Cette année, trois skippers normands prendront le départ de la 55e édition de La Solitaire du Figaro Paprec : Jules Ducelier (Région Normandie), Edouard Golbery (Verder – Seastemik) et Alexis Loison (Groupe REEL). Ces derniers participeront respectivement pour la 1ère, 2e et 18e fois à la course reine du Championnat de France Elite de Course au Large.
Licencié à la Société des Régates du Havre, Jules Ducelier, « qui a toujours navigué sur des projets normands » a succédé à Guillaume Pirouelle à la barre du Figaro BENETEAU 3 Région Normandie après avoir remporté la sélection en octobre dernier. Une grande fierté pour le Normand, qui a fait ses gammes en voile légère en passant par l’inshore et plusieurs expériences au large, dont la Transat Québec – Saint-Malo qu’il a courue avec Alexis Loison et Guillaume Pirouelle, « de très grands marins » avec qui il apprend toujours. Actuellement 5e au classement général du Championnat de France Elite de Course au Large et 1er au classement bizuths, Jules, qui se réjouit de partir de la baie de Seine qu’il connaît bien pour avoir longtemps vécu au Havre, affiche une ambition : « jouer le classement bizuths et aller chercher un bon résultat au général » pour sa première participation. « Le parcours est très complet et donne envie d’aller jouer dessus. Il y aura à la fois du côtier et de l’hauturier, du jeu avec les courants et proche des cailloux, et de grands choix stratégiques à faire. Il y peut y avoir du jeu tactique sur de très longues échelles donc ça va être hyper intéressant. J’ai hâte d’y aller », ajoute-t-il.
De son côté, Alexis Loison, natif de Rouen, prendra le départ dimanche de la course pour la 18e fois. Le marin, qui a vécu une partie de sa vie à Cherbourg, n’imaginait pas partir un jour de sa ville natale, « qui est un peu loin de la mer ». « Je ne connais pas beaucoup Rouen. Je suis hyper content d’être ici au départ de La Solitaire du Figaro Paprec, qui est de loin ma course préférée. Je suis préparé, en pleine forme. J’ai vraiment hâte d’en découdre », avance celui qui vit désormais en Bretagne. Son objectif : « pas de chiffre précis mais rendre une belle copie. Ça reste le plus gratifiant. On peut être hyper content d’une 5e place en ayant très bien navigué, et déçu d’une 2e place parce qu’on a fait une bêtise qui prive de la victoire. C’est une course très dure. Je veux avoir le sourire à l’arrivée et me dire que j’ai bien bossé, que j’ai encore ma place ici ». Selon lui, le plus difficile est « de tout maîtriser même si tout n'est pas maîtrisable et qu’il y a une part de réussite. Il faut jouer avec tous les paramètres et notamment les émotions, qui sont décuplées. L’ascenseur émotionnel est hyper important à gérer ».
Originaire de Granville, Edouard Golbery, 4e de The Transat 2016 à bord du Class40 Région Normandie, participe quant à lui pour la 2e fois à La Solitaire du Figaro Paprec. Le skipper, qui a grandi à Jullouville, est « heureux de ce retour aux sources » vu qu’il s’entraîne désormais à Lorient. « C’est assez rare que je vienne naviguer en terrain normand donc ça me fait super plaisir d’être ici à Rouen. Dimanche, le départ en baie de Seine va être top ». Bizuth l’an dernier, l’ancien trader devenu ensuite comédien avant de reprendre le chemin du large, aborde la course avec un état d’esprit différent de l’an dernier. « Je suis moins stressé. J’ai moins d’appréhension et plus d’envie. J’aimerais faire mieux qu’en 2023 et continuer à progresser. Le plateau est incroyable. C’est ma 2e saison en Figaro. C’est le moment de concrétiser tous les progrès que j’ai fait. Je me suis beaucoup entraîné avec les autres à Lorient cette année. J’ai hâte de me confronter avec les autres sur un parcours qui est dingue. La course nécessite un engagement de tous les instants vu le niveau de professionnalisme du plateau. On régate au contact, on dort très peu et le plateau est très relevé. C’est ce que je viens chercher. On a beaucoup à apprendre de tout ça en tant que marin ».
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