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💬 Les mots des marins à leur arrivée à Royan !

Dernière mise à jour : 5 sept.


🥇 Tom Dolan (Smurfit Kappa - Kingspan), vainqueur de la 2e étape :

« C’est ma 2e victoire sur une étape, mais la première fois que je passe la ligne en première position, ça fait quelque chose. La dernière fois, c’était en Irlande, il y avait un peu moins de monde sur l’eau. Je suis un peu fatigué mais très heureux. Les dernières heures ont été un peu longues. Je savais que j’allais être face au courant. J’avais peur que le vent mollisse à l’approche de la côte et de perdre l’avantage en temps que j’avais pour le classement général. Ça aurait pu être pire. Ce que je retiens ? Qu’il faut croire en les choix météo que l’on fait avant le départ parce que c’était une étape où tout s’est joué sur le positionnement stratégique au niveau de la météo, surtout la première nuit après le passage de front en Espagne. J’ai suivi mon plan qui était bien ancré dans ma tête et à chaque fois, j’étais là où je voulais être et ça marchait. Le plus difficile a été de voir tout le monde revenir à l’arrivée. Je n’avais vu personne pendant 24 heures. Je ne voyais même pas les feux de nuit des autres. Il faut que je me concentre sur la récupération, la nutrition et la préparation physique et de la météo. Il ne faut pas faire de plans sur la comète et rester concentré sur le process que j’ai mis en place. On verra ce qui se passe après. Je vais regarder où en est Gaston (Morvan). »





🥈 Gaston Morvan (Région Bretagne - CMB Performance), 2e de la 2e étape : 

« Il s’est passé des choses pendant les dernières 24 heures. La partie sans pilote a été hyper dure. Je ne savais même pas si j’allais pouvoir aller jusqu’à la ligne d’arrivée. Il y avait beaucoup de milles à faire à la barre et au final, j’ai vu que j’arrivais à tenir à peu près le rythme de devant, ça m’a motivé aussi à barrer et à garder Wings of the Ocean à côté de moi. Après, ça s’est plutôt bien goupillé et au final, j’ai réussi à récupérer le pilote au petit matin. J’ai donc pu me poser un peu, bien jouer la fin de course et me placer juste devant Alexis Thomas. Tom Dolan était loin devant. Il est parti en tête et a géré sa course comme un chef du début à la fin. Il n’y avait pas beaucoup de miettes à ramasser. Mais j’ai pris tout ce que je pouvais prendre. L’étape a l’air assez importante en termes de classement général. C’est peut-être la plus importante, on verra à la fin. Je suis content d’être arrivé en 2e position et de m’être autant battu pour barrer le bateau. Je suis satisfait, je suis dans le match pour le classement général ». 




🥉 Charlotte Yven (Skipper Macif 2023), 3e de la 2e étape : 

« C’était trop bien, une super étape qui s’est bien déroulée du début à la fin. Je suis trop contente. J’ai eu l’opportunité d’envoyer mon spi ce matin avant Alexis, je crois que c’était l’opportunité à saisir. Je crois qu’il a dormi un peu trop longtemps et moi, j’ai sauté sur l’occasion et je suis passée devant. Je n’ai jamais vécu une fin de course aussi longue parce qu’il fallait tenir la vitesse et ne pas se faire rattraper par le petit groupe de trois bateaux qui poussait fort derrière. On a fait presque du tout droit pendant 48 heures. Il fallait faire en sorte que le bateau aille tout le temps vite, au moins aussi vite que les autres. Ce n’était pas évident parce que c’était un peu long mais j’ai bien réussi mon coup. On a eu beaucoup de mer, il faut réussir à faire avancer le bateau vite. Il faut être pas mal sur les réglages des voiles. Je pense que je n’ai quasi pas dormi les 36 premières heures mais j’arrive assez reposée. Je vais commencer par savourer cette 3e place. On n’a pas encore fait la 3e étape mais je peux déjà dire que j’ai réussi ma Solitaire. Je serai contente dans tous les cas, le reste ne sera que du bonus mais j’aurai à cœur de confirmer tout ça pour faire un beau classement général à la fin. » 




Alexis Thomas (Wings of the Ocean), 4e position : 

C’était intense dès le début, il y a eu des bons retournements de situation. Je suis vraiment content de mes départs, que ce soit sur l'étape d'avant, sur cette étape-là, ou que ce soit sur les dernières courses de la saison.

