La flotte de La Solitaire du Figaro Paprec, emmenée par Guillaume Pirouelle (Région Normandie) (classement suceptible d'évoluer très rapidement, classement en temps réel sur la cartographie) poursuit sa descente du golfe de Gascogne ce mardi après-midi en direction de la bouée matérialisant le Sprint Intermédiaire de cette troisième et dernière étape de 470 milles. Alors que les 21 premiers concurrents se tenaient en moins de 10 milles au pointage de 14h45, la bataille pour le Sprint Intermédiaire, qui offre une bonification en temps aux trois premiers à la bouée, s’annonce très disputée.
Le jeu reste très ouvert pour la victoire finale sur La Solitaire du Figaro Paprec, avec des écarts très faibles entre les trois premiers au classement général provisoire : 3e au scratch, Corentin Horeau (Banque Populaire) était 5e de l’étape au pointage de 14h45, Basile Bourgnon (Edenred) 6e et Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022) 7e. Si pour d’autres, le podium semble difficile à atteindre, ces derniers ne relâchent pas pour autant leurs efforts et visent la victoire d’étape, à l’image d’Elodie Bonafous (Quéguiner – La Vie en Rose), qui était 2e à 0,2 mille du leader au pointage de 14h45.
Cap sur la bouée du Sprint Intermédiaire
En début d’après-midi, les concurrents, qui naviguaient dans 16-18 nœuds de vent de nord-ouest, bénéficiaient de conditions météo vraiment agréables. « Les Figaristes profitent actuellement de longues glissades sur la partie nord du golfe de Gascogne. Chacun a joué ses petites options avec des petites variations de vent ou de petites différences de pression. Maintenant, tout le monde va forcément converger vers la bouée du Sprint Intermédiaire, que les marins devraient atteindre ce soir, peut-être pour le coucher de soleil ou le début de nuit », indique Yann Chateau, Directeur de Course de La Solitaire du Figaro Paprec. Ensuite, le « jeu sera à nouveau assez ouvert, avec du près et quelques oscillations de vent pour remonter jusqu’à Piriac-sur-Mer (Loire Atlantique), dans un vent mollissant progressivement ». Les 31 Figaristes encore en lice sur la troisième étape de la course entre la Baie de Morlaix (Finistère) et Piriac-sur-Mer sont attendus jeudi matin. Ouverture du village de course à Piriac-sur-mer Le village de Piriac-sur-mer (Loire Atlantique) ouvrira ses portes demain à 13h30 et sera inauguré le même jour à partir de 16h00, en présence des partenaires privés et institutionnels de la course.
Ils ont dit 🎙 :
Basile Bourgnon (Edenred), joint à 14h00 : « On progresse enfin dans des conditions propices à la glisse, confortables pour le bonhomme et le bateau qui va plus vite. Et contrairement à la journée d’hier, il fait beau. On est presque en short ! Je fais du bateau, je suis heureux et sportivement, je suis dans le match, du moins je le pense, même si je ne vois pas Corentin (Horeau). Je suis Loïs (Berrehar) de près. On a un peu la même stratégie. Pour l’instant, tant qu’il y a du vent, tout va bien. Je profite, je ne suis pas sûr de savoir gérer le stress, donc je vais essayer de bien naviguer, comme je l’ai fait jusque-là. Cela fonctionnait. Il n'y a pas de raison que cela ne passe pas sur cette étape. À l’AIS (Automatic Identification System), je vois les copains qui sont 4-5 milles à côté : Alexis (Loison), Elodie (Bonafous), Gaston (Morvan) ou encore Loïs, mais pas le reste de la flotte. On s’appelle régulièrement à la VHF avec Loïs. On discute, on est copain - copain. Tout va bien, tant qu’il n’est pas devant ! »
Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022), joint à 14h20 : « Beau soleil, mer plate, sous spi : c’est quand même bien agréable. C’est vrai qu’on arrive bientôt à un tournant de la course. Je vois un spi rouge, ceux de Région Normandie et de Banque Populaire, et sous mon vent, j’ai Edenred et Région Bretagne - CMB Performance. Je suis plutôt bien entouré. Il n’y a pas de gros écarts pour l’instant, même si cela peut se creuser un peu sur un grand bord comme ça sous spi. Mais on va contourner une bouée dans 55 milles. On y sera ce soir. Et on va revenir face au vent. Cela va donc resserrer la flotte. Je ne suis pas aux avant-postes, mais pas très loin. C’est sympa de discuter avec Basile à la VHF. Et non, on n’a pas parlé de Corentin (Horeau). Mais on va le retrouver bientôt. Là, je commence à le voir en visu. J’essaye de ne pas faire une religion de la progression de mes petits copains. Corentin a fait un petit décalage cette nuit, mais ce n’est pas une attaque hyper risquée non plus. Pour cette fin d’étape, je me concentre, j’essaie de faire la meilleure course possible. C’est vrai qu’avec Basile, on est groupés, et que Corentin s’est un peu détaché. Mais il faut bien vous donner un peu de suspens quand même ! »
Pierre Daniellot (Team Vendée Formation), joint à 09h00 : « On se rapproche doucement de la maison. Cela fait plaisir de naviguer dans le golfe de Gascogne, on n’a plus trop d’algues, plus de courant. C’est plaisant de travailler la vitesse du bateau, sous spi. J’ai tenté une petite option plus poussée à la côte que les autres. On verra bien… Mais le moral est bon et le bateau avance bien. Je vais bientôt recroiser un peu dans le paquet. Je vais voir comment ça se passe au niveau de mon option. J’aimerais bien aller tirer à la côte. Mais j’attends le bulletin de Météo Consult. L’objectif reste de naviguer propre, d’aller vite au bon endroit. C’est vrai que la journée d’hier a été plutôt compliquée dans le passage du courant à l’île de Sein. On a failli mouiller au ras des cailloux, donc c’est forcément dur pour les nerfs. Mais cette nuit, j’avais une bonne vitesse, j’ai réussi à bien dormir. Je me suis bien reposé, et là, je pète la forme ! »