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Publie le 19/09/2020
Si le duel entre Armel Le Cléac’h et Frédéric Duthil focalise l’attention au moment où s’élance ce samedi la quatrième et dernière étape de La Solitaire du Figaro, le classement Bénéteau des bizuths va également donner lieu à un duel entre deux marins séparés par moins de 20 minutes, Kevin Bloch et Nils Palmieri.
Qui succédera à Benjamin Schwartz, premier bizuth de la Solitaire du Figaro en 2019 ? Avant le départ de la dernière étape de 83 milles, donné ce samedi à 19h15 de Saint-Nazaire, deux marins se détachent au classement général, Kevin Bloch, 12e, et Nils Palmieri, 18e. Cinquième de la troisième étape, le skipper de Team Vendée Formation en a profité pour prendre la tête du classement Bénéteau des bizuths-Trophée Eric Ingouf, mais son avance sur le Suisse n’est que de 18 minutes 33 secondes, autant dire pas grand-chose, le troisième Marc Mallaret (CER Occitanie) pointant à plus d’une heure.
Même si ce dernier n’a pas dit son dernier mot pour la victoire finale, c’est a priori vers un duel qu’on se dirige sur cette dernière étape, la pression étant sur les jeunes épaules de Kevin Bloch (25 ans). « Maintenant que je suis en tête, j’ai envie d’y rester, donc Il y a un peu de pression », reconnaît-il. Et cette pression sera d’autant plus forte que les conditions météo annoncées rendent tous les scénarios possibles, même sur une étape aussi courte (83 milles) d’une vingtaine d’heures.
« C’est clair que si ça avait été tout droit, je me serais attaché à bien régler les voiles et à bien barrer pour garder ma place, là, on s’attend à quelque chose d’assez mou et d’assez instable, il va falloir rester créatif et ouvert d’esprit », poursuit Kevin Bloch. De son côté, Nils Palmieri annonce la couleur : « Il va y avoir beaucoup de courant et peu de vent, donc il y a moyen d’avoir des écarts à l’arrivée malgré le format court. Le premier bizuth est 18 minutes devant moi, surtout il est 12e, moi je suis 18e, ça veut dire qu’il y a six bateaux devant moi qui sont à moins de 20 minutes, alors que mon poursuivant immédiat (Anthony Marchand) est à une demi-heure, ça veut dire qu’il faut que j’attaque à la fois pour grappiller des places et pour doubler Kevin. »
Le skipper de TeamWork, 33 ans, poursuit : « La Solitaire du Figaro est une course au temps, c’est quelque chose dont je n’ai pas trop l’habitude, il faut donc que je me mette dans un schéma de mettre du temps à l’adversaire, alors que d’habitude, l’objectif est de passer devant lui, quel que soit l’écart, c’est une approche différente. » Face à un rival suisse résolu à être offensif, Kevin Bloch va-t-il être tenté de marquer ? « Je ne pense pas, mais si à un moment donné, en milieu ou en fin de course, je ne sais pas trop où aller, peut-être que je choisirai d’aller où sont mes adversaires directs. »
Même satisfaction chez Nils Palmieri : « Une place dans les vingt premiers, j’aurais signé avant cette Solitaire, parce que le niveau est vraiment élevé, que ça faisait longtemps que je n’avais pas fait de large et que c’est la première année où je fais du solitaire, alors que les autres bizuths sont pour la plupart passés par la case Mini. Donc oui, ma Solitaire est réussie, les objectifs de performances que je m’étais fixés sont atteints, j’ai vu que j’avais la vitesse et que j’étais capable de jouer avec les tout bons. Je suis content d’avoir un peu marqué les esprits, d’avoir fait des traces relativement propres, et j’aurai beaucoup progressé au cours de cette année d’apprentissage. Maintenant, sur les deux prochaines années, il faudra que je sois un peu plus tranchant sur certains choix pour mettre du temps aux autres. »
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