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Publie le 18/09/2020
Respectivement 13e et 23e au classement général avant la dernière étape qui s’élance samedi de Saint-Nazaire, Phil Sharp (OceansLab) et Eric Péron (French Touch) évoquent la troisième étape et le sprint final de La Solitaire du Figaro.
Eric Péron : « Des surprises à venir ! »
« Sur la troisième étape, je suis passé en tête à deux reprises : la première en Baie de Seine. J’y croyais car le dernier bateau que j’avais en visu a disparu à l’horizon. Mais les autres bateaux avaient un meilleur angle pour arriver à Cherbourg. Raté ! Petite déception après un peu d’euphorie. Je tente plus tard un coup dans le Four. Je passe par un tout petit passage de 35 mètres de large… Le vent était favorable et ça l’a fait. J’en suis sorti avec un super angle droit sur la bouée, un peu serré. Je me suis dit que j’étais sur un bord gagnant et que l’option était bonne. Mais une heure avant la bouée, le vent est parti de 70 degrés sur ma droite et je perds mon avantage. Si je passais avec le courant, j’aurais pu partir loin devant. J’ai ensuite joué dans le peloton jusqu’à Belle-Ile. J’ai un moment pensé à jouer l’extérieur mais on nous annonçait du vent de nord-est et cela ne semblait pas la bonne option. Comme d’autres, j’ai joué le thermique à la côte… La météo a été instable de bout en bout. Les fichiers étaient faux ! Il a fallu s’exprimer avec des données fausses. Le classement reflète cela. Je suis globalement satisfait. Ce n’est pas donné à tout le monde de se porter en tête dans La Solitaire. La dernière étape est un format très court, que l’on va disputer par un fort coefficient de marée, avec une cellule orageuse à venir, au plus près de côtes autour des îles. Donc, des surprises à venir ! »
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Phil Sharp : « Jouer le top 10 ! »
« Cette course souligne véritablement la nécessité de ne jamais abandonner, quel que soit le classement dans la flotte. Au départ, c’était très encourageant pour moi car j’étais dans le paquet de tête, mais par la suite, je me suis retrouvé dans une succession de petites airs et brutalement, j’ai chuté au classement. Ça a été dur à avaler. La bataille psychologique à essayer de rester positif après ces désillusions a sans aucun doute été le plus grand défi de cette étape. Je suis très heureux d’être remonté à la 13e place du général et j’espère encore pouvoir améliorer cette position lors de la dernière étape samedi. La dernière manche sera très courte, environ 24 heures, et comme on l’a déjà vu, les effets de côte sur le vent peuvent créer de gros écarts dans la flotte. Il y a encore possibilité d’entrer dans le top 10. Les prévisions annoncent des vents légers, ce qui suppose beaucoup de tactique et de savoir jouer avec les effets de côte. »
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