Le Grand Départ de la 55e édition de La Solitaire du Figaro Paprec a été donné ce dimanche à 15h en baie de Seine pour les 37 marins en lice sur la course, dont 16 bizuths et quatre étrangers. Les solitaires sont partis dans un flux modéré d’ouest-sud-ouest de 12 à 15 nœuds. Au menu : une étape de 615 milles nautiques qui les mènera jusqu’à Gijón (Espagne) via Wolf Rock. Les huit duos inscrits sur le Défi Paprec ont coupé quant à eux la ligne de départ à 15h30. Ces derniers effectueront le même parcours que les concurrents de La Solitaire du Figaro Paprec sur la première étape, et bénéficieront d’un classement spécifique.
Crédit photo: Vincent Olivaud
Les concurrents de la Solitaire du Figaro Paprec sont entrés tout de suite dans le vif du sujet avec le parcours côtier permettant d’assurer le spectacle. De quoi permettre au grand public d’admirer une dernière fois les bateaux sous voile depuis la terre et de pimenter les débats en imposant une première hiérarchie après un peu moins d’une heure de course.
Une belle première étape en perspective
La première étape, qui emmènera la flotte de la baie de Seine à Gijón (Espagne) via Wolf Rock, s’annonce aussi ouverte que disputée. « Avec des bateaux strictement identiques, des marins d’exception et un parcours exigeant, cette 55e édition de La Solitaire du Figaro Paprec s’annonce passionnante. Rien ne sera joué d’avance, et le vainqueur, qui sera sacré à La Turballe en Loire-Atlantique, Partenaire Majeur de la course, aura prouvé sa valeur parmi les plus grands. La première étape vers Gijón, en Espagne, réserve des conditions qui mettront les nerfs des marins à rude épreuve. Après une sortie de Manche intense, les vents s'allègeront à l'approche du golfe de Gascogne, garantissant un suspense maximal jusqu'à l'arrivée. C’est également une occasion précieuse pour les huit duos du Défi Paprec, participant uniquement à cette première étape, de poursuivre leur apprentissage de la course au large dans des conditions exigeantes. Je souhaite bon vent à tous les marins engagés », commente Julie Coutts, Directrice Générale d’OC Sport Pen Duick. De son côté, Sébastien Petithuguenin, Directeur Général du groupe Paprec, ajoute : « Je suis très heureux de ce plateau de très grande qualité pour la deuxième édition de la Solitaire sous la bannière Paprec. Avec 37 participants, nous sommes à près de 20% de participants supplémentaires par rapport à l’année dernière, au plus haut niveau depuis le passage au Figaro 3 en 2019. Cet engouement montre que nous sommes sur la bonne voie pour donner au circuit Figaro un nouvel élan. Car c’est sur ce circuit que les marins peuvent se former à la course au large et progresser vers l'excellence – ils seront 16 à se lancer cette année chez les bizuths. Nous souhaitons aussi que cette course suscite des vocations. Nous sommes heureux que le Défi Paprec offre l'opportunité aux novices de goûter en double à une étape complète de cette course exigeante. Et cette édition leur propose un parcours initiatique autour de quelques mythes de la Solitaire de Rouen à Gijón : baie de Seine, Raz Blanchard, Wolf Rock et traversée du golfe de Gascogne, rien de moins ! Je souhaite ainsi une très belle course aux huit binômes qui se lancent dans cette nouvelle épreuve. A tous et toutes, bon vent ! »
Crédit photo: Alexis Courcoux
Chloé Trespeuch, la marraine de la 55e édition de La Solitaire du Figaro Paprec, qui était sur l’eau pour le départ de la course déclare : « Je souhaite de belles performances aux skippers lors de cette Solitaire du Figaro Paprec ! Profitez bien de cette aventure sportive où le dépassement de soi et la gestion mentale seront au rendez-vous. Bon vent ! »
Les inscriptions sont toujours ouvertes sur Virtual Regatta !
Les inscriptions pour La Solitaire du Figaro Paprec sont toujours ouvertes sur Virtual Regatta. L’occasion pour tous les aficionados de gaming et de voile de participer virtuellement à la course reine du Championnat de France de Course au Large et de se mesurer aux meilleurs joueurs et marins.
Pour accéder au jeu c’est ICI.
Ils ont dit (avant le départ des pontons) :
Basile Bourgnon (EDENRED) : « Il va falloir que je rentre dans ma bulle assez rapidement et surtout ne pas faire d’erreur dans les premières heures. Il faut être sur nos réglages tout de suite. Le reste devrait découler simplement. Après, il va aussi falloir négocier les transitions et le petit temps. Je pense que les trois années en Figaro m'ont appris à ne pas être trop mauvais dans ces différentes phases. Il ne reste plus qu'à appliquer tout ça. Le passage du Cotentin va être un moment assez délicat, c’est un coin compliqué avec les casiers, les rochers, les pêcheurs et le courant. C’est un gros morceau pour commencer dans des conditions toniques. »
Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance) : « Je me sens très bien. J’ai bien dormi cette nuit. Je suis très concentré sur le départ. Il va se passer des choses. En plus, ce n’est jamais simple dans la baie de Seine. Ce qui est bien, c’est que l’on est venus reconnaître un peu le parcours il y a trois semaines (sur la Le Havre Allmer Cup) et on connaît bien Le Havre. Ça s’était plutôt bien passé pour moi mais c’est de l’histoire ancienne. On sait aussi que c’est piégeux. On aura quand même du vent assez soutenu pendant les premières heures. Il y aura une petite délivrance demain quand on aura passé Aurigny, le vent va se calmer. Mais il va falloir être très concentré pendant les premières heures de course, on n’aura pas le droit à l’erreur. J’ai des bases solides, je sais que je peux frapper fort si besoin. On verra bien ce qui va se passer. Pour l’instant, c’est focus sur la première étape. On oublie le début de saison, c’est une page blanche qui s’ouvre. Quand tu es capable de gagner une course d’avant-saison, tu es capable de gagner La Solitaire. Tous les anciens vainqueurs l’ont fait mais on est deux à en avoir gagné une cette année donc on verra si ça se valide. L’objectif sur la première étape est de ne pas faire de boulette, de naviguer proprement et d’arriver avec un temps confortable pour la suite. Ce n’est pas la victoire qui m’intéresse sur la première étape, mais plutôt la propreté. »
Elodie Bonafous (Quéguiner – La Vie en Rose) : « Je suis toujours un peu stressée, surtout avant le départ de la première étape. On va avoir un peu de vent sur le début du parcours. J’ai pas mal bossé là-dessus en préparation mentale. J’ai fait mes petits exercices de respiration pour rester assez calme et posée. Mon objectif global sur La Solitaire est de monter sur le podium mais je vais prendre les étapes les unes après les autres. Je vais essayer de ne pas faire de grosse erreur sur la première, d’être bien placée et de prendre du plaisir. C’est un peu la ligne de conduite à suivre sur toutes les étapes. »
Arno Biston (Tizh Mor) : « À quelques heures du départ, on a tous un peu le nez dans le guidon pour améliorer les toutes dernières choses et surtout ne rien oublier. Évidemment, il y a un petit peu de stress avant le départ et après, je pense que sur l'eau ça ira beaucoup mieux. Nous attendons tous ça depuis des années donc oui, j’ai vraiment hâte d’y être. Ça ne sert à rien de se mettre trop de pression. Nous n’avons pas tous la même expérience, l’important est de bien faire et surtout bien naviguer, c’est l’essentiel. Il faut être content de la prestation finale. »