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Publie le 16/09/2020
L’expression nous arrive en droite ligne du bateau Etoile sur lequel navigue la direction de course et son premier officiant Francis Le Goff, au coeur de la flotte des Figaro Bénéteau 3 encalminés entre Quiberon et Belle-Ile. « La progression de la nuit a été très correcte » rappelle Francis, « et on pouvait espérer une arrivée en milieu d’après-midi, conformément aux prévisions. » Mais de prévisions, il n’est plus question et cette absence totale de vent n’était anticipée par aucun fichier.
« On aperçoit ici et là de petites risées, des bulles de vent dans lesquelles les marins aimeraient s’immiscer pour, qui sait, partir vers Saint Nazaire » décrit Francis. Les cartes sont redistribuées. Certains bateaux étaient hier soir encore totalement battus, à l’instar d’Elodie Bonafous (Bretagne CMB Océane) passée en dernière position et à 21 milles des leaders, et revenue ce matin à 6 milles de la tête de course. Le spécialiste des coups de l’extrême, Adrien Hardy (Ocean Attitude), aborde Belle-Ile par sa face occidentale, et avec un certain succès pour l’instant. Alors qu’il était 29e à 9,7 milles du leader à 8h30, à 10h15, il ne concédait plus que 3,3 milles de retard… A surveiller donc ! Car les leaders de la matinée, Yann Eliès (Quéguiner Matériaux - Leucémie Espoir), Sam Goodchild (Leyton), Xavier Macaire (Groupe SNEF), ou Pierre Quiroga (Skipper MACIF 2019), désormais bord à bord s’échangent le leadership au hasard des risées. Une configuration de course propice aux poursuivants, tant les écarts sont minimes, et tant le hasard distribue au petit bonheur les petites veines de vent favorables au coeur de ce grand marasme. L’établissement d’un vent thermique passé midi porte les espoirs d’un grand nombre de coureurs qui, à l’image d’Alexis Loison (Région Normandie), flirte avec Quiberon. Thermique à terre, synopsis au large ? Les jeux sont faits.
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