Je m'étais vraiment dit qu'il fallait que j'arrive à être devant dès le début, parce que la vie est souvent plus simple quand on est devant dès le début. Les flottes ont tendance à s'écarter et ça part par l'avant. J'ai réussi à faire ça sur les deux premières étapes, donc je suis vraiment content. Sur cette étape-là, ça n'a fait que s'amplifier. Une fois qu'on est devant, on peut contrôler la flotte.C'était un chouette début de course.

Je ne pense pas qu'il y avait de bons ou de mauvais côtés à prendre au lancement à Gijon. Je pense que ce qu'il fallait surtout, c'est être sur les réglages à fond, à la relance sur le bateau, et surtout ne pas s'affoler, à changer de voile dans tous les sens. Vraiment rester sur son air, garder l'inertie du bateau, tout en finesse, essayer de régler les voiles. Même si, par moments, on n'a pas la bonne voile, accepter juste, mais surtout ne pas perturber l'air du bateau.

Je pense que c'est ce que j'ai réussi à plutôt bien faire. Cette navigation depuis Sisargas n'était pas évidente. Je pense que j'étais vraiment côté intérieur, côté de la côte, donc j'avais moins de vent. Et une mer encore plus croisée que Tom, qui était un peu plus au large. Il ne m'a pas amené la vie simple, le petit Irlandais. J'ai essayé de le raccrocher, j'ai réussi à le passer, et à un moment donné, il est reparti, parce que je me suis fait prendre dans un grain. C'est comme ça, c'est le jeu. Ce matin, je n'ai pas mis la bonne alarme, j'étais en train de dormir, et ça faisait un petit moment que Charlotte déboulait sous spi, et moi j'ai un peu tardé à mettre mon spi, en plus je me réveille, la tête dans le coltard, boum, j'envoie mon spi, je fais des conneries, je perds quelques précieux mètres à ce moment-là.

Je suis vraiment content pour Charlotte, si ça avait été quelqu'un d'autre, ça m'aurait fait chier. Là c'est Chacha, j'adore Chacha, on a commencé ensemble le Figaro, on s'est entraînés ensemble, donc je suis vraiment content qu'au bout de 4 ans, elle accède à une marche du podium, je suis vraiment trop content pour elle, et pour la MACIF, du coup c'est vraiment chouette.

Ça relance pour la 3ème étape, c'est vrai que ça me donne envie d'avoir une petite bouteille, on verra bien.


Hugo Dhallenne (YCSL - Primatice - SLB Pharma), 5e position : “On a eu de la mole au début donc nous avons dû nous arracher pour partir devant, on a bossé dur pour ne pas se retrouver derrière. Il y a de gros écarts sur cette étape avec le groupe de derrière. L’étape 3 va déprendre de la météo, mais je vais essayer de faire ma route sans trop regarder les autres et surtout en essayant de bien naviguer ! “




Martin Le Pape (DEMAIN), 6e position : 

