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Publie le 25/06/2019
Joint ce mardi à 14h30 au moment où le gros de la flotte franchissait la dernière marque de passage des îles Saint-Marcouf, à 90 milles de l'arrivée à Dieppe, le directeur de course a évoqué la fin de la quatrième étape de La Solitaire URGO Le Figaro.
“Le segment entre Owers et Saint-Marcouf était bien agréable, on a enfin vu du soleil, les skippers ont commencé à enlever leur ciré pour faire sécher le tout, ça faisait du bien, après 24 heures de brumasse et d’eau, quelle flotte il est tombée cette nuit ! Pas de gros orages, pas une activité électrique démente, nous avons été à peu près protégés, c’est pour ça que j’ai décidé de continuer cette route vers Saint-Marcouf, mais beaucoup d’eau. Je retiens les belles options sous l’île de Wight qui ont permis à ceux qui avaient opté pour le nord de passer devant à Owers, ensuite, ça a été de la vitesse, avec un bon atterrissage à Saint-Marcouf. Eric Péron a pris une demi-heure d’avance sur Yann Eliès au prix d’une très belle trajectoire vers la marque, suivi du gros de la flotte. C’est très sympa de les voir tous passer, même si on a perdu le soleil, il fait de nouveau tout gris et nous gardons un flux de nord avec un peu d’est dedans, ça doit tourner à gauche pour favoriser le bord de retour, avec plus du nord-ouest attendu, ils sont partis sur un long bord bâbord.
Eric Péron est bien parti devant, il a fait le trou, et derrière, c’est vraiment très serré. Ensuite, il peut y avoir une transition après Antifer avec une période un peu plus molle en attendant que le nord-est annoncé rentre progressivement. Une fois que le flux de nord-est sera établi, ça se jouera sur la vitesse, des marins comme Eric Péron et ses poursuivants, s’ils attaquent devant, ne devraient pas être inquiétés. Donc à surveiller quand même le petit coup de mou éventuel du côté d’Antifer, ensuite, on aura des conditions qui vont être un peu musclées pour finir, 25-30 nœuds établis avec des rafales, il va falloir garder de l’énergie pour les dernières heures de course.
Yoann Richomme a fait partie des attaquants sous l’île de Wight, je pense qu’il se sent fort. Il faudra lui demander, mais il a fait ses études à Southampton, à mon avis, il n’a pas fait que rester les fesses posées sur son banc d’étudiant, il a dû en profiter pour venir naviguer dans le coin plus d’une fois, je pense qu’il devait vraiment être sûr de son option. On est maintenant à 90 milles de l’arrivée, vu ce qu’il a montré sur l’ensemble des quatre étapes, il tient le bon bout, le garçon ! On en reparle demain matin. »