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PAROLES // Fabien Delahaye : “Une nuit catastrophique !”

Publie le 25/06/2019

“Les premiers se retrouvent derniers et je suis vraiment dégoûté, au fond du trou. J’étais plutôt dans le groupe de leaders, avec Armel (Le Cléac’h), Antho (Anthony Marchand), NF Habitat (Corentin Douguet) et Morgan (Lagravière), et je suis vraiment dégoûté. Au moment où il y a eu la transition et que ça s’est plutôt mal passé, j’ai attrapé une bâche dans la quille, avec un tas d’algues énorme, j’étais un nœud moins vite que tout le monde, j’ai un peu laissé partir le train. J’ai fait des marches arrières toute la nuit et j’ai enfin réussi à l’enlever au petit matin. Donc voilà, galère, une nuit catastrophique. C’est sûr que ce ne sont pas des conditions très agréables à naviguer mais là, le plus dur pour moi c’est vraiment d’être où je suis avec tous les bateaux devant donc il y a du travail pour essayer de revenir et ça va être agréable, il y a un petit peu de ciel bleu qui pointe le bout de son nez sous le vent donc espérons que ça arrive et que cette fin de Solitaire soit plus heureuse que cette nuit. Ce sont des coins que je connais bien, maintenant ça va faire plaisir d’arriver dans ces coins-là et ça marque la fin de la Solitaire, de l’étape. J’aurais aimé être un peu mieux placé que ce que je ne suis maintenant pour arriver du côté de Saint-Marcouf mais bon il y a encore du jeu, il va encore se passer de choses, espérons en tous cas ! J’ai plutôt bon espoir que ce soit un peu un pot de pus en bas et qu’il se passe pas mal de choses au niveau des courants de Barfleur et de l’approche de Saint-Marcouf, on va essayer de bien naviguer pour revenir. C’est assez compacte, je pense que la tête de flotte est à 4 milles ou 4 milles et demi donc c’est à la fois beaucoup et peu mais ce qui n’est pas rassurant, c’est qu’il n’y a pas grand monde derrière. En 2011, il y avait une étape qui passait près de Saint-Marcouf, c’était une cardinale qui s’appelait Cussy à l’est de Saint-Marcouf, on traversait la Manche, on venait de l’Ile de Wight, enfin de Bretagne, on traversait pour Wolf Rock, on faisait la côte sud anglaise, on retraversait pour aller chercher Cussy et arriver à Caen. C’était une belle étape avec peu de vent, mouillage en Manche, la totale ! Je vais essayer de relativiser un peu, de vivre un peu à bord et puis essayer de faire les bons coups, j’ai un bon tribord en ce moment justement, pourvu que ça dure !”

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