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JULIE SIMON : 3EME INSCRITE À LA LA SOLITAIRE DU FIGARO PAPREC

Dernière mise à jour : 7 août 2023

Jeune Skippeuse de 32 ans, Julie participera pour la première fois à La Solitaire du Figaro Paprec. "Boulot-bateau-dodo" résume les journées de cette femme passionnée de voile et de course au large, pleine d'enthousiasme à l'idée de participer à la célèbre course. Découvrez l'entretien de Julie :


1 - Julie, j’ai une première question. Si demain soir, je te croise en soirée et que je te demande : ” Julie, qu’est-ce que tu fais dans la vie ? “.

Si on me demande : “Julie qu’est ce que tu fais dans la vie ?”, je réponds : boulot, bateaux, dodo. Bon okay, ce n’est pas vraiment une formule originale, mais cela représente bien la réalité pour moi. Je ne suis pas skipper professionnelle, la voile pour moi c’est un loisir, un loisir qui prend énormément de place, et qui empiète largement sur mon boulot.

J’ai commencé la course au large en 2020 sur le circuit mini 6.50. À l’époque, je me lance dans ce projet amateur en m’investissant à fond. Je navigue tous les week-ends et toutes les vacances et je prends 8 mois sabbatiques l’année de la mini transat. Après 3 ans de mini, je n’en ai toujours pas eu assez, et je décide de me lancer sur le circuit Figaro avec un rythme à mi-temps, deux mois de bateau pour deux mois de boulot.


2 - Tu es Bizuth cette année, quelle image as-tu de la Solitaire du Figaro Paprec ?

La Solitaire du Figaro Paprec, c’est clairement l’entrée dans la cour des grands. Effectivement, cette année, je suis Bizuth et je vais essayer de m’appliquer pour ne pas passer pour une touriste. Pour le moment, je ne me projette pas encore sur La Solitaire, c’est vrai qu’il reste encore quelques événements d’ici là (le Tour Voile, la Solo Guy Cotten). Je me conditionnerai mentalement pour La Solitaire après ces événements, donc au mois d’août. Je ressens peut-être un petit peu d’appréhension, car il y a plusieurs choses à gérer et à anticiper. Mais clairement, à partir de début août je pense que ça sera plus de l’excitation et puis une hâte d’être sur le village et de prendre le départ !


3 - Dis-nous en plus sur tes sponsors ? ton projet ?

À trois mois de la Solitaire du Figaro, je n’ai pas encore trouvé de sponsor donc je pense que c’est le moment de la petite annonce…

Je m’appelle Julie Simon, je ne suis pas favorite, je n’ai pas baigné dans l’univers de la course au large ou du haut niveau. En revanche, je suis une personne combative, souriante, et optimiste. Si vous embarquez avec moi, c’est la garantie de partager des moments authentiques, de vous faire vivre La Solitaire du Figaro et de marquer les esprits ensemble !


4 - Ton meilleur et pire moment en navigation ?

Les meilleurs moments c’est toujours un petit peu la même chose donc ce n’est quand même pas très drôle à raconter. Je préfère vous parler du pire, là je pense que j’ai un beau top 10. Le numéro 1, c’était sur mon projet mini au tout début. Je participe à ma première course en solitaire, je suis plutôt inexpérimenté, j’ai eu mon bateau 6 mois plus tôt. Les conditions sont dures, on est le deuxième jour, et je décide de prendre la barre quelques heures. A un moment donné, je vais jeter un coup d’œil à mon GPS qui est à l’entrée du bateau pour vérifier ma trajectoire. Je m’aperçois qu’à l’intérieur du bateau il y a quelque chose qui flotte. Je me penche un peu plus, et je vois un geyser à l’intérieur du bateau. J’ai une voie d’eau avec un gros débit. Cette expérience a été pleine de rebondissements, mais en gros je me suis retrouvée avec 300 litres d’eau dans le bateau, plus rien qui ne fonctionne parce que l’électronique a été un petit peu touchée par tout cet afflux d’eau. Ça a été un long moment pour rentrer, pour vider le bateau, pour réparer et repartir en course.


5 - La Solitaire en 3 mots ?

Le premier serait Émotion. Je sais déjà que je vais vivre une aventure de dingue, et avec un petit peu de chance je vais réussir à compléter mon top 10 de mes pires moments en navigation. Le deuxième mot serait Excellence. Je sais que c’est une course exigeante, j’ai compris qu’à la moindre erreur tu te retrouves dernier, donc si déjà je suis dernière et qu’en plus je fais plein d’erreurs je n’imagine même pas ce que ça va donner. Le dernier mot serait Fatigue. J’ai compris que nous n’allions pas beaucoup dormir et puis j’avais cette réputation en mini de beaucoup dormir, donc on verra ce que ça donne.


6 - Raconte-nous ta journée type de marin, hors période de course.

Une journée type de marin pour moi, c’est réveil à 8 heures, j’attrape mon téléphone pour regarder la météo, et je m’habille en 10 minutes. Ensuite, je prépare tranquillement mon bateau, tout doit être bien rangé avant de partir en mer. J’essaye d’anticiper un maximum de choses avant de quitter le ponton pour être sereine dans ma manœuvre au port, et puis je pars seul en entraînement, dans mon coin, et je profite de ma journée !


7 - Quelle chanson inavouable écoutes-tu quand tu es seul au large et qui peut aider contre la fatigue ou l’angoisse ?

La chanson inavouable que j’écoute, c’est Prière Païenne de Céline Dion, mais je n’ai même pas besoin de l’écouter, je la connais par cœur !





8 - Ton objectif cette année, tes ambitions futures ?

Mon objectif cette année est déjà d’être au départ de La Solitaire du Figaro ! Déjà, je suis inscrite, donc c’est pas mal. En termes de résultat, ce n’est pas évident de savoir où mettre le curseur. Depuis le début de l’année, nous n’avons eu qu’une seule course en solitaire. Elle était au mois de mars et pour moi, ça faisait à peine un mois que je naviguais sur le bateau, donc difficile de se jauger. Pour mes ambitions futures c’est d’être également au départ de La Solitaire du Figaro l’année prochaine !


9 - Un ancien figariste qui te sert d’exemple aujourd’hui ?

C’est tout simplement mon coach, Hervé Aubry. Il a fait la Transat Paprec (ex: Transat AG2R) et à son grand regret, il n’a jamais fait la Solitaire du Figaro. Hervé est assez incroyable, car on aime bien lui dire qu’il n’est plus tout jeune, mais en réalité, il nous met vraiment la misère dans toutes les disciplines et c’est assez insupportable.


10 - Un dernier mot ?

Un dernier mot pour l’organisateur, si on peut avoir trois semaines de mer plate, soleil, sur La Solitaire du Figaro, ça serait quand même canon, parce que moi, je n’aime pas être mouillé et je n’aime pas avoir froid !

…on va voir ce que l’on peut faire Julie, mais on ne garanti rien 😉



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