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Published on 07/09/2022
Classement provisoire de la troisième étape avant Jury :
« C’était une super étape et je suis content de finir comme cela avec ce figaro Région Bretagne - CMB Performance. C’est 4 années extraordinaires cela ne m’avait pas souri sur les premières étapes en étant devant jusqu’à la ligne d’arrivée et ça paye sur celle-là et ça paye pour le général donc j’avais ça dans un coin de ma tête avant de partir d’ici il y a 3 semaines. Je venais pour ça et je suis vraiment content. C’est assez incroyable de se dire que j’ai gagné cette course, une course de légende que peu de monde a gagné à 25 ans.
Elle était dure et il n’y a pas beaucoup de fois je pense dans une vie où tu es sur un bord en train de jouer la Solitaire du Figaro. Je ne me suis jamais forcé autant, je suis allé au bout, je me suis rarement forcé autant sur une même étape, je me suis donné à fond je suis assez fatigué. Je retiens pleins de choses, j’ai pleins de moments, j’avais une aisance et une facilité sur le plan d’eau et à chaque fois que j’étais dans un paquet à chaque fois que je voulais faire quelque chose sur les premières étapes je doublais les autres, c’était une vraie facilité une super vitesse une super aisance sur le bateau pour être un cran au-dessus des autres.
L’émotion est là et je repense à ces 4 années extraordinaires où j’ai découvert la course au large en intégrant le Pôle Finistère Course au large, ça s’est merveilleusement bien passé et les résultats sont incroyables. J’ai passé pleins de bons moments avec l’équipe sur l’eau en Figaro et grâce à ça, j’ai d’autres portes qui se sont ouvertes pour expérimenter d’autres supports en course au large.
J’avais dans un coin de ma tête de venir pour gagner la course, je partais avec de l’avance, j’arrivais avec de l’avance, j’avais gagné toutes les courses d’avant saison. Et au bout de deux étapes, je commençais à douter, je me demandais si j’allais pouvoir gagner, faire quelque chose et puis je me suis dit « ne change pas grand-chose et si ça doit se faire ça se fera » je devais juste continuer à tout donner, à m’investir à fond pour tout mettre en phase.
J’ai su hier en fin d’après-midi en passant l’Espagne que j’étais en tête et que j’avais plus que 15 milles sur Guillaume. Après, c’est vraiment au classement de ce matin ou j’ai appris sur l’Irridium (car je n’avais plus de VHF depuis longtemps et je ne captais plus rien) que et j’étais en avance sur Guillaume. Il me restait 250 milles à faire à la barre, à régler le bateau, tout en gérant la course et les manœuvres.
Maintenant, j’ai envie d’aller dire bonjour aux amis qui sont venus me voir, j’ai envie de pleins de choses et le multicoque et la course au large, c’est ce que j’aspire à faire sur les prochaines années. »
Je suis hyper content d’avoir réussi à sortir de ma mauvaise série, car c’était compliqué sur les premières étapes. Je suis ravi de finir sur une bonne note et de montrer que j’avais la ressource mentale pour inverser cette tendance. Je termine cette édition 2022 avec un bon souvenir, notamment avec Tom et Elodie, qui faisait partie de notre équipe l’année dernière. Cette étape a un goût spécial !
Notre méthode de travail paye ! Nous avons fait de supers bords sur cette étape, j’avais de très bonnes sensations sur le bateau. Je suis très content de ce que j’ai produit. Ça s’est bien enchainé et, en général quand ça va bien, quand j’arrive à avoir de bonnes sensations sur le bateau, ça se concrétise derrière et je fais une belle performance à l’arrivée.
Cette dernière nuit restera le meilleur souvenir de cette Solitaire, avec une vitesse moyenne à plus de 15 nœuds, c’était de la glisse pure. On fait ce sport pour vivre des moments comme ça et j’ai pris beaucoup de plaisir. Cette dernière étape était du vrai sport de haut niveau.
« Que du bonheur trop bien j’ai mal au dos, mal aux mains, je suis même moins fatiguée, je crois que l’euphorie de tout cela m’a redonné encore plus d’énergie.
On a fini sur une étape de dingue avec tout le monde qui allait hyper vite jusqu’à la fin il ne fallait vraiment rien lâcher je suis hyper fière et hyper contente de terminer cette Solitaire sur une si bonne note.
