C’est demain à 14h que les 32 skippers mettront les voiles pour disputer la troisième et dernière étape de La Solitaire du Figaro Paprec. Après un joli parcours côtier en Baie de Morlaix, ils longeront les côtes de Bretagne Nord en Manche, avant de poursuivre en mer d’Iroise, puis à travers le golfe de Gascogne en direction de Piriac-sur-Mer, théâtre du tomber de rideau de cette 54e édition.
Mais en raison du tout petit temps annoncé pour cette ultime course au programme, l’organisation OC Sport Pen Duick, et son Directeur de Course, Yann Chateau, ont réfléchi à parcours de 470 milles (870 km), adapté aux faibles conditions de vent attendues
RDV jeudi à Piriac-sur-Mer
« Le parcours retenu pour cette 3e étape de 470 milles est en quelque sorte une adaptation du parcours alternatif prévu dans l’avis de course en cas de dorsale anticyclonique sur le golfe de Gascogne. On sait que ce genre de situation arrive assez facilement en météorologie à cette période là, justifie Yann Chateau. J’ai donc travaillé autour de ce tracé que j’ai remodelé pour rester dans des conditions météo correctes, avec un objectif d’arrivée jeudi en début d’après-midi à Piriac-sur-Mer. »
Une fois la pointe bretonne parée, la flotte - au lieu de mettre le cap sur Gigon - se dirigera donc vers une marque Solitaire du Figaro Paprec entre la bassin d’Arcachon et l’entrée de la Gironde en bordure de façade Atlantique). Cette bouée matérialisera le 3e Sprint Intermédiaire de cette édition 2023 (bonification en temps pour les trois premiers). Ensuire la flotte remontera vers la presqu'île guérandaise pour une arrivée en tout début d’après-midi jeudi 14 septembre à Piriac-sur-Mer, un port où il n’est pas possible de rentrer à marée basse.
« Composer avec les caprices d’Éole »
« Cela reste une étape longue. Et il faut s’adapter aux contraintes. La Solitaire change d’une année sur l’autre. Après les conditions plutôt ventées de la précédente édition, il faut cette année composer avec les caprices d’Éole », ajoute Yann Chateau, qui estime que la flotte évoluera entre 0 et 15 nœuds. On devine donc qu’elle n’échappera pas à quelques épisodes de pétole.
Sur ce tracé peu balisé par des marques de parcours, les 32 Solitaires passeront l’Occidentale de Sein en sortie de mer d’Iroise, puis cette bouée Solitaire du Figaro Paprec le long des côtes de l’Atlantique, avant quelques pointes de passage à la marge pour éviter le plateau du Four au terme d’une étape lente et laborieuse. « Ce parcours doit permettre l’évolution des marins tout en laissant beaucoup de jeu avec de nombreux passages stratégiques », justifie Yann Chateau. Et de citer : « la mer d’iroise avec le choix de passer par le Fromveur ou le chenal du Four, ainsi que de possibles petits trous de souris qui existent dans l’archipel de Molène en cas de timing face au courant. » Sans oublier bien sûr, les inévitables transitions qui dépendront des évolutions de cette météo anticyclonique peu encline à faciliter la route des 32 skippers vers l’arrivée finale de cette Solitaire du Figaro Paprec en Loire Atlantique.
Le départ sera donné demain, dimanche, dans 7-8 nœuds de vent d’ouest-nord-ouest en milieu de Baie de Morlaix, avec un point de passage au plus proche de la côte, à la bouée Paprec, en fin de parcours côtier. Gageons qu’avec un tel écrin pour terrain de jeu, le spectacle de 32 Figaro Beneteau 3, évoluant toutes voiles dehors, vaudra le coup d’œil à l’entame de cette « der des ders », dont on mesure tous les enjeux au gré de vents très, très, évanescents.