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Publie le 25/06/2019
Joint mardi matin au milieu de la Manche, Gildas Mahé (Breizh Cola Equi'Thé) a raconté ses dernières heures de mer.
Visiblement, vous n’êtes pas en avance sur les routages, qu’en penses-tu ?
C’est vrai, le bateau a beau être plus rapide que le précédent, on a des conditions un peu capricieuses et instables qui font qu’on met du temps à faire les étapes. Cette nuit, on n’a pas fait beaucoup de milles. Cette nuit, le vent est rentré de nord-ouest, ça file droit sur Saint-Marcouf, il y a du jeu, on ne sait pas si le vent va tenir jusqu’à Saint-Marcouf et Mich (Desjoyeaux) commence à attaquer en haut, ce n’est pas forcément une mauvaise idée.
Ça reste de la navigation sous spi jusqu’au Cotentin ?
Là, on est effectivement un peu sur la tranche sous spi, mais les prévisions ont du mal avec l’incertitude météo. Pour l’instant, il y en a qui choisissent le spi, mais à mon avis, très vite, ça va passer sous gennak pour anticiper la bascule de courant en arrivant à Barfleur.
Le sujet algues va-t-il revenir en haut de la pile ?
Oui, ça revient quand on se rapproche des côtes françaises, c’est la classique, le nouveau sujet de la journée. Je ne vois pas trop ce qu’on peut faire avec la quille qui est droite. On essaie tant bien que mal de les enlever, parfois, plutôt que de perdre en faisant des marches arrières, on accepte de naviguer avec, il faut mesurer jusqu’à quand on tolère de les garder, et un moment, à force de les accumuler, on fait une marche arrière.
Comment va le bonhomme ? Pas trop froid ?
C’est vrai qu’il fait encore frais, il fait surtout humide, on est un peu trempés, on n’a pas vraiment le temps de se changer, là, j’ai gardé la casquette avec les oreilles en moumoute, ça fait du bien. Au niveau sommeil, il en manque un peu, la nuit a été un peu trop mouvementée pour dormir, je sentais au petit matin que j’avais des petits coups de mou.