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LE PODIUM DE L’ULTIME ÉTAPE CÉLÉBRÉ À SAINT-NAZAIRE

La nuit dernière, les deux derniers concurrents de La Solitaire du Figaro ont rallié le port de Saint-Nazaire, fatigués, marqués, mais heureux d’être arrivés et de s’être dépassés. Tous deux ne seront pas classés, sur cette étape, car arrivés hors temps mais l’essentiel est ailleurs. … Il s’agit ici de courage, de dépassement de soi, d’abnégation, de résilience. Suzann Beucke (This race is female) et Piers Copham (Voile des Anges) sont passés par tous les états: la peur, et l’abattement. Leurs Figaro Beneteau 3 aussi ont beaucoup souffert, en particulier leurs voiles malmenées, déchirées. Les deux marins, en allant au bout, en franchissant cette ligne, ici en Loire-Atlantique, ont gagné le respect de tous.


Remise des Prix de l’étape Royan - Saint-Nazaire

L’organisateur de la Course OC Sport Pen Duick invitait les Nazairiens aujourd’hui à venir saluer les marins à l’occasion de la remise des prix de la 3è étape entre Royan et Saint Nazaire. Cette dernière étape a certainement été la plus dure des trois disputées cette année : 640 milles, une étape de grand large dans le Golfe de Gascogne. En plus de s’accommoder de l’enjeu qui se jouait là : gagner La Solitaire du Figaro, les marins ont dû gérer les conditions météo pour le moins sportives avec des rafales jusqu’à 40 nœuds associées à une houle conséquente de 2 à 4 mètres. Là où d’aucuns auraient sagement fait le gros dos, les marins de La Solitaire du Figaro, eux, cravachent sans répit pour tirer le meilleur parti de ces conditions et rallier au plus vite la ligne d’arrivée.


Le podium de la troisième étape : Performance, Espoir et vie en rose

A ce petit jeu, le Trinitain Tom Laperche (Région Bretagne - CMB Performance) est sans conteste le plus fort des 32 marins engagés sur cette étape, lui qui s’empare en Espagne de la tête de la course pour ne plus la lâcher. Il s’impose en 3 jours 06 heures 54 minutes.

Gaston Morvan (Région Bretagne - CMB Espoir), qui n’a pas froid aux yeux, passe à l’attaque et réalise, lui aussi, un solide bord de portant. Gaston Morvan monte sur la deuxième marche du podium au terme de 3 jours 23h et 23 minutes


Enfin, Elodie Bonafous (Queguiner - La Vie en rose) et Nils Palmieri (TeamWork) livrent une course dans la course, un match race à coup de placements et d’empannage jusqu’à la Ligne. Elodie finit par s’imposer au terme d’un match passionnant et devient la première française à figurer sur un podium de La Solitaire du Figaro, avec un temps de course, pour cette étape de 3 jours 07 heures et 42 minutes.


Vivy Trophy

Nils Palmieri (TeamWork), le suisse qui adorait le large, termine donc quatrième. Mais en réalisant la meilleure performance étrangère sur cette étape, il remporte le Vivi Trophy.


Classement Bénéteau des Bizuths

Bénéteau, l’emblématique chantier vendéen qui construit les Figaro parraine ce classement ; une manière d’encourager les jeunes pousses de la course au large, ceux qui participent pour la première fois à La Solitaire du Figaro. En terminant cinquième de l’étape, Guillaume Pirouelle (Région Normandie) remporte ce classement.


Prix Suzuki de la combativité

Ce prix décerné par le partenaire Suzuki récompense la combativité, l’audace et la performance, valeurs chères à l’entreprise. Pour cette troisième étape, le choix du jury constitué de 5 personnes (3 membres de Suzuki, 1 journaliste, le directeur de course et un membre de l’organisation, OC Sport Pen Duick), s’est porté sur Elodie Bonafous (QUEGUINER - La Vie en Rose).


Alain Le Meur, directeur des Relations Presse et des Relations Publiques de Suzuki Automobile détaille les raisons de ce choix : “Notre choix se porte pour cette troisième étape sur Elodie Bonafous. A l’approche des îles Farallones, ses choix de trajectoire lui ont permis de remonter et de bien se positionner dans la flotte. Elle a osé et s’est montrée performante. Ensuite, elle a livré un très beau duel avec Nils Palmieri, une confrontation acharnée dans laquelle elle a fait preuve de ténacité jusqu’à la ligne où elle finit troisième de l’étape. Enfin, nous voulions saluer le fait qu’Elodie est la première française à monter sur le podium de La Solitaire du Figaro.


Ce prix est particulièrement apprécié des skippers et en l’occurrence Elodie est ravie de cette reconnaissance : “C’est une grande fierté de recevoir ce prix qui est représentatif de mon état d’esprit pendant cette troisième étape Tous les marins sont combatifs, on a tous le couteaux entre les dents jusqu’au bout. J’avais vraiment envie de le faire pour moi,de montrer que j’étais capable de finir en faisant bien les choses jusqu’au bout. Je suis hyper contente d’avoir réussi à le faire. L’étape s’est vraiment jouée dans le mental jusqu’à la fin ; je n’ai jamais rien lâché. Je suis très fière de recevoir ce prix ; on est beaucoup à le mériter ; c’est un petit plus qui récompense le travail accompli, Merci ! “



lls ont dit :


Susann Beucke - This race is female

C’était extrêmement difficile. Je n’ai pas de mots pour décrire tout ce que j’ai vécu. Je n’avais jamais vu autant de vent auparavant. J’avais très peur et c’était la première fois que ma peur influençait mes pensées. J’ai dû lutter contre cela pour m’occuper de mon bateau. Mon but, en venant ici sur La Solitaire du Figaro, était de finir cette course, pour découvrir la course sans objectif de résultat. Quand mon génois s’est déchiré, j’ai eu envie d’abandonner parce que cela n’avait plus aucun sens de continuer. Et puis, j’ai décidé de continuer, d’aller jusqu’à l’arrivée quoi qu’il arrive, même si je n’allais pas faire le temps limite. Yann Chateau, le directeur de course, m’a aidé dans cette décision en me soutenant et en me rassurant sur mes capacités à aller au bout”.


Piers Copham - Voiles des Anges

Cette étape a été frustrante : j’avais à bord le plus beau gennaker de toute ma vie. Les premiers 60 milles se sont bien passés. Mais vous avez une rafale pendant laquelle le vent passe de 20 à 37 nœuds en trente secondes, je mets au défi quiconque de gérer cela. Ce bateau est incroyable, au portant avec 20 nœuds, il se cabre et projette des gerbes d’eau à plus de 10 mètres, cette sensation de vol est inoubliable. Pendant peut-être plus d’une heure, le bateau n’est jamais descendu en dessous de 15 nœuds. Je suis maintenant devenu complètement addict à cette sensation !

Cette Solitaire du Figaro à été incroyable pour moi aussi parce que je porte les couleurs de l’association Voile des Anges, qui soutient les familles qui ont perdu un enfant avant terme. C’est toujours très fort de rencontrer ces parents et de faire exister le nom de leur enfant sur la coque du bateau. Le cliché serait de dire que c’est un rêve d’être ici, mais, c’est tellement vrai. Cette course est fantastique ; Tout ce que je peux dire c’est que j’adorerai revenir. Quand ? Comment ? Je n’en sais rien. Oui la course est dure mais j’enjoins tout ceux et toutes celles qui en rêvent de venir participer à La Solitaire du Figaro


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