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Publie le 03/06/2019
Au petit matin de ce lundi, sous une bruine légère et un jour blafard, la flotte des 47 solitaires s’est scindée en plusieurs blocs : en leaders au Nord, Adrien Hardy et Michel Desjoyeaux rasaient les côtes vendéennes, au centre Yann Eliès visait l’île d’Yeu, et au Sud, Thomas Ruyant tentait de s’extirper par l’Ouest. Bref dans une brise de Nord-Ouest souffreteuse, Les Figaristes peinaient à rejoindre la pointe bretonne…
Au moins trois groupes se distinguaient après une nuit de mer : contre un vent de Nord-Ouest atteignant péniblement huit nœuds, les Figaristes n’abordaient pas de la même façon l’île d’Yeu ! Dès le passage de la bouée de Bourgenay (dans le Sud des Sables d’Olonne), Thomas Ruyant (Advens-La fondation de la mer) piquait vers l’Ouest en compagnie de Clément Commagnac (Grain de Sable) avec incontestablement une bonne vitesse (6,5 nœuds) mais un cap très Sud-Ouest (245°) qui ne les rapprochaient pas vraiment du but : il semble qu’ils veulent anticiper une belle bascule du vent vers la gauche, vers le Sud-Ouest. Pari osé mais qui pourrait porter ces fruits dès ce lundi soir…
Les plus au Nord sont les deux leaders qui ne se sont pas lâchés depuis la bouée de Bourgenay : Adrien Hardy (Sans nature, pas de futur) et Michel Desjoyeaux (Lumibird) ont choisi tout seuls de longer les côtes vendéennes pour profiter du courant de marée descendante (depuis 5h19 aux Sables d’Olonne) et peut-être d’une brise plus établie. Ils ont optionné de passer entre le continent et l’île d’Yeu, suivi à moins de deux milles dans leur Sud par Corentin Douguet (NF Habitat).
Ensemble et sous-ensemble
Et au sein d’un peloton qui cherche avant tout à conserver du vent frais, l’incertitude était de mise quant à savoir s’il fallait laisser Yeu à bâbord ou à tribord. Emmenés par Anthony Marchand (Groupe Royer-Secours populaire), Morgan Lagravière (Voile d’engagement) et Gildas Mahé (Breiz Cola Equithé), ce pack se collait plus à l’île d’Yeu qu’il laissait à bâbord tandis qu’Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), Alain Gautier (Merci pour ces 30 ans) et Loïck Peyron (Action Enfance) glissaient franchement sous l’île pour se dégager des dévents.
Au vu de cette brise matinale peu dynamique, difficile de se faire une idée de l’impact de cette dispersion. C’est lorsque le vent va s’établir, probablement en milieu de journée que les choix vont s’exprimer. Mais on constate d’ors et déjà que les solitaires n’abordent pas ce petit temps de la même façon : le passage d’un front peu actif et pluvieux devrait trancher ce nœud gordien ! Par le Sud, par l’Ouest, par le Nord ? Réponse dans l’après-midi soit après 24 heures de course… En tous cas cette première étape de La Solitaire URGO Le Figaro démontre tout de suite que le Figaro Bénéteau 3 offre plus de champ stratégique que son prédécesseur.