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La Transgascogne Express est lancée…

Publie le 07/09/2022

Ce matin, au lever du dernier jour de cette 53e Solitaire du Figaro, le golfe de Gascogne fait le gros dos. Dans des vents soutenus, mais surtout sur une « mer énorme, dégeulasse » dixit l’Espagnol Pep Costa, il met les skippers, déjà éreintés par tous les milles parcourus jusqu’ici, à rude épreuve. Tous les ingrédients sont réunis pour que cette 3e étape - cette « der des ders » Royan/Saint-Nazaire - apporte un dénouement à la hauteur du niveau sportif de la course. Pour l’heure, le final sous spi, de ce long bord de 300 milles entre la Galice saluée hier sur les coups de 17h et Saint-Nazaire tient ses promesses en termes d’exigence maritime.

© Alexis Courcoux
© Alexis Courcoux

Ce matin, au relevé des positions de 7h, Tom Laperche (Région Bretagne -CMB Perfromance) ouvre toujours la marche. Mais à ses trousses, il doit compter avec Erwan Le Draoulec* (Skipper Macif 2020) revenu en force à la faveur de la meilleure vitesse moyenne sur les quatres dernières heures en fin de nuit. Le skipper, qui a fait ses gammes en Mini 6.50, confirme que la brise lui donne des ailes. Élodie Bonafous (Quéguiner-La vie en rose) signe aussi une belle prestation en s’accrochant aux avant-postes, aux côtés d’un autre jeune talent du circuit, Gaston Morvan (Région Bretagne - CMB Espoir). Guillaume Pirouelle (Région Normandie), le bizuth à battre, progresse en 5e position, à 17 milles de la tête de flotte. Au classement de 8h00 il leur reste 130 milles à parcourir pour une arrivée à Saint-Nazaire toujours estimée en fin d’après-midi.

Pep Costa (Team Play To B-TERRAVIA) : « Je barre beaucoup, parfois je parviens à mettre le pilote, mais pas très longtemps. Je suis sous petit spi, génois, grand-voile haute, c’est limite. J’ai eu deux gros grains, que je ne voyais rien parce que c’était la fin de nuit. Ce n’est pas tant le vent, mais c’est la mer qui est énorme, dégueulasse. Elle part dans tous les sens, avec des vagues qui doivent bien faire 5 mètres. C’est un peu comme si tu naviguais sous 40 nœuds, alors qu’on en a 30. Cette nuit, j’ai eu jusqu’à 43 nœuds. J’ai cru que j’allais tout déchirer. Ça s’est un peu calmé, mais c’était hyper dur. Le bateau passait en survitesse. J’ai pensé à affaler dix mille fois, et au final je ne l’ai pas fait. Je crois que c’était la bonne décision.

Ce n’est vraiment pas tous les jours qu’on fait ça. On navigue de temps en temps dans ce type de conditions à l’entraînement, mais pendant deux/trois heures max, et pas tout seul toute la nuit. Franchement, cest chaud, chaud, chaud. J’étais plutôt content d’avoir l’Express (bateau media suiveur, ndlr) à côté de moi cette nuit. Je ne sais pas où sont les autres. Je pense qu’ils sont un peu au vent, mais je ne sais pas trop pourquoi. La fatigue commence aussi à vraiment se faire sentir. Cette nuit, je n’ai presque pas dormi, deux siestes de dix minutes. Hier, le près pour aller en Galice était dur aussi. C’était inconfortable au possible. Là, j’ai vraiment hâte d’en finir. Jai bon espoir darriver avant la nuit. Il y a un empannage à caler dans 4/5 heures, et ensuite je ferai cap direct sur Saint-Nazaire. Il restera un ou deux gybes (empannages) à faire dans l’estuaire. Je serai vraiment content de terminer cette étape, de l’avoir fait. Je suis plutôt bien placé ce matin, et j’espère finir en beauté. En tout cas, il fait jour, et cela devrait être plus simple. Traverser le golfe de Gascogne en une journée, je n’avais jamais fait ça ! »

* Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020), sans doute en raison d’un défaut de balise, n’était pas localisé au classement de 8h.

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