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Les solitaires en route directe vers Wolf Rock

Après une matinée bien tonique et studieuse, les 36 figaristes et les 8 équipages du Défi Paprec encore en course font désormais cap vers le phare de Wolf Rock. Une ligne quasi droite d’une centaine de milles qui va permettre de recharger les batteries avant la longue descente vers l’Espagne. Toujours en tête après 20 heures de course, Alexis Loison (GROUPE REEL), contrôle une flotte qui s’étale en largeur sur environ dix milles.

 

À la vacation de midi, les skippers avouent tous que l’heure est au repos. Après une nuit de concentration ultime, les organismes ont besoin de refaire le plein pour attaquer, dès la nuit prochaine, le passage d’un front. Une ligne droite tout de même semée d’embûches avec le rail des cargos à franchir. La présence de nombreux pêcheurs et plaisanciers ajoutent également des pions à éviter sur cet échiquier maritime.

 



C’est de front que se présente donc la flotte des solitaires sur la route de Wolf Rock. Le groupe le plus sud, plus proche du vent, est mené par Alexis Loison Groupe REEL), tandis qu’un peu plus au nord, sous le vent du leader, Basile Bourgnon (Edenred), troisième, Philippe Hartz (Marine Nationale – Gican), quatrième, et Pep Costa (VSF Sports), neuvième, mènent une contre-offensive.

« Cette navigation était un remake du Tour Voile de cet été, c’était très intéressant et marrant. Ça a été compliqué de fermer l’œil cette nuit. La mer est un peu plus plate ce midi. Ça nous permet d’enchainer les siestes pour refaire le plein. On a environ 1m, 1,5m de houle. Ce n’est pas forcément gênant et le vent souffle à environ 13 nœuds en moyenne, au près, sur un bord direct. Wolf Rock est à 102 milles devant. Au niveau du sommeil, j’étais plus cette nuit sur des petites siestes de 5 minutes grand max à cause du monde, des cailloux et des algues. C’est très difficile de faire une nuit sans dormir. Maintenant, je suis plus sur un rythme de 15 à 20 minutes. Je fais tourner un peu le moteur pour recharger les batteries, ça assèche aussi le bateau c’est bien », confiait Basile Bourgnon (Edenred).




Intercalée entre ces deux groupe Chloé Le Bars (EndoBreizh), seizième au pointage de midi, s’accroche après quelques déboires nocturnes. « Je prends du temps pour me reposer un peu après une nuit bien agitée. J’ai une petite voie d’eau par la trappe de mon foil. J’ai vidé vingt sceaux depuis le départ. Comme le bateau est plus à plat, l’eau rentre beaucoup moins. Les conditions sont enfin chouettes avec une quinzaine de nœuds. Je suis sous le vent du plus gros du paquet, il y en a encore un peu sous mon vent mais après mon départ, un peu loupé, ça me va. Je tente un positionnement sous la flotte pour essayer de revenir. On devrait avoir un envoi de Gennaker en fin de journée, j’espère que l’angle sera bon pour bien composer avec le paquet du dessus. La météo ne fait pas trop rêver pour la suite mais on va faire avec ».

 

En dixième position, Hugo Dhallenne (YCSL – Primatice – SLB Pharma) ne déroge pas à la règle et en profite lui aussi pour se reposer.

« La suite de la course va être tonique avec le passage d’un front. Je suis à ma troisième sieste de 20 minutes. Il faut que j’arrive à les enchaîner pour reprendre des forces. Depuis 2 heures, notre route nous permet de mettre les écoutes au taquet, le pilote sur marche et d’aller dormir un peu, il faut juste être vigilant à l’approche du rail des cargos et des algues ».

 

Du côté du Défi Paprec, les équipages ont eux aussi connu une nuit difficile et naviguent actuellement juste derrière les solitaires. Seuls Hugo le Clech et Arthur Meurisse (Mieux) ont réussi à intégrer la flotte et disposent ce midi de 2 milles d’avance sur Pier Paolo Dean et Tiphaine Rideau (DEANRACINGTEAM).



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