Première femme au classement général provisoire, c’est une bonne nouvelle ça n’est pas un objectif en lui-même que je m’étais fixé mais c’est surtout quelque chose que j’aime bien cocher. Et grâce à cette étape je rentre dans les objectifs que je m’étais fixés.
J’ai fait les deux premières étapes où j’avais l’impression que bien naviguer mais je n’ai pas réussi à concrétiser les classements à chaque fois car les conditions météo et le côté aléatoire faisaient que ! J’ai l’impression qu’avec cette dernière étape en plus c’était de me faire plaisir, profiter à fond, donner tout ce qui me restait, essayer de reprendre tous les éléments positifs que j’avais eu sur les étapes d’avant et de tout mettre en même temps, finir en beauté même pour mon plaisir personnel c’est encore mieux que ce que j’imaginais c’est que du bonheur j’ai l’impression que ce n’est pas moi qui dis cela c’est assez incroyable ! Je vois la Vie en rose et je suis super heureuse pour ma première année avec le groupe Queguiner de finir sur une bonne note et de leur offrir ça. Ils ont vécu à fond La Solitaire du Figaro avec moi et je suis très heureuse de finir la course comme cela avec eux. »
« C’est drôle car souvent quand c’est une étape un peu régate on pense que c’est pour moi effectivement je viens de cette école-là. Mais là c’était une étape plutôt hauturière et en fait finalement c’était très sympa avec Elodie de faire un match en plus on a commencé tous les deux ensembles donc c’était super cool de se bagarrer !
C’était une très très belle étape comme les autres d’ailleurs. Je suis vraiment content de ce que j’ai fait j’ai pris des risques j’étais dans le dur sur la fin, j’étais fatigué. Je finis 4e et j’espère que j’aurai un bon classement au général. C’était particulier car c’était la dernière édition avec TeamWork après 3 ans de partenariat, ça m’a fait un petit quelque chose et donner encore plus envie de montrer les couleurs de TeamWork en Figaro.
Le bilan sur cette Solitaire est très satisfaisant parce que j’ai fait ce que je voulais, j’ai fait mes courses comme je voulais, j’ai pris des risques quand je pensais que c’était justifié et puis au final j’ai souvent été aux avants postes. Le classement Vivi Trophy ça fait plaisir car la France est tellement dominatrice dans la course au large que c’est cool d’être premier étranger ! »
“J’ai été vraiment dans le coup sur les 3 étapes donc je suis hyper satisfait. J’étais venu sans prétention, car je me disais que c’était différent des régates d’avant-saison. J’ai du mal à réaliser.
Je n’étais pas très loin de la 1re place, je me suis bien battu sur la 3e étape, mais Tom a été plus fort. C’était cool et hyper intéressant sur l’eau. Je suis fier, j’ai su trouver les ressources pour aller au bout de ces étapes compliquées. C’était ma grosse interrogation en débutant en Figaro : la récupération, le sommeil… et on se rend compte qu’on arrive à faire des choses assez incroyables.
On pousse nos limites très loin. La dernière nuit, c’était vraiment dure, je commençais à m’endormir à la barre… mais j’arrive quand même à une belle 5e place, donc je suis assez fier. Tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, il reste toujours de l’énergie. J’ai bien cravaché pour remonter. Une fois qu’on passe la ligne, il n’y a plus rien. Sur les deux précédentes étapes, je n’ai aussi rien lâché jusqu’à l’arrivée, même avant la ligne, on se battait encore avec Robin (Follin).
J’ai mal partout, le Figaro est un bateau vraiment difficile, physique, j’ai mal au dos, j’ai mal partout. Là, tout de suite, je rêve de dormir, même avant de boire une bière ! Mieux que deuxième, c’est premier, donc l’année prochaine, je serai de nouveau présent.”
« Je suis content ce soir, je reste sur une bonne note, hyper positive. C’était une belle étape avec des conditions variées et engagées. J’avais hâte avant de partir de voir ça et on a été bien servis. J’ai eu pas mal de casse à bord mais rien de grave. J’ai pu finir l’étape à 100% du bateau. Je suis très content de cette 6e place, ma meilleure place depuis que je fais du Figaro en solo. C’est très positif. Globalement sur toute La Solitaire j’ai beaucoup progressé. Quand je vois le chemin parcouru depuis ces dernières années, c’est que du bonheur. Je pense déjà à la suite parce que ça me donne envie de revenir dans de meilleures conditions… »
“Elle était dure cette dernière étape, très très très dure. Mais ça c’est bien passé au final, j’ai réussi à garder ce podium qui me tenait à cœur. Ça n’a pas été une chose aisée parce qu’on savait que dans le vent fort il pouvait y avoir pas mal d’écarts.
