Plusieurs marins engagés sur la 51e Solitaire du Figaro ont raconté leur moment fort de cette édition.

Elodie Bonafous (Bretagne CMB Océane) : « Un moment positif, c’est le passage du phare du Fastnet, c’était mon premier, c’était un moment symbolique pour moi de le faire sur la première Solitaire du Figaro avec tout le monde, je le passe en plus plutôt à une bonne place et c’était beau à voir. Le moment le plus dur, la troisième étape, avec le passage d’Aurigny et du Cap de la Hague avec le courant à l’envers, quand je vois tout le monde s’en aller. »

Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) : « Le passage d’Eddystone de nuit avec tous les feux des autres bateaux derrière, au ras d’un phare qu’on passe rarement, c’était magique et un tournant de la course. »

Marc Mallaret (CER Occitanie) : « L’arrivée de la troisième étape que je termine à la deuxième place. C’était incroyable, je ne pensais pas vivre ce moment aussi tôt dans ma carrière de figariste. J’ai galéré pour être là, ça fait trois ans que je suis dans mon canapé à regarder les autres naviguer, à chercher des sous, que personne ne croit en moi. J’ai enfin réussi à prendre le départ de cette Solitaire, ça fait trois mois que j’ai commencé le Figaro, je ne suis pas rentré chez moi, je me suis entraîné tous les jours, c’est beaucoup de sacrifices, c’est pour ces moments que je suis là. »

Yann Eliès (Quéguiner Matériaux-Leucémie Espoir) : « Mon passage à Ar Men sur la fameuse troisième étape : au coucher du soleil, je vois que je suis en train de m’échapper, il y a un banc de thons qui passe pas loin de moi, le paysage était magnifique, je sentais que j’étais en train de faire le break, j’étais dans une certaine forme d’euphorie, c’est le meilleur moment de ma Solitaire. »

Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir) : « Un moment super fort, c’est la première nuit en partant de Saint-Quay-Portrieux, quand je me retrouve en tête de la course. J’étais parti du ponton avec les larmes aux yeux, tout le monde me mettait beaucoup de pression, j’étais hyper attendu, et deux heures après le départ, je me retrouvais en tête et pour toute la nuit, c’était un truc incroyable de se dire que je suis en route pour le Fastnet en tête des 35 bateaux. Tu pars pour trois semaines, tu sais que c’est une course de folie pendant laquelle il va falloir se battre beaucoup, c’était très fort de réussir à d’entrée être dans le coup. »

Xavier Macaire (Groupe SNEF) : « Ma victoire d’étape, parce que c’est la première et que j’ai vraiment attendu les tout derniers mètres pour être sûr de gagner. Ce n’est qu’au moment où le bateau comité a dit « top Xavier Macaire » que je me suis dit que c’était fait, parce que ça revenait tellement fort par derrière, Loïs Berrehar n’était plus qu’à 50 mètres de moi. Jusqu’à ce que je passe la ligne, j’avais peur qu’il me double. »

Alexis Loison (Région Normandie) : « La soirée de samedi (rires) ! Plus sérieusement, il y a un moment qui m’a marqué, c’est sur la troisième étape, quand je me dis à un moment : « Allez mon gars, tu vas prendre une option qui va peut-être te faire gagner ou perdre La Solitaire ». C’était au petit matin sur l’étape 3, je crois au thermique et je vais en baie de Quiberon, ça a été une catastrophe ! »

Frédéric Duthil (Technique Voile / Cabinet Bourhis Generali) : « Ma sortie sous Belle-Ile quand je me retrouve dans une situation super favorable pour gagner la troisième étape. Ça a été l’euphorie pendant quelques instants, c’était vraiment un moment fort, parce que je n’étais pas super bien placé avant. Quand je ressors de Belle-Ile et que je vois à la jumelle qu’on a non seulement recollé au peloton et qu’en plus, on est en train de partir par devant, c’était sacrément bon ! »

Phil Sharp (OceansLab) : « La troisième étape, quand je comprends que j’ai la possibilité de revenir dans le paquet, c’était un super sentiment parce que cette troisième étape était vraiment dure mentalement, c’était bon de revoir la tête de la flotte. J’ai appris beaucoup, pris du plaisir à naviguer contre de très bons skippers. Les batailles en mer sont incroyables, on pousse jusqu’à la limite, même un peu au-dessus. »

Nils Palmieri (TeamWork) : « Mon passage avant Ouessant dans le brouillard et le courant au moment où ça renverse, je n’avais jamais vécu ça, tu ne vois rien et tu es complètement dépendant de ton électronique, je ne savais plus dans quel sens allait le bateau, j’étais complètement paumé. »

Loïs Berrehar (Bretagne CMB Performance) : « Mon podium sur la première étape, j’en suis quand même assez fier. Et le fait d’avoir navigué devant toute la flotte en vitesse pure pendant une bonne partie de la troisième étape, c’était une grande satisfaction de voir que tout le travail que j’avais fait pendant toute la saison et les deux années avant pouvait payer. »

Kevin Bloch (Team Vendée Formation) : « Un lever de soleil le deuxième matin de la première étape en début de Mer d’Irlande, il y avait un peu de houle, on était assez éloignés les uns des autres, il y avait un bateau accompagnateur à côté de moi, c’était un beau moment. »

Fabien Delahaye (Laboratoires Gilbert) : « L’arrivée de la première étape, une belle arrivée de nuit, même si ça avait beaucoup retassé derrière nous, c’était une bonne mise en jambes, une bonne entrée dans la Solitaire en passant l’arrivée cinquième c’était un soulagement de bien débuter la Solitaire. »