“On se rend compte qu’une étape peut se jouer sur un départ dans 3 nœuds de vent. L’étape se joue comme ça, c'est un peu particulier. J’ai une profonde fatigue qui commence à s’installer, car deux belles étapes, ça tire pas mal. La clé ça va être de se reposer et d’être focus pour la dernière étape. Cette étape a été compliquée. Elle se termine bien pour le premier paquet. Nous n’avions pas beaucoup d’écart à l’issue de la première étape, voilà c’est fait, ça ne se joue pas à grand chose. Il fallait partir avec la bonne risée dès le départ de Gijon. L’étape pouvait se gagner ou se perdre là. J’ai une pensée pour ceux qui perdent beaucoup sur cette étape alors qu’il n’y pas forcément de raison. Il reste une étape et ça peut aussi se passer de la même façon. Pour le moment, je savoure le fait d’être devant et je vais me mettre en condition pour la prochaine. Le plus difficile, c'était la mer et l’instabilité du vent. Les deux combinés empêchent de dormir. C’était très difficile de trouver un moment pour se reposer. Elle était un peu stressante cette étape.”




Loïs BERREHAR (Skipper Macif 2022), 7eme position

“On est enfin arrivés ! C’était l’étape la plus courte et pourtant, elle m’a semblé la plus longue ! On a eu une première nuit pleine de rebondissements et de péripéties avec un petit peu d’aléatoire, sans dénigrer la performance des premiers ! Mais c’est vrai que derrière eux il y a eu assez peu d’opportunités stratégique de revenir en tête de flotte. Un peu déçu, mais on sauve les meubles. On n'a pas fini la course donc je vais me reposer pour la prochaine étape ! “  




Jules Delpech (ORCOM), 8e position : 

“Étape difficile, je pense que c’est un bon résumé. Il y a eu beaucoup de mer et un vent très instable. Il fallait être sur le bateau sans arrêt, je n’en pouvais plus de me tenir sur le bateau. Rien que manger, c’était une galère. Physiquement, cette étape a été très compliquée. Peu d’options, même si le début était intéressant pour sortir de la mole et comment attaquer le front. Il y avait quand même des passages intéressants, mais pas suffisants pour bousculer le classement. En mer, il fallait se battre pour conserver sa place, car la moindre erreur pouvait nous faire perdre beaucoup. Content que cette étape soit derrière, vivement la prochaine.”



Élodie Bonnafous (QUEGUINER - La Vie en Rose), 9e position : 

“Je savais que ça allait être une manche avec peu d’options, mais je ne pensais pas qu’il allait y avoir des écarts aussi vite. Sur le début de la course, je n’étais pas si mal que ça, à la fin de la pétole quand ça redémarre, mais je n’ai jamais réussi à rattraper ceux de devant. Il n’y a pas énormément de bateaux devant, mais ceux qui y sont sont loin. Il y a vraiment eu zéro opportunité, c’est un peu dur moralement. Une nuit, nous nous sommes appelés avec Alexis et Victor et nous étions d’accord pour dire que nous ne prenions pas de plaisir. Une nuit dans les orages, ça a été un peu l’enfer. Ça aurait pu être sympa, nous étions en Espagne, j’ai vu des baleines, les orques, j’avais un peu peur, mais en fait, non. J’ai hâte de regarder la cartographie pour regarder un peu ce qui s’est passé, même si ça ne changera pas grand chose. Une étape pas compliquée mais qui a fait la différence.”


Alexis Loison (GROUPE REEL), 10e position : 

“Heureusement qu’elles ne sont pas toutes comme ça. Sinon, je n’en aurais pas fait 18. Dur, dur, ça se joue la première nuit, en fait, même la première journée. Il y a des bateaux qui s’échappent et adieu. Je fais ma course avec les gens avec qui j’étais et à chaque classement j’ai ravalé ma salive et je prenais sur moi. Il n’y avait rien à faire. C’était un bord tout droit, juste de la vitesse et faire marcher le bateau. Ça peut encore jouer un peu, mais, bon, elle était bien compliquée cette étape.”





