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CHLOÉ LE BARS : 5EME INSCRITE À LA SOLITAIRE DU FIGARO PAPREC

Passionnée de voile depuis l’enfance et compétitrice confirmée, elle se lance dans la course au large en 2021 et remporte brillamment le Challenge Océane. 2e au classement des bizuths l’an passé, Chloé vise encore plus haut cette année...

1. Chloé, j’ai une première question. Si demain soir, je te croise en soirée et que je te demande : ” Chloé, qu’est-ce que tu fais dans la vie ? “. Qu’est-ce que tu me réponds ?

Je suis Skipper en course au large. J’ai commencé la voile, il y a très longtemps quand j’avais 7 ans. J’ai tout de suite accroché, et je n’ai jamais réussi à arrêter depuis… Sinon j’ai fait des études de kiné, et après mon parcours scolaire, je me suis donnée à fond dans la course au large sur un projet mini, avec une mini transat en 2021. Je suis maintenant en Figaro dans la filière Région Bretagne - CMB après avoir gagné la sélection fin 2021 et je m’y plais beaucoup.


2. Il s’agit de ta deuxième participation cette année, quelle image as-tu de La Solitaire du Figaro Paprec ?

L’année dernière, déjà, c’était la course que j’avais préférée de mon année en Figaro. C’est une course qui fait rêver, qui donne envie, et qui demande beaucoup d’engagement. On la prépare toute l’année, c’est vraiment une course qui me plaît beaucoup ! Je suis 100% à fond excité pour participer à cette course, peut-être qu’il y a quand même un petit pourcentage de stress, mais qui est beaucoup moins important que l’année dernière maintenant que je connais le fonctionnement de la course et comment il faut s’organiser pour y être au top.


3. Peux-tu nous en dire plus sur tes sponsors, tu fais partie de la filière Région Bretagne - CMB, en quoi consiste cette filière ? Et combien vous êtes ?

Nous sommes trois coureurs dans la filière Région Bretagne - CMB. Il y a un marin en Espoir, un en Performance, et moi en Océane. C’est une filière de formation qui nous permet de devenir chef de projets. Nous avons tous les enseignements nécessaires pour être prêts à mener nos propres projets voile en sortant de cette filière. C’est une très belle filière dans laquelle je suis très contente d’être, car je progresse beaucoup et l’équipe est top.

D’ailleurs avec cette filière, vous faites partie du pôle Finistère course au large, donc j’imagine que c’est aussi un bon moyen de progresser et de s’entraîner avec cette équipe-là ?

Oui, c’est sûr qu’avec les entraîneurs que nous avons au Pôle Finistère Course au Large et tout l’accompagnement qu’on nous donne, cela nous permet de progresser au maximum et d’avoir toutes les formations et clefs nécessaires pour progresser sur tous les différents aspects de la course au large !


4. Ton meilleur et pire moment en navigation ?

Il y a beaucoup trop de meilleurs moments, c’est difficile d’en choisir un… Je ne sais pas… Après, c’est vrai que toutes les arrivées de grandes courses (la Mini Transat, La Solitaire du Figaro Paprec, La Transat Paprec) sont toujours des super moments que l’on vit avec des émotions très fortes. Sur la Transat Paprec, on a eu deux jours au portant avec pas mal de vent et où le bateau planait. Là, c’était vraiment un super moment, car le bateau allait vite, et on avait des sensations à bord.

Sinon, pour le pire c’était sur la Solo Guy Cotten l’année dernière où j’ai eu des petits problèmes de gestion de mes charges de batterie et ça a fait une cascade de problèmes qui se sont enchaînés. J’ai fini la course très fatiguée en n’ayant plus ma position sur l’informatique, en n’ayant plus de pilote à un moment donné, et avec un genak roulé n’importe comment. Enfin bref, une situation où les événements se sont mal enchaînés tout au long de la course, mais mine de rien, c’est dans ces moments difficiles que l’on progresse et que l’on apprend le plus.


