En ce jeudi ensoleillé, les skippers retrouvent un à un leur bateau et l'ambiance chaleureuse qui règne sur le village de La Solitaire du Figaro à Saint-Nazaire. La nuit qui vient de s'écouler a été propice au repos et à l'analyse d'une troisième étape qui restera longtemps dans les mémoires pour de multiples raisons...

Alexis Loison (Région Normandie)

Le Normand est resté globalement au contact du Top 10 durant la majeure partie de l’étape. Il termine pourtant 19e de l’étape et pointe en 14e position du classement général, à 2 heures et 42 minutes du leader.

“J’ai cru à mon option à la terre, sous Quiberon. J’ai vu que Yann (Eliès) y croyait aussi. On s’est tous deux pris les pieds dans le tapis. Ça a été une belle étape, Dunkerque/Saint-Nazaire! C’est pas rien ! Il a fallu travailler, anticiper, négocier, sur un nombre de points de passages incroyables. On se pose en permanence la question : quel est le prochain coup à jouer ! C’était passionnant ”.

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Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019)

Pierre a été l’un des grands animateurs de l’étape, toujours aux avant-postes, en tête sous Ouessant. 10e de l’étape, il est classé 9e au général, à 2 heures et 4 minutes.

” C’était dur de rester devant et de trouver les bons réglages, d’affiner la stratégie et de trouver l’énergie. Le dernier coup gagnant s’est joué autour de Belle-Ile et je crois que peu de marins étaient encore suffisamment frais pour avoir la bonne réflexion stratégique. On avait tant donné avant ! J’ai fêté mon anniversaire en tête, avec un joli coucher de soleil au large de l’île de Batz ! Un beau cadeau. J’aurais aimé conclure avec un podium. Il y a eu de bons moments, quand on fait de la stratégie gagnante. On a eu des lumières superbes mais j’avais tellement la tête dans le guidon météo-ordi, ordi-météo, que je n‘ai guère savouré ces belles navigations. Mais la stratégie à haut niveau fait aussi partie du plaisir. Ce parcours était très ouvert, avec plein de possibilités de passages. On a exploré toutes les côtes de France. C’était beau et très difficile tactiquement. La course se joue à Belle-Ile, mais tous les éléments dont nous disposions nous déconseillaient d’aller jouer à l’extérieur. Je ne suis pas satisfait. Je cherche un podium d’étape. Je ne suis pas loin. Il me faut un peu de réussite. Mais je suis heureux de ma manière de naviguer. “

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Fabien Delahaye (Laboratoires Gilbert)

Le Normand a alterné le bon et le moins bon. Il termine fort et s’octroie la 9e place de l’étape, consolidant une belle 6e place au général, à 1 heure et 31 minute du premier.

” Une belle étape. Dure ! Elle restera dans les mémoires tant elle a fait mal. On a fait plein de trucs durant l’étape qui n’ont au final servi à rien, car c’est le dernier coup qu’il ne fallait pas rater ! Je sauve les meubles. J’atterris troisième au nord de Belle-Ile. Et puis ce sont les jeux des chaises musicales et il faut que le dernier coup tombe bien. Trois marins qui étaient en retrait ont fait l’extérieur. Bien joué ! Je n’avais pas envisagé cette route, avec le Nord Est qui était attendu. Je suis satisfait globalement et bien placé sur les deux premières étapes. Cette fois, je suis mal parti mais ai remonté des paquets de coureurs pour terminer placé. J’ai fait de bons choix, avec de la vitesse comme hier après l’Occidentale de Sein où je reprends 4 bateaux en vitesse pure. Du positif ! “

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Kevin Bloch (Team Vendée Formation)

5e de l’étape, 12e au général et premier bizuth, le Vendéen réalise une superbe performance, dans la bonne humeur et l’enthousiasme.

” Super étape. Scénario idéal pour moi. Je suis très content. Cette étape me faisait envie. C’est bien d’être dans le coup. J’ai pris énormément de plaisir tout au long, pas seulement à la fin. J’ai été dans les bons coups et j’ai appris plein de trucs. J’ai fait des erreurs et j’ai appris de cela. Je suis très impressionné par certains gars qui sont plus posés, plus réguliers que moi et j’ai beaucoup appris à leur contact. Chaque moment clé était particulier, le départ, Gris Nez, la descente, les coups en Manche etc… J’ai beaucoup appris sur la météo. On avait bien bossé l’étape avec Christian Dumard et il n’y a que la fin qui était imprévisible.”

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Alberto Bona (Sebago)

Une belle 12e place pour l’italien, toujours aussi appliqué et exigeant vis-à-vis de lui-même. Alberto est 16e au général à 2 heures et 44 minutes.

” Cette étape a été pleine de surprises. Je suis très content de la course. C’est bien de naviguer dans le paquet de tête. Mais il faut bosser dur pour rester devant. Il s’est passé tellement de choses entre le départ et l’arrivée que j’ai l’impression ce soir d’avoir disputé plusieurs courses, trois courses en une ! Après Dieppe, ce fut comme un nouveau départ. On a fait un beau voyage. Le résultat final n’est pas terrible mais j’ai aussi beaucoup de satisfaction ! “

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Sam Goodchild (Leyton)

Le Britannique est l’un des grands perdants d’une étape qu’il a pourtant grandement contribué à animer, Premier à la pointe du Cotentin, il doit se contenter d’une 29e place à Saint-Nazaire, qui le rétrograde à la 17e place du général, à 2 heures et 48 minutes du leader.

” Je suis passé par toutes les émotions possibles, bonheur, tristesse, énervement… J’ai bien navigué. Le général s’échappe dans les derniers milles. Je pouvais jouer la gagne et au final, je finis loin, après avoir bien navigué. Les trois vainqueurs ont bien joué, car toutes les prévisions interdisaient cette option. Well done ! “