Ils y sont ! Tous étaient impatients en ce dimanche de se retrouver seuls sur leur Figaro BENETEAU 3 direction le large. Après un magnifique départ donné à quelques encablures des falaises du Havre, les 37 concurrents ont réalisé un parcours côtier alliant près et portant dans un vent soufflant entre 10 et 15 nœuds. Cap désormais vers le Cotentin, Wolf Rock et Gijón. 615 milles pour une première étape qui s’annonce piégeuse mais très intéressante d’un point de vue navigation et tactique.
Premier à avoir arrondi la bouée de dégagement et la dernière marque de ce parcours côtier, la bouée spectacle Paprec, Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance) avait dans son tableau arrière Alexis Thomas (Wings of the Ocean). Au fil des heures, la mer et le vent se sont calmés et l’apparition du soleil a redonné un air estival à ce plan d’eau normand. Après une bataille de virements le long du chenal du Havre, les solitaires ont pu retrouver une route plus directe vers le premier point de passage naturel de ce long parcours, la pointe du Cotentin.
« Le départ s’est bien déroulé. On a eu quelques passages de grains mais dans l’ensemble ça se passe pas mal. Je commence à rentrer comme il faut dans ma course. On a une quinzaine de nœuds et je suis assez content de ma position avec les premiers. Je prends tranquillement le rythme du large. Je suis à fond sur les réglages du bateau pour allonger la foulée», commentait Jules Delpech sur ORCOM, actuellement sixième.
Après trois heures de course, les positions se sont stabilisées et Alexis Thomas (Wings of the Ocean) mène désormais la flotte devant Basile Bourgnon (Edenred), Tom Dolan (Smurfit Kappa – Kingspan), Alexis Loison (GROUPE REEL) et Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance).
C’est dans la nuit que les conditions vont légèrement se dégrader. En approchant de la pointe de Barfleur et de ses nombreux pièges, les solitaires vont être confrontés à un vent de sud-ouest soufflant entre 15 et 20 nœuds et des premiers effets du courant. Tous se dirigent vers une première nuit blanche. Il faudra impérativement coller à la flotte et ne surtout pas se laisser distancer car si le programme des prochaines heures est assez limpide, vent et mer de face, une fois Wolf Rock dans le tableau arrière, la situation météorologique risque de créer de réels écarts. Mais à l’heure actuelle, tous savourent ces premiers moments, seuls à la barre de leur bateau sur un plan d’eau quasi parfait.
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