Je trouve que j’ai bien navigué, dès le début, toujours dans le coup. J’ai eu un peu de manque de réussite sur la fin du bord de près vers Los Farallones où tout un paquet à terre passe devant, mais j’ai bien tricoté tout près des îles pour me mettre dans le groupe des 10. Et sous spi dans la cartouche, je m’en suis bien tiré.
J’ai bien assuré mes manœuvres, choisi les bonnes voiles aux bons moments. Voilà, je fais 7e de cette étape et ça suffit à rester troisième au général. Cette place, franchement, j’aurai volontiers signé avant de partir. Je n’étais pas forcément annoncé dans les favoris du podium mais plutôt comme un outsider sérieux. Donc j’ai bien profité de ce rang pour naviguer décomplexé, libéré. C’est exceptionnel, un rêve de gosse qui se réalise !”
Cette troisième étape… ? Vaste question ! J’ai pris un super départ, encore une fois – rires – Je devais être 30è je pense… Puis j’ai fait une jolie remontée, j’étais très bien pendant un moment mais c’était un peu dur la nuit au près avant d’arriver à Los Farallones.
Ça a bien glissé au portant et je savais qu’au général les gens qui m’intéressais étaient assez proche donc il y avait moyen de faire quelque chose. Maintenant le bateau est amarré, il est entier, donc on va se calmer un peu sur les nuits en mer en solitaire on va profiter un peu !
« Étape plus courte que les autres mais elle a duré longtemps… Je n’ai pas été exceptionnel sur le parcours côtier puis j’ai eu un bout dans la quille. J’ai dû attendre le lever du soleil pour plonger et l’enlever donc ça a bien tué ma partie de nuit et je suis repartie au fond du bus comme on dit. Je craignais que ça parte par devant mais j’ai bien bataillé, j’ai réussi à rester avec le groupe et quand on est arrivé en Espagne, on avait déjà enroulé cette bouée l’an dernier donc je connaissais déjà l’endroit et je savais que ça allait partir fort et qu’il fallait garder ses voiles jusqu’à la fin.
Mentalement c’était un peu plus dur avec une pression de classement qui était très bon avant de partir donc forcément j’avais envie de le conserver. C’était une descente dans du vent fort, c’est généralement là où les écarts se creusent et je pense qu’ils ont fini avec pas mal d’avance devant. Mais je suis très content de finir dans le top 10. Mon objectif était d’accrocher un Top 15 donc on est clairement dedans, je suis très content !
La Solitaire du Figaro est belle grâce à tous les marins qui mettent un niveau d’engagement énorme. Cette course est magnifique parce qu’il y a des attaques tout le temps, ça revient et personne ne lâche rien. Tout le monde navigue à fond, ça envoie des grands spi dans les bastons, ça fait des manœuvres… C’est pour tous ces efforts que c’est énorme. »
C’était une étape vraiment dure physiquement, mentalement. Je me suis arrachée sur tout le bord de vent arrière et en fait c’est une très très belle surprise à l’arrivée parce que je pensais être treizième, et redescendre dans le classement. Au final, je termine dixième et je reste dans le top 10, C’est ouf ; je ne pensais pas faire un top 10 sur ma troisième Solitaire du Figaro. Je suis trop contente !
Toute l’équipe est là, je suis super contente de partager ça. C’était tellement dur que c’est un soulagement cette arrivée. J’ai fait deux années assez difficiles et là, cette année, je me suis vraiment amusée : j’ai pu faire des options, jouer dans le paquet, j’avais la bonne vitesse… j’ai plein de bons souvenirs comme ça. En plus, ça me met en confiance pour la suite des projets, je me dis que je suis capable d’être devant.
« On va dire que j’ai fais un 2 sur 3 sur cette Solitaire ! Déçu de la deuxième étape mais je finis sur une bonne note. C’était top ces 24h de glissade ! Un peu moins fort que prévu, j’étais presque un peu déçu parce que je m’étais préparé pour tirer dedans et finalement ce n’était pas assez fort pour que ce soit engagé comme j’espérais. J’étais un peu trop « bridé » par le choix de mes voiles à Los Farallones mais je suis content car j’ai réussi à faire des petites remontées au bon moment avec la vitesse qui va bien.
