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Les Bizuths dans la course

Cette année, 16 bizuths ont pris le départ de La Solitaire du Figaro Paprec. Il en reste 15 en course suite à l’abandon de Louise Acker (Région Bretagne – CMB Océane). Sur le plan sportif, certains se sont illustrés sur les deux premières étapes de la course, dont Jules Ducelier (Région Normandie), 3e de la première étape.

Nous sommes allés à la rencontre de trois d’entre eux – Jules Ducelier, Arno Biston (Tizh Mor) et Laure Galley (DMG MORI Academy) à Royan.


Après deux étapes, La Solitaire du Figaro Paprec est-elle selon toi fidèle à sa réputation ?

 

Arno : Joker (rires). Je ne sais pas. Je trouve que ça ressemble beaucoup à une course à la voile. Dans ce sens-là, elle assez fidèle. On savait que ça ne serait pas évident et un peu ingrat. Après, on était tous prévenus. Même si c’est dur, c’est un plaisir d’être là. J’ai réussi à aborder les choses avec un peu plus de distance que sur les autres courses à part dans la pétole, où a priori, on m’a entendu de loin râler sur mon bateau. A part ça, j’ai réussi à prendre du recul et à jouer les choses comme elles venaient et à prendre du plaisir à faire du bateau.

 

Jules : Oui ! On a eu deux étapes à rebondissements. La première était très complète et puis ça a retassé à l’arrivée comme on pouvait s’y attendre, et comme ça arrive de temps en temps. La deuxième l’était moins. C’était plus une course de vitesse. C’est parti par devant, ça a beaucoup moins joué. Elle était moins typique d’une Solitaire, en tous cas, à vivre, ça n’a pas ressemblé à ce que je voyais en regardant la cartographie quand je ne la courais pas. Mais sinon, l’enchaînement entre les étapes et le niveau font que La Solitaire est fidèle à sa réputation.

 

Laure : J’avais pris 3 heures sur la première étape. Là, je joue plutôt parmi les bizuths mais il y en a plusieurs qui avaient 3 heures d’avance et qui sont passés derrière moi. C’est bien ! Il va se passer des choses tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie à La Turballe.

 

Comment as-tu géré ton sommeil et ton alimentation en mer ?

Arno : Étonnamment, j’ai me suis trouvé plutôt à l’aise de ce point de vue-là. J’ai réussi à prendre le temps de dormir.

 

Jules : J’ai bien géré cet aspect, a priori. On s’entraîne pour ça. Le plus dur, ce n’est pas forcément pendant les étapes parce qu’avec les courses du Championnat de France Elite de Course au Large, je commence à avoir l’habitude. C’est plutôt la gestion des étapes à terre pour repartir le plus frais possible.

 

Laure : J’ai bien dormi, mais je n’ai jamais eu de souci à dormir en mer. En Mini, ça n’était pas trop un problème. Sinon, je n’ai pas beaucoup mangé mais je ne mange jamais beaucoup. En mer, on a vite la flemme de tout faire, même de juste allumer le jetboil. Par contre, je pense que je n’ai pas assez bu.

 

A terre, comment gères-tu les escales ?

Arno : Je travaille un peu sur le bateau. J’ai un parcours assez technique donc je n’arrive pas trop à m’arrêter sur ce plan-là. C’est peut-être aussi un moyen de me détendre en étant sûr que tout est prêt. Je me sens à l’aise comme ça.

 

Jules : Je fais beaucoup de siestes, aussi souvent que possible. J’ai la chance d’avoir Arnaud (son préparateur) qui gère le bateau dès que je mets les pieds à terre. Je n’ai pas trop à m’occuper des aspects techniques, ce qui est un gros poids en moins. Je m’occupe uniquement de refaire mon avitaillement, de mon sommeil et de mon état à moi.

 

Laure : A terre, le rythme est assez proche de celui des bébés, je mange, je dors, je mange, je dors.

 

C’est ta première Solitaire du Figaro Paprec. As-tu pris des conseils auprès de marins qui l’ont déjà faite avant le début de la course ?

 

Arno : Non, pas spécialement. C’est comme pour la météo, je pense que c’est important de se faire sa propre expérience avant d’aller demander aux gens qui savent.

 

Jules : Je travaille beaucoup avec Alexis (Loison) depuis le début de l’année. C’est encore le cas sur La Solitaire. On mutualise la logistique. Je lui pose évidemment des questions. Après, pour le sommeil et le reste, c’est tellement personnel que chacun se gère un peu comme il le sens. Même si c’est ma première Solitaire et que c’est la première fois que j’enchaîne autant en course au large, j’ai fait avant des épreuves sur lesquelles il y fallait bien gérer la fatigue, en olympisme ou sur le Tour Voile. Ce n’est pas pareil mais j’ai des repères sur lesquels m’appuyer sur ces aspects-là.

 

Laure : Je n’avais pas spécialement demandé de conseils mais par contre, j’écoute quand les skippers racontent leurs expériences. Donc sans forcément poser de questions, j’avais quand même des conseils en tête.

 

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