L’arrivée en Espagne, à Gijón, se précise mais rien n’est encore fait pour la décision finale de cette première étape de La Solitaire du Figaro. Depuis ce matin, si le jeu du positionnement sur le plan d’eau s’est stabilisé, les positions en tête de la course évoluent. En quelques heures, 13 changements ont été enregistrés. Pour la première fois de la course, Elodie Bonnafous (QUEGUINER – La Vie en Rose) s’empare de la tête. Les écarts sont tellement infimes entre les 3 premiers que chaque bascule, chaque petit gain sur la route directe, permet à Élodie Bonnafous, Basile Bourgnon (Edenred) ou Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022) de s’emparer, l’espace d’un instant de la première place. Autant dire que les prochaines heures vont être cruciales, d’autant qu’un empannage devrait très prochainement survenir pour gagner dans l’est, vers l’arrivée.
Il faut également surveiller le Normand Alexis Loison qui, grâce à sa route légèrement plus ouest depuis ce matin, à réussi à trouver une brèche entre les deux groupes. Chaque nouveau classement est pour lui l'occasion de grappiller des places et quelques milles.
Jules Ducelier (Région Normandie) premier bizuth est actuellement en 9ème position. Tom Dolan est, quant à lui, le premier étranger. Il évolue en 5ème position.
La complexité actuelle des conditions dans le golfe de Gascogne ne permet pas encore de définir quel groupe pourra tirer son épingle du jeu. Seul Éole détient les clés de ce dénouement. Le groupe de l’ouest espère, le groupe de l’est rêve encore d’une bascule favorable, mais tous sont conscients que les choses peuvent rapidement basculer. A l’heure actuelle, si l’écart entre le premier et Camille Bertel (Cap Ingelec) en 32ème position est de 22,8 milles, la distance entre les deux extrêmes, Hugo Dhalenne (YCSL - Primatice - SLB Pharma ) dans l’est et Lomano Takasi (Réauté Chocolat) dans l’ouest est de 53 milles.
Cette dernière nuit en mer devrait être intense et il est certain que le repos accumulé lors de cette avant-dernière journée va permettre aux skippers de rester éveillés une bonne partie de la nuit et tenter de faire la différence. Rendez-vous demain matin pour de nouvelles informations et une vision déjà plus précise des potentiels leaders.
Tom Dolan (Smurfit Kappa – Kingspan), le plus à l’est du groupe du centre, espère encore que son option sera la bonne pour minimiser les écarts de temps à l’arrivée. « La flotte a un peu explosé dans la nuit, entre ceux qui sont partis à l’est et ceux à l’ouest. On enroule maintenant la dorsale que moi-même j’ai essayé d’éviter en passant par l’est. En tout cas, ce temps ensoleillé fait du bien, ça permet de faire sécher le linge. On va vers une bascule progressive du vent, on va tous empanner pour finir babord amure jusqu’à Gijón. Le bateau est travers aux vagues, ça bouge encore pas mal. Ce n’est pas si évident que ça d’aller se reposer. Je vais attendre que la mer se calme pour mettre le pilote. Je pense arriver à Gijón en fin de journée demain ».
De son côté, Sanni Beucke (This Race Is Female) a enfin pu changer son D2 (câble qui retient le mât), elle vient d'appareiller de Brest pour Gijón : « Nous avons pu récupérer un nouveau D2. Ça a été un peu plus difficile que prévu de le changer mais j'ai eu l'aide d'Iroise Gréement ici à Brest, ce qui était super. Je devrais partir de Brest à 17h00 pour le convoyage vers Gijón et il fait vraiment beau, de bonnes conditions de portant et je devrais être à Gijón dans la nuit de jeudi à vendredi. Je fais le convoyage avec ma préparatrice Erica Lush, je ne serai pas seule et j'ai vraiment envie de réintégrer la flotte ».
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