Maintenant il va falloir réussir à faire trois belles étapes l’année prochaine pour être plus régulier et monter au classement général. J’ai quand même prouvé que je pouvais être là, devant. Mon programme maintenant : la fête ! Puis repos et récup… J’ai quelques petites casses mais ça ne m’a pas empêché de naviguer donc rien de grave. »
« C’est mitigé on va dire, j’ai une déception du résultat mais j’ai une satisfaction de l’année que j’ai vécue avec la Macif et cette équipe. La Solitaire du Figaro c’est le dénouement, c’est la fin et on va dire que la destination était pas terrible mais le voyage était super bien.
Cette troisième étagère n’était pas super parce que j’ai attaqué dans le fond du classement, contrairement à d’habitude j’ai eu du mal à m’en sortir sur le parcours côtier et les premières heures de course ont été difficiles et il y a eu pleins de rebondissements, notamment en arrivant en Espagne avec les derniers qui sont revenus d’un coup, je me suis un peu fait surprendre et j’ai fait mon bonhomme de chemin et j’ai essayé de gérer mon étape quand même pour sauver les meubles. Et malheureusement j’ai fait une grosse boulette à la fin, et ça je m’en suis voulu, j’ai loupé l’avant dernière marque de parcours avant d’arriver donc il a fallu que je fasse demi tour pour aller la chercher. Donc je m’en veux parce que je loupe probablement le top 10 même si ce n’était pas mon objectif de toute façon. J’aurais voulu finir cette Solitaire proche du podium et en fait il y a toujours ses un petit grain de sable dans l’engrenage et qui fait qu’à un moment donné à un moment de la course, ben j’ai perdu le contrôle du truc et du coup je ne finis pas du tout du tout au niveau de mon objectif. On va être obligé de revenir l’année prochaine ! »
« C’était bien : un super départ à Royan avec beaucoup de bateaux sur l’eau. Je gardais déjà de très bons souvenirs de là-bas avec le Tour de France à la Voile, un paysage qu’on a moins l’habitude de voir, c’était sympa jusqu’à Arcachon. C’était un super parcours avec du vent, de la pétole, du spi, du près et au final des gros écarts à l’arrivée.
Je ne savais pas trop où étaient les autres, c’était un peu compliqué mais encore une fois, ça s’est joué à 5 milles de l’Espagne, du waypoint Los Farallones. Là j’étais super bien et en 5 milles, des mecs sont sortis de nulle part, de la terre… c’était difficile de les rattraper d’autant que c’est parti par devant. Il manque une étape, non ? J’ai appris plein de choses même si le résultat n’est pas celui que j’étais venu chercher, ça prouve encore plus que La Solitaire du Figaro c’est une école de l’humilité ; il faudra revenir, quoiqu’il arrive. »
« C’était bien engagé, mais c’était bien, on navigue pas toujours dans ces conditions là, c’était pas gagné mais c’était cool. Certains moments étaient vraiment chaud, vraiment. Je suis content, je termine sur une bonne note même si cette Solitaire pour moi était dure et au niveau résultat, j’ai fais toute ma course dans les 10 premiers et au général je ne le suis même pas donc oui c’est un peu dur. En revanche cela me donne de l’envie de revenir pour l’an prochain d’essayer de faire mieux… j’ai appris plein de chose et c’était une belle expérience.
J’ai hâte de rentrer et de préparer la suite. Maintenant je dois me reposer et demain j’ai des activités avec mes partenaires car c’est aussi grâce à eux que je suis là. »
« Un peu déçu, d’une erreur stupide en Espagne. J’ai fait en sorte de me positionner au sud de tout le monde, pour finir sous le vent de tout le monde, ce qui a parfaitement fonctionné. Et puis ensuite j’avais prévu de rester au sud, pour finir au vent de tout le monde, comme Nils l’a fait, et je me suis un peu dégonflé quand j’ai entendu le classement et que j’ai entendu que j’étais bien placé. - Et j’ai dit “oh merde, je ferais mieux de jouer la sécurité et de faire le truc des Figaros et de rester avec les leaders”, ce qui est exactement ce que je n’aurais pas dû faire parce que j’aurais pu gagner l’étape, si ce n’est la solitaire, si j’étais resté sur mes positions, donc c’est un peu ennuyeux mais….. Oui, j’étais un peu libre dans ce que je faisais et où j’allais, sans trop me soucier des autres.
