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Publie le 29/08/2022
En direct du large, Yann Chateau, directeur de course, fait un point de situation : “En cette fin de journée, l’ambiance a pas mal changé même si en ce moment on a une petite molle à 20-22 nœuds ( sic) on a eu des claques jusqu’à 28, une mer vraiment courte et désagréable à passer sur les 4-5 dernières heures. Même sur notre bateau de direction de course, ça secoue vraiment pas mal ! Je pense que les marins en ont vraiment marre du près ! Il faudra patienter encore 3 heures avant la délivrance : tout le monde à hâte !! Bonne soirée à tous”
Robin Follin (Golfe de Saint-Tropez, territoire d’exception) : « Je suis en train de me changer dans le bateau et c’est un peu la guerre ! On a encore quelques heures un peu rudes à venir avant d’enrouler la marque au vent, et de partir pleine balle sous spi. On a encore un petit bout de près pour rejoindre vers 23h la bouée au vent. Quand on vire de bord, il faut changer tout le matos de côté à l’intérieur. On a chacun nos habitudes là-dessus, mais il y a du boulot. En plus, comme il y a de la mer, on ne peut pas trop se permettre de rater le virement, au risque de s’arrêter face au vent. Il faut y aller franco, pour essayer de faire le moins de distance possible, et de faire ça bien. Entre le début de la préparation et la fin du matossage, il faut bien compter 5 et 7 minutes pour un virement de bord.
Je suis parti dans cette deuxième étape en me disant, fais toi confiance, amuse-toi. C’est ce que j’ai fait pour rattraper la distance que j’avais perdue sur le départ en raison d’un petit souci de drisse de spi, mais ensuite, je me suis bien rattrapé. Même en baie d’Audierne, quand cela n’a pas joué à mon avantage dans le paquet de tête qui s’est fait avoir au fond de la baie, je suis revenu derrière. Ce matin, je me suis retrouvé 5ème. J’avais une bonne vitesse, c’est super positif. Depuis que le vent s’est levé, j’ai un peu plus de mal à trouver les boutons, mais je vais y travailler une fois que je serai changé et sec, parce que là, je viens de me faire rincer pour enlever des algues, mais pas habillé comme il fallait ! J’ai hâte de changer d’allure, d’ailleurs, je me disais que quand on fait du près le temps paraît beaucoup plus long ! »
Jules Delpeh (ORCOM) : « Là, ça cogne dans le bateau, cela devient difficile de se tenir debout à l’intérieur ou à l’extérieur. Mais on fait avec, mais j’en ai profité pour me reposer pas mal vu que le pilote arrive bien à barrer. Je me réveille régulièrement à chaque fois que le vent monte ou descend un peu. Je suis vraiment content de ce début d’étape. J’ai fait un super début de course. J’ai eu un peu plus de mal cette nuit avec des paquets d’algues qui m’ont empêché d’avancer. J’ai dû faire pas mal de marche arrière, et j’ai perdu quelques places. Mais je suis toujours plutôt bien placé. Pour l’instant, je ne sais pas si les conditions de navigation seront plus confortables quand on sera à des allures portantes. On verra quand on y sera. Du spi dans du vent fort, finalement, on sera peut-être content d’être au près quand on y sera ! Je vais d’abord essayer de faire le bon choix de voile, qui n’est pas évident et niveau de la vie à bord, préparer des bouteilles d’eau et bien manger. Je dors le plus possible pour attaquer ces 24 heures à venir un peu dures. J’ai fait une dizaine de siestes depuis cette nuit. »
Violette Dorange (Devenir) : « Cet après-midi, c’est assez compliqué de régler le bateau, le vent est assez changeant avec le choc dans les vagues. J’espérais dormir avant les deux gros bords de vent arrière, mais en fait, c’est difficile de parvenir. J’ai entre 20 et 28 nœuds à ma girouette avec des vagues bien formées qui vont se creuser encore plus quand on aura le vent contre le courant. À bord, tout est matossé et moi je suis en combinaison de Warrior toute étanche. Pour l’instant, je ne suis pas loin des dix, je suis plutôt pas mal. J’ai fait un petit placement à gauche, on verra ce que ça donne. Après, quand on sera au vent arrière, on sera à l’attaque. Pour ces bords sous spi, il y a un choix à faire. Pour me décider, je vais faire tourner des routages pour essayer d’établir une moyenne de la force et de l’angle du vent sur ces deux bords. Je vais essayer de faire un bon repas avant, puis je prendrai des gourdes d’eau et des snacks dehors. Aujourd’hui, je me sens un peu plus à l’aise pour ce type de navigation. Je pense que ça va aller. Certains seront à l’attaque et cela peut créer des chamboulements dans le classement. Il faudra trouver le bon rythme à la barre et surtout ne pas perdre de vue qu’on n’en est pas encore à la moitié de l’étape. »
Les premiers concurrents sont attendus à Desormes autour de 22h00 ce soir. Ils enchaîneront ensuite par un long bord direct de reaching un peu serré (à 120°du vent), tribord amure ; un bord un tout petit peu plus confortable, mais sportivement engagé. Bien sûr en Manche, il faudra encore jouer avec le courant plutôt favorable à l’approche des côtes Anglaises. Les bateaux pourraient, sur ce tronçon, afficher des vitesses entre 14 et 16 nœuds. A ce train-là, les 92 milles qui les séparent du phare d’Eddystone vont être vite avalés, et l’édifice anglais devrait être doublé entre 3 et 5 heures du matin. La fin de nuit se fera au portant, une allure encore un peu plus confortable pour regagner les côtes bretonnes.
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