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Paul et Gaston Morvan, l'héritage de la mer et de la compétition

« Avec Paul, on a cinq ans d’écart. Nous ne nous sommes pas beaucoup croisés sur les plans d’eau. Quand j’étais en Laser, il était en Optimist, quand j’étais en Figaro, il était en Laser. Il était un peu derrière moi en terme de support. Il n’y a que maintenant en Figaro que nous nous retrouvons sur une même ligne de départ. Sur La Solitaire, je tente de prendre un peu de recul là-dessus, mais je regarde quand même ce qu’il fait. J’ai un regard un peu plus appuyé sur lui que sur un autre concurrent.



L’étape qui va venir, la troisième, sera assez musclée, je vais regarder s’il ne fait pas de bêtises dans les cailloux. C’est ça qui me fait un peu peur. Mais je suis confiant. Il navigue bien, il fait de belles choses.

Nous ne vivons pas au même endroit, il est encore en étude, c’est un amateur qui veut en faire son métier, il a réussi à trouver un petit budget, nous ne sommes pas sur le même type de projet. Quand il vient à Concarneau, il vient chez moi. Je tente de l’aider sur le matériel, sur les conseils, sur la gestion des priorités. Ce qui est bien c’est que Paul a beaucoup navigué avec Tom Dolan. Je l’ai poussé à le faire. C’est une grande source d’apprentissage. C’est un réel plus de pouvoir bénéficier de l’expérience d’un skipper comme Tom, juste avant de se lancer dans son projet de Solitaire ».

 

Une passion, le sport.

« Nous passons quand même pas mal de temps en famille, tous les 5 avec mon autre frère Léon et les parents. Nos copains sont assez proches, nous nous croisons quand même assez souvent, mais les vacances, c’est assez rare que nous soyons ensemble. En revanche, nous avons pas mal de passions en commun comme la wing, le kit et le sport en général. Nous faisions pas mal de croisières en étant jeunes, la Corse, les Antilles. Maintenant, nous n’habitons pas au même endroit, c’est un peu plus difficile, mais nous arrivons quand même à nous croiser ».



« D’avoir Gaston sur ce même support, c’est d’une très grande aide. Il connait parfaitement le Figaro et le circuit. Moi, j’arrive et je découvre, il me donne pas mal de pistes sur la partie sportive, mais aussi sur la gestion d’un projet. J’ai pu défricher un peu plus vite que les autres. Si on arrive sur ce circuit sans être dans un gros team comme Macif ou CMB, c’est plus difficile de découvrir comment ça se passe. Moi qui viens du Laser, les projets sont complètement différents. Ils sont bien plus gros, les conseils sont importants. J’ai la chance aussi lors de mes phases d’entrainements de pouvoir être chez Gaston, nous pouvons échanger très facilement et ça, c’est super et pratique. Sur l’eau, je n’ai pas vraiment le temps de regarder ce que fait Gaston. Je me concentre vraiment sur moi et ce que je dois faire. En revanche, je suis très content quand j’entends à la vacation de 6 h que Performance est premier ou deuxième, là oui, je suis attentif. Ça donne le sourire, car c’est là où il veut être », confie Paul Morvan.

 

Faire de la voile son axe de vie

« Je suis arrivé tellement sur le tard sur La Solitaire du Figaro Paprec, avec un tout petit budget et seulement deux entrainements, que la pression, non, je ne m’en mets pas. Je débarque comme une fleur, je suis là pour découvrir et prendre du plaisir. Si je peux faire quelques bons coups, ça serait super. J’ai les clés pour ne pas être trop loin du bon paquet, j’ai envie de faire de bons coups. Les deux premières étapes n’ont pas été tops alors je veux juste me rattraper et moyen de matcher un peu. Je veux juste être content de moi à la sortie. Je sais que je peux faire mieux ».

 

L'Aber Wrac'h, le sas de décompression.

« Quand on rentre à la maison avec Gaston, nous sommes trois frères, nous essayons de switcher un peu, mais nous pratiquons pas mal de sports nautiques. Les Figaro ne sont pas au port en bas, ils sont à 1 h de route, ça permet de les laisser derrière. La maison familiale de l'Aber Wrac'h est un endroit où nous ne parlons pas trop bateau, notre mère arrive à nous arrêter à temps.

Je souhaite clairement avoir la chance un jour de pouvoir intégrer une écurie de voile. Elles propulsent les marins vers la performance. Je passe plus de temps à m’occuper des partenaires, du budget et d’autres sujets que sur l’eau à m’entraîner. Quand je vois Gaston, c’est certain que lui, il monte sur le bateau, les voiles sont nickels, c’est un autre monde. Mais ça se mérite, il faut aller les chercher ces places dans cette filière. Il faut avoir de bons résultats et faire ses preuves. Il y a des années de galère, je dois passer par là. En revanche, j’apprends beaucoup de choses sur la façon de travailler, de bricoler et de mener ce projet. C’est clairement mon objectif de vie ».

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