Les départs ont été meilleurs, avec tout le travail qu’on a fait dessus eux cet hiver. Et le fait d’avoir plus de confiance en moi, quand vous suivez tout le monde, c’est là que vous n’avez pas beaucoup de confiance, alors que quand vous avez une bonne idée…. c’est ce que je faisais, ce que j’avais bien fait, jusque là. Sur les autres étapes, j’avais suivi le temps, ou ce que je pensais que je devais faire… et puis cette fois-ci, j’ai craqué, je ne sais pas, je suppose que c’est parce que je commençais à penser au classement général. »
« Comme sur toutes les étapes, il y a des bons et des mauvais moments. J’ai pété mon grand spi, ce qui était plutôt un mauvais moment parce qu’à la fin, on a eu moins de vent et j’ai perdu pas mal de places. J’ai l’impression d’avoir tout fait à l’envers sur cette Solitaire, j’étais chaud, mais ça n’a pas marché !
Mais sinon c’était chouette de naviguer dans ce vent, au portant. C’est une édition que je veux oublier, je n’ai pas du tout marché, ça doit être ma pire Solitaire. Forcément, on apprend ; on apprend toujours, je pense et je vais revenir plus fort. »
« A chaque fois que ça se passe mal, je me dis « no comment » mais finalement il y a toujours des choses à dire. Donc me concernant dans la descente, j’étais dans un faux rythme, j’avais personne à l’AIS, je suis parti à l’ouest, tout le monde l’a vu. J’étais sous petit Spi, je croyais aller vite alors que pas du tout et c’est là mon erreur. Ça se paiera cher au général, tant pis pour moi. La remontée ça va, il y a eu des coups durs à prévoir j’étais pas forcément dedans, j’avais 1h de retard à Los Farallones c’était donc encore raisonnable… mais au final que dire de cette course, le respect grandit pour chaque skipper qui ose s’y engager et une pensée pour ce qui sont encore en course et bravo à ceux qui ont vaincu. »
« L’étape s’est bien passée jusqu’à Los Faralones où j’étais 5e. J’ai fait quelques petites erreurs du coup je passe 8e. J’avais plutôt bien négocié ma stratégie et mon placement par rapport aux autres, donc je suis assez content ; j’ai bien dormi sur toute la remontée [au vent- ndlr] et puis, vient le bord de spi, et là, il a fallu se dégager du dévent du cap Finisterre, envoyer un gros spi et là, le vent est revenu un petit peu plus fort que ce que j’avais prévu, assez brutalement, cumulé avec des petits soucis de pilote qui a décidé de faire un empannage chinois (involontaire). Résultat : un spi gonflé à contre, dans les barres de flèches : il a explosé ; et tant qu’à faire, il a aussi explosé la GV en même temps ! J’ai dû finir la course avec un ris dans la GV et sous petit spi ! Et là, la course n‘est plus du tout la même : j’avançais 2 nœuds moins vite que les autres, si ce n’est trois.
Je tire des leçons, des erreurs à ne pas reproduire pour la prochaine : être plus prudent, parfois réduire la toile un peu plus tôt, même si tu as envie de tout donner. Au final, je suis souvent dans le paquet des 10, j’ai toutes les cartes en main, il va juste falloir que j’arrive à assembler les pièces du puzzle. »
« Je ne vais pas retenir la dernière - étape- mais c’était la fin de La Solitaire du Figaro et il y a eu plein de bonnes choses, même plus de bonnes choses que ce à quoi je m’attendais. Il y a plein de bons points à retenir, quelques mauvais aussi mais ça fait partie du bizutage, c’est normal. Ça aurait été trop beau de finir avec un spi en entier, et en forme. Je suis un peu fatigué, on sent bien qu’on a fait trois étapes. C’était engageant, on n’a pas trop dormi depuis Los Farallones et même avant au près dans de la mer ; dans ces bateaux, on n’arrive jamais à tenir ne serait-ce qu’assis. Je dois avoir des bleus un peu partout et surtout un gros manque de sommeil. C’est cool tout le monde est là !
Je suis un peu venu comme ça, et j’ai commencé par des belles étapes ; je me suis donné pour ça. Se donner des fois, ça ne suffit pas. Là je me suis bien mis dans le rouge sur cette troisième. J’ai fait plus d’erreurs que les copains, ça reste une course dure mais c’est pour ça que je viens aussi. »
« Dernière étape horriblement dure ! Au près, au portant, beaucoup de mer… c’était vraiment dur. Ça fait 2 jours que je suis trempé, je n’en peux plus ! Ça se clôture sur une étape costaud. J’ai éclaté mon grand spi juste au début de la descente donc j’ai fini avec mon petit spi, la fin a été difficile.