Tom Goron (NAVALEO), 11e position, Vainqueur du trophée Beneteau des Bizuths :

“J’ai un peu de réussite au début grâce à un bon départ, mais malheureusement, je n’arrive pas à rester dans le bon groupe. Il fallait rester dans les premiers, mais il y a des phases que je n’ai pas réussi à bien gérer. Ça a pas mal bougé, ensuite j’ai réussi à avoir une bonne vitesse, mais je n’étais pas à côté de n’importe qui. J’ai réussi à faire ce que je voulais, être le premier bizuth, à la onzième place je crois, c’est bien. C’est un plus. Je vais continuer de naviguer comme je voulais le faire depuis le début, l’objectif est déjà rempli.”




Basile Bourgnon (Edenred), 12e position : 

“Je n’ai pas été avantagé sur cette étape. J’ai eu un problème avec mon écran intérieur. C’est arrivé une heure après le départ, je ne sais pas comment. Je ne suis pas entré dans le bateau une seule fois et l’écran s’est éteint 3 h après le départ. Je n’avais que l’écran extérieur, je ne voyais pas très bien. La première nuit, j’ai eu un problème au ventre, ce qui ne m’a pas donné toute l’énergie dont j’avais besoin pour sortir de cette mole affreuse. Dès qu’ils sont partis, c’était impossible de les rattraper. Il fallait juste s’accrocher. Sur une route aussi rectiligne, c’était impossible. Ça n’a pas été long, mais difficile. Le golfe de Gascogne, en ligne droite, il ne se passe pas grand chose. Tu as juste envie que ça s’arrête et repartir sur de nouvelles bases.”



Victor Le Pape (Région Bretagne - CMB Espoir), 13e position :

“Ça partait fortement par devant. Ça ne s’est pas joué à grand-chose. On a discuté avec Alexis et nous nous sommes quand même demandés ce que nous avions fait au bon Dieu. À chaque classement, nous prenions des milles et des milles et des milles, c’était possible. J’ai passé la nuit à la barre, la météo derrière était terrible. Je suis là, mais j’aurais pu être 20 milles derrière. En fait, ça s'est joué à Gijon. Il y a eu un dernier patch de molle (zone sans vent) et c’est de nouveau parti par devant. Qu’est ce que tu veux, c’est le jeu. Pas beaucoup de plaisir, j’espère que sur la troisième ça sera mieux.” 


Pep Costa (VSF Sports), 14e position : 

“C’était une étape vraiment compliquée, vraiment frustrante, je suis resté à un moment sous des nuages et j’ai perdu tous ceux qui étaient à côté de moi. Faire du babord depuis la Corogne jusqu’ici au reaching, c’est un peu la pire punition qui peut t’arriver, sans aucune option ni rien. C’était dur, je me sentais bien mais je n’ai jamais pu revenir, je suis resté sous les nuages et je ne pouvais rien faire. Mais bon, c’est le jeu, j’ai bataillé jusqu’au bout. Au final, l’écart n’est pas aussi grand que ce matin quand on a appris qu’on avait 40 milles de retard. Ça va, c’est cher payé, mais voilà c’est la life. Il reste une étape, il va falloir la gagner, y’a plus le choix.” 



Arno Biston (Tizh Mor), 15e position : 

"J’imagine que certains prendront des écarts bien pires que le mien, mais ce n’est pas la question. C’est une arrivée sous le soleil, mais c’est un peu triste malgré tout. Tout s’est joué dans les trois premières heures, et je n’ai pas pu être dans le bon paquet. Ensuite il fallait essayer de revenir, mais on a pris le grain qu’ils n’ont pas pris devant, et les 10 milles se sont transformés en 30… et nous sommes malgré tout là à Royan, finalement. L’étape a été relativement courte, mais on a passé beaucoup de temps sur le même bord… alors c’est super intéressant pour faire des tests de vitesse, mais en termes de compétition ce n’est pas ce qu’il y a de plus excitant, surtout quand on sait que les premiers sont à 30 milles devant. Pour le classement des Bizuths, il doit y avoir 30 minutes d’écart, donc ce n’est pas la fin du monde, tout peut encore évoluer lors de la dernière étape."




