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Francis Le Goff : “Un champ de mines”

Publie le 26/06/2019

Dans son ultime chronique matinale de la 50e Solitaire URGO Le Figaro, le directeur de course, à bord du bateau suiveur L'Etoile, évoque les difficiles conditions de navigation des derniers milles de la quatrième étape.

Alexis Courcoux
Alexis Courcoux

“Ça tape, il y a au moins 25 nœuds de vent, les petits creux de la Baie de Seine très courts prévus sont bien là. Comme il n’y a pas de fond, dès que le nord-est se lève, c’est un champ de mine. Pour nous, sur notre grosse caravane, ça va, mais eux, après trois jours et demi de course, c’est dur, la météo n’aura rien épargné aux marins sur cette Solitaire !

Juste après la marque de Saint-Marcouf hier après-midi, le vent a vraiment molli, on a fait 7-8 milles en quatre heures, avant que le vent ne rentre tout doucement en irisant gentiment l’eau. Les bateaux, avec du jus, sont partis à 8-8,5 nœuds, on a bien rattrapé notre retard parce que c’était un bon bord rapprochant. Même ceux qui étaient dans le sud sont parvenus à s’en sortir in extremis pour rester dans le paquet, Loïck Peyron et les autres, qui étaient un peu coincés dans leur trou.

Ce qui fait qu’on va avoir une flotte très compacte à l’arrivée, avec des choix cependant assez différents, entre ceux qui sont au large en ligne droite vers la ligne et ceux qui sont venus s’abriter du courant à la côte. Ça joue la victoire d’étape, parce que pour le général, Yoann est tranquille, il n’a pas pris de risques, il s’est mis au large en route directe, il n’a plus qu’à laisser aller jusqu’à l’arrivée.”

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