FRENG

Actualités

Réparations sous contrôle

Publie le 11/09/2021

La Solitaire du Figaro se court sur des bateaux identiques, les Figaro Bénéteau 3. Pour respecter la monotypie et assurer l'équité sportive, la Classe Figaro Bénéteau a mis en place un ensemble de procédures et collabore étroitement avec les préparateurs et Bénéteau, le chantier de construction.

Sur le terre-plein du port du Bloscon, à Roscoff, les réparations vont bon train sur le Figaro Bénéteau 3 de Charlotte Yven (Team Vendée Formation) qui avait talonné juste avant l’arrivée de la troisième étape. Guillaume Avrilla, son préparateur, est au chevet du bateau qui pourra reprendre le départ demain : “On a fait le nécessaire pour permettre au bateau de repartir en course demain mais on sera obligé de faire un gros chantier cet hiver. Le bulbe était endommagé. On vient de refaire un enduit époxy pour boucher les trous. Dès que le séchage est fini, je ponce et je remets un antifoulling. À l’intérieur, les renforts de stratifications autour du puits de quille avaient sauté, je les ai également refaits. Le foil est réparable mais pas dans les temps. Bruno Jourdren qui a son bateau ici, mais ne participe pas à la Solitaire, nous en a prêté un. En revanche, le safran n’était pas réparable ; c’est la Classe Figaro Bénéteau qui nous en a trouvé un à Lorient.”

“Effectivement, le Team de Jérémie Beyou nous a dépanné pour le safran,” explique Eléonore Jeudi de Grissac, secrétaire de la Classe Figaro Bénéteau. “Comme sur toutes les courses au large, la solidarité est de mise. Alain Gautier avait également prêté un foil sur l’étape de Lorient. Il y a une réelle énergie du “Tous ensemble” au sein de la Classe. Marc Vaillier, chef de projet du Figaro 3 au sein du chantier Bénéteau est en stand by à Nantes ; on a accès au chantier 24h sur 24 si besoin pour récupérer des pièces. Toutes les réparations sont strictement encadrées. À l’arrivée des bateaux, les préparateurs déclarent tous les travaux qu’ils vont faire sur les bateaux dont ils ont la charge. Ils disposent de listes précises de matériel et de fournisseurs. Sur le passeport de chaque bateau, les pièces sont référencées avec un numéro et les contrôleurs de la Classe effectuent des vérifications régulières sur des sujets allant du diamètre des bouts au poids des batteries par exemple…C’est indispensable pour faire respecter la monotypie. En cas de chantier, comme c’est le cas pour le bateau de Charlotte, le préparateur est accompagné par le Chantier Bénéteau qui envoie un protocole de réparation très précis qui détaille par exemple les produits à utiliser et le process de réparation étape par étape, si besoin avec des photos. Les travaux sont suivis et évidemment contrôlés avant que les bateaux ne reprennent la mer. Les coureurs eux-mêmes sont très attachés à la monotypie : gagner en ayant respecté la règle de la compétition à armes égales donne d’autant plus de sens à leur performance”.

Christophe Breschi
Christophe Breschi



Tags

No tags were found

Share