Quentin Vlamynck (Les Étoiles Filantes), 16e position : 

“La remontée a été très longue et j’ai des problèmes de vitesse que je n’ai pas réussi à résoudre. Ce n’est pas grave du coup, j’ai dormi. Je suis très déçu. En passant l’île, je pense avoir eu un truc coincé sous le bateau, je n’ai pas réussi à correctement l’enrouler et après, ça a été une course de vitesse et je n’ai pas pu suivre le rythme. J’ai essayé pas mal de choses, mais ça n’a pas marché. C’est dommage, car j’étais devant Jules et ça aurait fait une belle place.”


Romen Richard (Passion Santé - Trans-Forme), 17e position : 

“L’étape n’a pas été compliquée, juste difficile la première nuit. Après, c’était foutu. Nous avons eu des grains, je ne sais pas ce qu’il s’est passé. C’est comme ça, il fallait être devant la première nuit, tant pis. Je suis resté bloqué sur le début du retour, après il y en a certains qui sont restés encore plus bloqués que moi. Au dernier classement, il y avait Almond qui était 40 milles derrière alors que nous étions collés quand il y a eu la molle, ça aurait pu être pire. 17e ou 25e, je ne sais pas, je crois qu’il y a 4 h. Il reste une étape, on verra bien.”




Chloé Le Bars (Endobreizh), 18e position : 

“Je me sens plutôt bien, mais un bilan un peu mitigé. Je suis déçue d’avoir plusieurs heures dans la vue, mais en même temps contente d’avoir fait de mon mieux et d’avoir travaillé comme je le voulais. En revanche, au niveau du résultat, il n’est pas là, mais l’objectif de travail, oui. 

Je pensais que j’avais bien géré la molle, mais au final, non pas du tout. J’ai buté dans une molle alors que j’étais juste à côté de Charlotte et Tom Dolan, ça fait vraiment rager. Je me suis arrêté là et après, eux sont partis. En ayant eu le classement après, je me suis dit... dommage. Il fallait être bien concentré pour ce départ dans le petit temps. Il fallait aussi, je pense, avoir une petite part de chance. Je n’ai pas réussi à enchaîner autant de siestes que j’aurais voulu. Il fallait bien s’appliquer pour bien finir, même en milieu de tableau. Le golfe de Gascogne était un peu long quand même. Après avoir contourné les iles Sisargas et que j’ai vu la distance qu’il restait... 350 milles, je me suis dit ah oui quand même.”



Maël Garnier (SELENCIA - CERFRANCE), 19e position : 

“Le début était vraiment bien mou en baie de Gijon, et je pensais m’en être bien tiré en étant dans le paquet de tête juste avant que ça ne commence à mollir, mais à 300 mètres près, je n’ai pas pris le vent. J’ai compris que ça allait être dur de rentrer, et ça m’a bien refroidi. Mais bon, je n’ai rien lâché, je suis resté dans le jeu et j’ai fait ce que je savais faire. J’ai essayé de faire des placements, qui n’ont pas fonctionné donc ça m’a encore distancé de Basile et les autres avec qui j’étais au niveau de l’île. Mais je ne regrette pas, c’est comme ça. C’est un peu ingrat, j’ai un peu l’impression de passer à côté de cette Solitaire avec cette 2ème étape, c’est dommage.”





Paul Morvan (Foricher Les Moulins - Bagatelle), 20e position : 

"Cette étape était sympa, beaucoup plus de plaisir que sur la première. Les conditions étaient cool, un peu rude de jouer en Ligue 2 on va dire. J’ai bien bataillé avec un bon groupe, avec Thomas , j’ai réussi à rattraper Maël, j’ai doublé Normandie, c’était sympa. Au niveau du classement, je fais 20, 23 je pense, ce n’est pas terrible. Sur l’eau, je me suis éclaté, j’ai l’impression de ne pas avoir mal navigué, juste loupé le coup au départ. Avec du monde autour de moi, je m’en sortais pas mal. Comme disait Alexis au départ de La Solitaire, peu importe ce que je fais sur l’eau, c’est comment je le fais. Là, c’est un peu mon cas, je suis content de ma façon d’avoir navigué. Hâte d’être à dimanche prochain.”




