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Cap sur l’occidentale de Sein

Après plus de 24h de course, la flotte, qui s’est étalée la nuit dernière en latéral, progressait au large de la Bretagne dans un vent d’une quinzaine de nœuds et une mer modérée. Au pointage de 17h, Alexis Loison s’était emparé des commandes, mais ne comptait que 0,2 et 0,5 milles d’avance sur Basile Bourgnon (EDENRED) et Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance). Alors que la flotte fait route vers l’occidentale de Sein, la Direction de Course et OC Sport Pen Duick ont décidé de modifier le parcours au vu des conditions météorologiques annoncées au large de la Cornouaille anglaise. 



Après avoir salué la Turballe, où sera jugée l’arrivée de la course ce jeudi, les concurrents, qui progressent dans 15 à 20 nœuds de vent, ont mis de l’ouest dans leur route pour faire cap vers Belle-Île-en-Mer. Si la majorité des concurrents a choisi de passer par le sud de l’île bretonne, Hugo Dhallenne (YCSL – Primatice – SLB Pharma) et Jules Delpech ont opté pour le nord, imités plus tard par Thierry Levayer (ALOFI Sailing). Selon Amélie Juvien, Directrice de Course adjointe, ces derniers sont « vraisemblablement partis jouer un peu d’angle de vent et chercher du courant un peu plus fort », alors que « le paquet, qui est allé chercher le large, va aller chercher une petite bascule de vent un peu loin ». 

 

Les marins font désormais route vers l’occidentale de Sein. Certains modèles incitent d’aller plutôt à la côte, d’autres au large avec possiblement un peu plus d’angle pour ensuite revirer vers l’occidentale de Sein, mais avec un peu moins de pression. Une partie des solitaires devrait donc aller chercher la côte, d’autres le large. L’enjeu : « bien se placer par rapport aux petites oscillations de vent jusqu’à l’occidentale de Sein, qu’ils devraient passer très tôt demain matin. Il y aura un peu de jeu avec des petites variations d’angle pour se placer et adapter sa position en fonction de l’état de la mer. Ensuite, ça sera sûrement du tout droit, avec peut-être un choix stratégique à faire entre passer entre Ouessant et Molène, ou passer par le Four. Mais il y a peu de raisons qu’ils optent pour le Four sachant que ça leur ferait faire un détour », comme l’explique Amélie Juvien. 

 

Changement de parcours 

Au vu des conditions météorologiques annoncées, la Direction de Course et OC Sport Pen Duick ont pris la décision cet après-midi de modifier le parcours de la 3e étape de La Solitaire du Figaro Paprec. Un waypoint au niveau du phare de Portland Bill a été ajouté afin d’assurer la sécurité des marins sans pour autant dénaturer le parcours ni le raccourcir. « L’ajout de ce waypoint permet de sortir du banc de Shambles où une partie de la flotte serait passée, selon les routages, dans une mer casse-bateaux avec un passage de front assorti potentiellement de rafales de plus de 40 nœuds et 4 nœuds de courant contre le vent », explique Yann Chateau, Directeur de Course. Le parcours modifié fera donc passer les skippers par Portland Bill, ce qui permettra aux marins d’éviter les courants les plus forts, avant de remonter jusqu’à Skerries Bank, qu’ils devront laisser à bâbord.

 

Trois abandons 

A la mi-journée, il ne restait plus que 33 concurrents encore en lice sur la 3e étape de La Solitaire du Figaro Paprec suite aux abandons de Stéphane le Diraison (Flexirub), d’Anthony Quentin (JPS Contrôle) hier en fin d’après-midi et de Lomano Takasi (Reauté Chocolat) ce matin. Le premier a pris hier après-midi la décision de rentrer à La Rochelle, son port d’attache, du fait de la fatigue accumulée sur les deux premières étapes et des conditions attendues. Le second, qui a fait une chute dans son bateau hier alors qu’il évoluait à la sortie de l’estuaire de la Gironde, a quant à lui abandonné ce matin à cause de douleurs au dos et au poignet. De son côté, le troisième, dont le J2 (génois) s’est déchiré sur 40 centimètres au niveau de l’amure, n’a pas été en mesure de réparer en mer, le skipper de Réauté Chocolat ne disposant pas du matériel adéquat. Ce dernier a donc décidé d’abandonner et s’est dérouté vers La Turballe, où il est arrivé en fin de matinée. « A la bouée de dégagement, on s’est retrouvés à plusieurs bateaux en situation un peu tendue. J’ai fait un virement pour éviter le contact avec un autre bateau. Le J2, qui est une de mes voiles principales, pour faire avancer le bateau s’est retrouvé pris sur le balcon à l’avant. Après le virement, j’ai observé une déchirure assez petite dans le J2. J’ai informé la DC, j’ai continué mais dans la nuit, on a eu un grain à 30-35 nœuds. Au petit matin, j’ai remarqué que le J2 ne faisait que s’ouvrir de plus en plus. J’ai essayé de réparer devant la Turballe mais je n’avais pas de quoi réparer, et au vu des conditions annoncées pour les prochaines 24 heures, je ne pouvais pas poursuivre la course avec un J2 qui risquait d’exploser », a-t-il indiqué à son arrivée au ponton. 

 


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