FRENG

Actualités

Fred Duthil : son retour dans La Solitaire URGO Le Figaro

Publie le 16/07/2018

Après quatre années d’absence, le Briochin Frédéric Duthil (43 ans) sera sur la prochaine Solitaire Urgo le Figaro, une course dont il a fini trois fois sur le podium et remporté trois étapes. Par plaisir mais aussi en tant que voilier soucieux de rester dans le match. Il veut associer sa voilerie, Technique Voile, à la performance et au haut niveau. Interview réalisée par: Ouest France

Frédéric Duthil sur la Solitaire c’est une petite surprise ?

Ce n’est pas complètement acquis mais disons qu’il y a des chances que je sois au Havre pour le départ (le 26 août). C’est acquis à 98 %

Et les 2 % manquants ?

Il me manque encore un peu de budget pour être tranquille et pour clôturer l’histoire.

Vous avez pris cette décision il y a longtemps ?

L’idée a commencé à germer dans mon esprit il y a quelques mois, j’ai sollicité les conseils d’autres personnes. Mais si j’y retourne c’est avant tout parce que j’en ai envie.

Mais il y a eu un déclic ?

Pour résumer, j’ai repris la direction commerciale de la voilerie Technique Voile à La Trinité-sur-Mer il y a deux ans. Puis, récemment, j’ai racheté les parts de Franck Flahault, son créateur, et aujourd’hui je suis l’actionnaire majoritaire de la voilerie avec 75 % des parts.

Vous allez donc être un actionnaire majoritaire qui navigue en course ?

En y retournant, je veux faire passer un message fort. Nous faisons un travail de qualité et de précision chez Technique Voile et je souhaite le faire savoir. Nous avons toute notre place sur cette épreuve et sur bien d’autres circuits. Je bénéficie d’une équipe très professionnelle à mes côtés tous les jours et a travers cette course j’aimerais leur rendre un peu de leur travail.

Et le rapport avec la Solitaire du Figaro ?

Dans cette optique, la Solitaire doit servir de levier pour ne pas perdre la main. C’est ça l’histoire.

Et avec dix participations ininterrompues entre 2004 et 2013, vous ne serez pas un novice sur la course.

Il faut être complètement objectif, je n’ai pas navigué de l’année, je n’ai suivi aucun entraînement et je n’ai pas encore récupéré le bateau que je vais louer. Je ne pars pas pour jouer le haut de tableau.

D’ici au départ, quel est le programme ?

Je vais m’entraîner une quinzaine de jours début août, mais j’arriverai clairement sur la Solitaire avec un déficit d’entraînement et pas de calage en vitesse par rapport aux autres. Je ne jouerai pas les premiers rôles, je ne suis plus tout jeune non plus (rire). Car cette course est aussi une question de forme physique. L’objectif n’est pas de faire un résultat.

Vous courrez la Solitaire Urgo Le Figaro avec vos voiles ?

La voilerie Technique Voile recommence à faire ses preuves en régate. Dans la série, elle équipe Erwan Tabarly, Thierry Chabagny, Pierre Leboucher, Loïs Berrehar, un candidat pour le classement bizuth, et l’Anglais Tom Dolan, que nous suivions déjà en Mini. Et moi bien sûr. On a commencé à travailler depuis deux ans sur le Figaro Bénéteau 2, on souhaite aussi se positionner sur le Figaro Bénéteau 3 (le monocoque à foils retenu pour les prochaines Solitaires). Il était important d’être dans le match et de s’y coller assez vite. Pour dessiner de belles voiles, il faut comprendre comment ça fonctionne. Le nouveau bateau va aussi rouvrir le jeu des voiliers. Cette démarche de développement s’inscrit aussi dans les autres séries (IRC, classe MINI, class 40,…).

Dix participations, trois podiums (2e en 2007, 3e en 2008 et 2009), trois victoires d’étapes, on vous imagine mal ramasser les bouées ?

Il faut être humble. Une très mauvaise place est aussi envisageable, même si je suis toujours resté en contact avec la série (participations régulières au Tour de Bretagne en double). C’est la dernière année du bateau et avec tous les fonds de culottes que j’ai usés à son bord, je voulais retrouver la flotte. L’occasion a fait le larron.

Cerise sur le gâteau, la 1re étape arrivera chez vous à Saint-Brieuc.

C’est chouette, et je suis toujours licencié dans mon club d’origine, le CMV Saint-Brieuc. Ça tombait bien dans mon planning, je ne pouvais pas rater ça.

Share