Romain Le Gall (Centre excellence voile - Secours populaire voile 17), 20e position : 

“Un peu déçu de la tournure que ça a pris, bien sûr. Je fais un bon départ et c'est dommage parce que je pense que c'est là que ça se joue. Une fois qu'on est allé partir devant, après, c'était gagné, quasiment.

Et je n'arrive pas la première nuit à accrocher le wagon de tête. Là, je me retrouve dans des bulles sans vent le long de la côte. Du coup, ça fait que je perds beaucoup de terrain rapidement. Et après, une fois qu'on était derrière, de toute façon, cette étape-là, c'était impossible de revenir. Donc, assez déçu du début de course. Après, je pense que c'était un peu aussi la loterie en fonction des risées sur le plan d'eau. Après, même la suite de la course, je n'étais pas trop dans le match. Je n'ai pas réussi à faire avancer mon bateau comme je voulais. Donc oui, forcément déçu, mais c'est comme ça. Maintenant, on se concentre sur sur l'étape trois et on oublie le général.” Jules Ducelier (RÉGION NORMANDIE) 22e : 

“Content d'être arrivé, enfin. Ça a été un peu long, un peu tout seul, de bout en bout. On est parti dès la première nuit avec beaucoup d'écart. Je n'ai pas réussi, j'ai fait pas mal d'erreurs la première nuit et le deuxième jour pour réussir à accrocher un paquet. Je suis arrivé un peu tout seul au caillou du demi-tour à la pointe espagnole. J'ai l'aérien qui a cassé lundi soir. C'est un peu la galère pour barrer. Je suis bien cramé, mais content d'être arrivé. Je vais me reposer pour la suivante.”


Philippe Hartz (MARINE NATIONALE - GICANE) 23e : 

“Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de temps d'écart quand même. C'était conforme. Les premiers servis seraient les premiers servis. Mais à ce point-là, je n'aurais pas cru. Quand j'ai vu les mecs de devant à 7 nœuds d’allure quand nous, on était à zéro, je me suis dit : Ouh là là, ça va faire mal. Je crois que c'est Jules qui a réussi à passer au vent. Et après, au milieu, on est resté tankés. Ça a mis hyper longtemps pour nous...

Et ensuite, on a fait que prendre des douloureuses. Par exemple le front on était plus tard, par conséquent c'était moins bien. Cette aprem on a eu moins de jus à l'arrivée. La totale... Après, c'est le jeu, c'est comme ça. Mais c'est sûr que j'aimerais bien avoir un peu plus de plaisir sur la troisième étape, parce que là, les deux premières, ça commence à faire un peu long comme solitaire.”


Laure Galley (DMG MORI ACADEMY), 24e position : 

“C’était une étape pas facile, avec le départ dans la pétole et le vent qui tournait dans tous les sens, c’était un peu n’importe quoi. Après c’était sympa de longer entre Cap Ortegal et La Corogne, la côte est jolie alors qu’on passe plus au large généralement. En plus c’était mon anniversaire, donc c’était un beau cadeau !

Après sur le retour, au début il s’est passé pas mal de choses, il y avait des tampons, mais ensuite dans le golfe de Gascogne j’étais un peu toute seule, je voyais un peu en pointillé à l’AIS Jules Ducelier et Philippe Hartz, donc j’ai trouvé le temps un peu long. Sur la fin, le vent s’est un peu levé donc ça m’a bien aidé pour l’arrivée !”