5. La Solitaire du Figaro Paprec en trois mots ?

Je dirais Engagement, Plaisir, et Performance. C’est l’une des courses où l’engagement à mettre doit être important pour réussir à tenir le groupe, à toujours se battre pour le moindre détail (vitesse du bateau, placement). Tout doit être très calculé pour réussir à faire une belle performance sur cette course et cela demande un engagement à tout instant. À chaque arrivée d’étape, on est très fatigué et il faut réussir à gérer correctement sa récupération pour enchaîner sur l’étape suivante. Sinon, Plaisir, car on fait des parcours qui sont plutôt sympas. Celui qu’on va faire cette année me plaît beaucoup, j’ai vraiment hâte d’y être. L’année dernière, on a également fait un parcours qui était vraiment sympa dans des endroits pas toujours faciles, mais on a eu des super bords où le bateau allait vite. Beaucoup de plaisir de participer à cette course. Performance, car au bout d’un moment, on vient aussi sur La Solitaire pour montrer qu’on a progressé d’une année sur l’autre et j’espère faire mieux que l’année dernière.


6. Ta journée type de marin lorsque tu n’es pas en course ?

Lorsque je ne suis pas en course, il y a plusieurs choses qu’il faut gérer dans un projet de course au large. Quand je ne suis pas en mer, je vais au Pôle presque tous les jours de la semaine. Une journée type serait d’arriver au pôle le matin, de débriefer de la course ou de la navigation de la veille avec les coachs. Après, on va faire un petit tour sur le bateau pour améliorer des petits détails pour qu’il soit parfait. Il y a ensuite un petit peu de sport. Je me suis mise, il n’y a pas très longtemps à des sports de glisse un petit peu plus sympas que juste faire du sport en salle de sport, avec de la Wing, du surf, du footing, et de la rando. Ça permet de s’évader et de penser à autre chose. Il y a aussi de la préparation météo pour les courses qui arrivent. On peut anticiper pas mal de choses avant chaque course, et on peut faire tout ce travail en amont lors d’une journée type. Normalement, on n’a pas trop le temps de s’ennuyer…


7. Quelle chanson inavouable écoutes-tu quand tu es seule au large et qui peut aider contre la fatigue ou l’angoisse ?

En général, pour moi, c’est une musique par course. Sur la mini transat en 2021, j’écoutais “Le lundi au soleil” de Claude François tous les jours, et sur la Transat Paprec c’était “L’Envie” de Johnny Hallyday. De la bonne chanson française !

J’ai une playlist dans laquelle il y a des musiques avec des styles différents. Du coup, j’ai un style de musique en fonction des situations. Pour me rebooster ou lorsque je fatigue, j’écoute une petite chanson dynamique, ça me stimule. Après, je n’écoute pas non plus énormément de musique au large, même si je sens que ça me fait du bien. Ça peut me permettre de me concentrer, mais si j’en écoute trop ça peut aussi me faire décrocher du bateau donc je l’éteins et je me remets dedans, c’est très variable.


8. Ton objectif cette année, et tes ambitions futures, car tu termines la filière Océane en fin d’année ?

Dans le meilleur des mondes, j’aimerais faire un top 10 sur la Solitaire cette année. Sinon un top 15, je serais déjà très contente. Ça montrera une belle progression, je pense.

L’année prochaine, j’aimerais bien continuer en Figaro pour continuer à progresser et à faire des résultats sur cette belle série. Après être sortie de la filière Région Bretagne - CMB j’aimerais bien faire encore 2 ans de Figaro.


9. Un ancien figariste qui te sert d’exemple aujourd’hui ?

Je pense à Erwan Tabarly qui nous coache au Pôle. C’est mon coach depuis l’année dernière et il nous apporte beaucoup. Il a de nombreuses compétences, anecdotes et je pense que c’est un bon exemple de figariste à suivre !

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