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Gaston Morvan à la force des bras

Caracolant toujours en troisième position, derrière Tom Dolan (Smurfit Kappa – Kingspan) et Alexis Thomas (Wings of the Ocean), Gaston Morvan (Région Bretagne - CMB Performance) va connaitre quelques heures difficiles jusqu’à l’arrivée. Suite à une panne de son pilote automatique, Gaston va devoir terminer l'étape bien accroché à la barre de son bateau.


« J’ai un problème de pilote automatique et je pense devoir rester à la barre jusqu’à la fin de la course. J’ai 180 milles encore à faire, ça va être long et ça va faire mal. Je ne sais pas trop où je suis, j’ai des bateaux en dessous, rien derrière. Je n’ai pas pu prendre le classement de ce matin, je suis un peu dans le flou. Je ne sais pas comment je vais faire pour aller jusqu’à l’arrivée sans pilote. Depuis le début de la course, je n’avais pas pu dormir et en début de nuit dernière, j’ai réussi à faire quelques petites siestes et du coup ça va, mais je ne suis pas méga reposé. Le sort s’acharne un peu depuis le début de La Solitaire Paprec, ça fait beaucoup. Ça fait du bien d’avoir le bateau Express à côté et si vous aviez un pilote à me donner, ça serait cool », ces quelques mots rappellent ceux d’Annaëlle Pattusch (NEMO) à l’arrivée à Gijón. Elle aussi a connu cette mésaventure et a réussi à faire face, ce que Gaston Morvan arrivera très certainement à faire.



Juste devant Gaston Morvan, Alexis Thomas semble avoir trouvé le bon rythme pour refaire son retard de la première étape : « Ce n’est pas évident de naviguer avec une mer démontée, fidèle au golfe de Gascogne par ce secteur de vent. À l’approche de la côte espagnole, c’était encore pire. Là, cela s’est calmé. Ce n’est pas évident de trouver les bons réglages pour faire avancer vite le bateau. Surtout que les petits camarades à côté vont aussi vite. Au passage de l’île, il y avait une quinzaine de nœuds. L’idée, c’était d’être à distance pour être le moins gêné par le dévent de la côte. Là, dans le golfe, c’est un petit peu plus irrégulier, avec pas mal d’instabilité. Que ce soit en force ou en direction. Il était compliqué de dormir. Au petit matin, je me suis fait prendre dans un grain, sans vent, et j’ai laissé filer l’Irlandais volant. Cela fait plaisir d’être devant. Surtout que c’est une étape retour maison, en Charente-Maritime. La ligne n’est pas franchie, mais cela donne envie de bien faire. La première étape n’était pas évidente. J’ai pris mon option et cela ne l’a pas fait. Je suis un peu frustré avec 3 heures de retard au général. J’espère en rattraper une bonne partie sur celle-ci. À priori, plus on devrait se rapprocher des côtes et plus la houle devrait se calmer. Dès que l’on va passer le plateau continental. Les modèles météo ont l’air d’être assez calés. On va rester sous gennaker jusqu’à l’arrivée.

Le bonhomme a tellement la rage d’avoir mal fait sur la première, il n’y a pas le choix que de se bouger pour essayer de sauver cette Solitaire. J’ai peu dormi par intermittence. Moins que sur la première étape qui était vraiment une course de vitesse. Je vais en profiter ce soir où le vent devrait être plus stable ».


Pour une entrée dans le Top 10

Il n’y aura pas eu beaucoup de choix sur cette deuxième étape de La Solitaire du Figaro Paprec. Hormis quelques placements judicieux au moment du départ, la suite n’aura été qu’une course de vitesse et de relance sur un plan d’eau très difficile à aborder et à maitriser. Si les positions se stabilisent, quelques passes d’armes s’opèrent en milieu de peloton. Victor Le Pape (Région Bretagne - CMB Espoir) et Tom Goron (NAVALEO) sont au coude à coude et peuvent espérer viser le Top 10, mais les deux clients devant eux ne l’entendent pas de cette oreille. Basile Bourgnon et Alexis Loison (GROUPE REEL) sont eux aussi en embuscade pour grappiller les quelques milles qui les séparent d’Élodie Bonnafous (QUEGUINER - La Vie en Rose), neuvième, 2,5 milles devant Alexis Loison.


Pointage par dizaine

Si les trois skippers actuellement en tête se tiennent en moins de 10 milles, trois skippers sont entre 10 et 20 milles, quatre entre 20 et 30 milles, six entre 30 et 40 milles, six entre 40 et 50 milles, deux entre 50 et 60 milles, huit entre 60 et 70 milles, le plus gros paquet, trois entre 70 et 80 milles et enfin 1 à plus de 80 milles. Un maillage intéressant qui montre bien l’étendue de la flotte sur cet échiquier du golfe de Gascogne. Douze marins n’ont pas encore dépassé la longitude de Gijón.


Au pointage de 19h, Tom Dolan navigue à 149 milles de l'arrivée à Royan. Il file actuellement à 8,4 noeuds vers Royan.

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