Romain Bouillard (Décrochons la Lune), 25e position : 

“Ça a été un peu compliqué la première nuit. C’est parti par devant, il fallait être dans le bon train. Je me suis rappelé un conseil de sage de Romen Richard, il faut que tu sois en mer pour kiffer, parce que ça va être long La Solitaire. J’en ai donc profité pour me faire à manger, pour bien dormir, et bien entendu, pour faire avancer le bateau comme il le fallait dans le groupe de derrière.  Je suis très content d’être arrivé à Royan et je vais attaquer la troisième étape comme il faut. En tout cas, je vais revenir l’année prochaine pour prendre ma revanche.”


Jacques Delcroix (Actual), 26e position : 

“C’était une étape mentalement difficile. Il fallait être bon dès le début. Après ça partait par devant. Je pense qu’il fallait, au moment de la pétole, partir avec les premiers. Entre 6 et 12 heures après le départ, il n’y avait plus grand chose à tenter. C’était un peu long et frustrant du coup. J’ai essayé de me battre avec ceux qui étaient à côté de moi, dans le club des derniers. Tu espères ne pas être dernier du club des derniers. Ce n’était pas hyper marrant. Ce n'était que du nord ouest sous gennaker. On s’est bien fait bizuter pour cette première. On fera mieux sur la prochaine étape”.


Camille Bertel (Cap Ingelec), 27e position : 

“Je suis très déçue, car on a beaucoup d’écarts avec le premier groupe. Ça va être difficile à rattraper et même rattrapable sur la troisième étape. Mon départ n’a pas été mauvais, mais à la sortie de la baie de Gijon je n’arrivais pas à trouver la bonne vitesse. J’étais dans le petit train derrière et je me suis accroché pour essayer au moins de remonter sur mon groupe, mais ça n’a pas été suffisant pour compenser les écarts. La remontée a été longue et pas forcément intéressante. Il n'y avait pas grand monde à l’AIS”.



Thomas De Dinechin (Almond), 28e position : 

“L'étape deux ne s’est pas déroulée comme je le souhaitais. Il fallait bien se dégager de l’Espagne dans la molle, ça ne tirait que par devant. Le petit mille que tu prends au départ, au premier classement, se transforme en dix milles. Tu ne peux rien y faire. Après les îles Sisargas, il y a une pointe avec des grains et de nouveau, il y a une redistribution des cartes. Ça passe encore pour ceux de devant. Nous ne faisions que subir, l’anticyclone nous a rattrapé et c’est encore la punition. Il fallait rester zen en prenant sur soi. Il y a encore une étape, on va peut-être pouvoir se refaire. Il y a de la frustration. Tu as envie de faire quelque chose de bien, mais en 48 h, tu as la solitaire qui te passe entre les mains”.


Édouard Golbery (Verder - Seastemik), 30e position : 

C'était génial...(rire).. non c'était dur. C'était dur cette course. C'était dur, c'était long et c'était très frustrant parce que tout s'est joué sur les cinq premières heures. Et après, ça a fait que partir par devant et c'était du tout droit. Et on savait qu'il y avait peu de moyens de revenir. Et c'était à chaque classement, je prenais 10 000, donc c'était l'enfer. C'est l'enfer. Je n'ai jamais autant hurlé sur un bateau. Mais c'était cool, on a fait du bateau, il n'y a pas à se plaindre. Mais oui c'était une étape difficile.

La remontée du golfe de Gascogne, c'était un peu entre deux. J'ai essayé de faire un peu comme la prévision et le routage le suggérait, puis même ça, ça n'a pas marché parce qu'il y a eu un petit front orageux qui est passé sur nous, qui nous a collé. Donc, j'ai reperdu ce que j'avais gagné. En fait, le vent était très instable pendant toute la course, donc je n'ai pas dormi du tout. Il n'y a vraiment pas du tout. C'était assez engagé pour ça, à chaque fois que je mettais le minuteur et que je m'allongeais, il se passait un truc.

