À la mi-journée, le scénario atlantique se déroule selon le fil conducteur. Pas de surprise pour les acteurs de l’option ouest qui ont, un temps, occupé la tête de la flotte avec Phillipe Hartz (Marine Nationale – GECAN). Au centre du plateau, la révolte s’est amorcée aux alentours de midi et l’arrivée du front permet à Basile Bourgnon (Edenred) de prendre le commandement. En revanche, à l’est, les choses se compliquent et la trajectoire incurvée d’Alexis Loison (GROUPE REEL) pour repiquer au centre explique bien les choses. L’idée est désormais d’accrocher le front le plus longtemps possible pour glisser vers le sud.
Au fil de la matinée, en comparant les différentes vitesses de la flotte, il était clair que les concurrents situés dans l’ouest avaient hissé les spis. Des moyennes 3 ou 4 nœuds plus rapides qu’au centre. Une situation qui a chamboulé le pointage avec, pour la première fois, l’arrivée de Phillipe Hartz (Marine Nationale – GECAN) en tête. Six autres concurrents composent ce groupe, à savoir, Alexis Thomas (Wings of the Ocean), Romain Bouillard (Décrochons la lune), Stéphane Le Diraison (Flexirub), Anaëlle Pattusch (NEMO), Camille Bertel (Cap Ingelec) et bien plus nord, Anthony Quentin (JPS Contrôle) qui accuse un retard de 42 milles sur le leader.
Une situation très éphémère car en se déplaçant rapidement dans l’est, le front a commencé à offrir des vents portants au groupe du centre, dont Basile Bourgnon (Edenred) a pu tirer profit. En position de chasseur, Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022) affole aussi le speedomètre. Les deux marins naviguent actuellement à 12,7 et 12,8 nœuds. Ils sont les plus rapides de la flotte. Au pointage de midi, les treize premiers sont tous dans ce groupe des centristes et les vingt premiers se tiennent en mois de 6 milles.
Dans 2 ou 3 heures, les hommes de l’est vont, à leur tour, pouvoir bénéficier de ce vent salvateur et enfin afficher deux chiffres au speedomètre. Ils ne sont plus que 4 dans ce groupe, Hugo Dhalenne (YCSL - Primatice - SLB Pharma), Jacques Delcroix (Actual), Edouard Golbery (Verder - Seastemik) et Jules Delpech (ORCOM).
Ce flux de nord, nord-ouest qui passera nord au fil des heures, devraient accompagner les marins sur une large partie de la descente vers la côte espagnole et Gijón qu’il pourraient atteindre jeudi entre 15 et 17 heures.