Mais je retiens aussi le positif, c'était cool de faire du bateau, c'est génial de faire du Figaro. Il y a des moments où j’avais la vitesse, mais j'ai un peu couru après la musique pendant toute la course. Anaëlle Pattusch (NEMO), 33e position : 

Contente d'arriver. Ce n'était pas une étape si facile, mais c'était trop bien. J'ai pris beaucoup de plaisir. J'ai fait pas mal de petites erreurs au début qui coûtent très cher, mais c'était trop bien.

Déjà, j'avais un pilote automatique fonctionnel contrairement à la première étape. En revanche cette fois, c'est moi, le pilote qui marchait un peu moins.

Mais si je tire des enseignements de cette étape, je pense que initialement je m'étais fait une stratégie je n'ai pas suivie, surtout sur les dévents et les zones de tampon. Pour la prochaine je pense beaucoup plus me tenir à ce que j'ai préparé en amont plutôt qu'une fois sur l'eau, improviser...

Maintenant mon programme,c'est d'aller dormir un peu et préparer le bateau pour être prête pour la troisième et aussi profiter un peu de Royan. Ça va être trop bien. Il y a un joli village de course, je me réjouis de découvrir ça.


Lomano Takasi (REAUTE CHOCOLAT), 34e position : 

“Je me sens comme un perdant à l’Euromillions. L’étape était top avec encore beaucoup d’expériences emmagasinées. J’étais pas mal sur le début de course en étant dans le bon groupe au départ, mais après avec la pétole, ça a été la kermesse. Le plus difficile a été le manque d’option du début à la fin. Savoir qu’au bout de 12 heures de course, le game était terminé et que nous allions faire le petit train, et bien, c’est long. Pour rester motivé, il faut écouter de la musique et surtout tenter de grappiller des positions et des milles. J’ai loupé un passage de grain qui m’a coûté 4 places dans l'après-midi. On fait ce que l’on aime, c’est toujours positif”.


Thierry Levayer (ALOFI Sailing), 35e position : 

“Ça a été une étape plus civilisée que la première, On a eu des conditions plus simples. Même si nerveusement ce n’est pas simple, quand il n’y a pas de vent au début, le retour a été plus facile avec un temps plus calé et même un peu de soleil. C’est dommage de tomber dans des trous de vent et de voir les copains passer et ne pas réussir à les rattraper. Je me suis fait plaisir, mais il faut que j’arrête de trop raser la côte en pensant que le vent va tourner. Je me fais avoir à cause de ça. Mon objectif sur la troisième étape est de ne pas mettre le bateau sur les cailloux”.



Anthony Quentin (JPS Controle), 36e Position - Hors temps :

“Au début, nous n'avons pas eu trop de vent, ça allait, j’avais la bonne vitesse, j’étais avec le bon paquet. Après, il y a eu de la mer au niveau de La Corogne et comme tu le sais, je suis malade en mer dans ces conditions. Pendant 24 h j’étais out. Après, c’était un long bord et mon amure de gennaker a explosée. J’ai hésité à la changer, mais dans la mer qu’il y avait, c’était mission impossible. M’allonger le long du bout dehors, c’était trop dangereux, j’ai des enfants, je ne voulais pas tomber à l’eau. Du coup, j’ai effectué ce bord avec mon petit spi. Ce n’était clairement pas la voile idéale, j’étais toujours à la limite mais je n’avais que ça pour avancer correctement. Le bord était serré, je perdais un nœud par rapport aux autres. Je pense avoir bien géré la météo, ça, c'est une belle satisfaction. Je ne savais pas où j’étais par rapport aux autres. Le petit spi sous ces allures, c’est chaud au dessus de 100° du vent, il se couche. Je n’ai pas pu dormir sur ce long bord, presque 48 h sans dormir. Si j’avais eu un gennaker ça aurait été une autre histoire. D’avoir cassé le gennaker sur le plus long bord de ma vie, ce n'est vraiment pas le bon moment.



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