Mentalement la dernière est toujours plus dure. Je suis parti un peu fatigué, je n’ai pas fait un bon départ mais j’ai réussi à faire quelques bons coups qui m’ont remis dans le paquet. Puis, on était assez loin de la flotte, on ne savait pas où étaient les autres donc on ne savait pas trop ce que donnaient les stratégies misent en place. Sur la descente, c’était à celui qui arrivait à préserver ses voiles et qui arrivait à faire avancer son bateau. C’était vraiment de la gestion de bord mais ce n’était pas facile à gérer parce qu’il y avait beaucoup de mer, j’étais trempé… Je suis vraiment content d’être arrivé. Je crois que je n’ai jamais été aussi content d’être arrivé sur une étape ! Ça fait 100 mille que je me dis « allez plus que 100 miles… puis plus que 95 » et ainsi de suite.
C’est une course incroyable. On ne sait jamais à quoi s’attendre. Elles sont différentes à chaque fois. Ce n’est que ma deuxième mais elle n’a rien avoir avec la première. C’est à part comme course. C’est incroyable ce qu’on vit sur l’eau, ce qu’on est capable d’endurer pour la gloire de la course. C’est une manière de se dépasser assez folle on ne ferait pas ça s’il n’y avait pas de compétition, et avec La Solitaire du Figaro on va bien au-delà de ce qu’on serait capable de faire. Là tout de suite j’ai envie de me changer, d’enlever ma tenue mouillée que j’ai sur moi ! Aller manger, discuter avec les copains, féliciter le podium qui a fait une course incroyable, ils l’ont bien mérité, bravo à eux ! »
« C’est fini la Solitaire 2022 et j’avoue que je suis bien content, on va pouvoir rentrer à la maison, oublier ça. J’ai envie d’oublier la Solitaire 2022 dans sa globalité, franchement j’ai fais que des bêtises. Comme dans Rasta Rocket, quand le coach ils les engueulent en leur disant « vous étiez prêts, vous vous êtes plantés » ben voilà j’ai un peu l’impression d’être dans leur cas. Non mais c’est vraiment dommage car techniquement j’ai moyen de faire mieux que ce que j’ai fait tout au long de cette Solitaire. C’est quand même vachement dur la Solitaire, put*** c’est pas une légende ! Et je pense que ce format est vraiment dur pour moi aussi. Et puis tout ce qu’on fait en avant saison ça ne ressemble plus du tout à la Solitaire.
Je garde de positif sur cette Solitaire tout de même la descente de la Manche, sur des allures un peu serré je peux aller vite. Maintenant place au repos, et profiter de ma famille ! »
à venir
« Étape compliquée… J’ai explosé mon génois avant Los Farallones donc sans génois c’était moins drôle. C’était plus long d’aller au près jusqu’à Los Farallones et ensuite je pensais que ça n’allait pas trop m’handicaper pour le portant et finalement ça m’a quand même bien mis dedans. Il y avait beaucoup de changement de voile et envoyer des spis dans du vent, sans génois, c’est compliqué. Sur le coup, ce qui m’inquiétais, c’était le temps au près pour rejoindre le Cap Finisterre. Je me disais que j’allais être vraiment très lent et perdre beaucoup de place. Une fois arrivé aux iles, au portant, je pensais que ça irait et en fait ça a continué d’être difficile… C’est rare que j’en ai marre sur l’eau mais là j’en avais vraiment marre. J’étais content de mes deux premières étapes de La Solitaire du Figaro. Notamment de la deuxième. J’ai entamé la dernière étape à 40 minutes du podium puis je finis loin derrière. Là maintenant j’ai envie de manger et surtout de me changer, je suis trempé ! »
« C’était engagé comme étape. C’était dur. J’ai ramené le bateau en entier je fais un podium bizuth sur ma première Solitaire du Figaro – bon, à presque 8h du premier - c’est déjà une prouesse !
J’ai découvert plein de chose sur cette étape. Notamment, le près en arrivant en Espagne j’ai trouvé ça dur. Je ne savais pas trop comment faire avancer le bateau et au portant je me suis fait dépouiller direct. J’ai voulu la jouer gentillet en envoyant le spi et me disant « ça va aller ! » et là, tous les autres qui passent à côté… Ça a duré 30 min et tout d’un coup, tout le monde s’est étalé. J’ai fait la nuit sous gennaker, j’en avais ras le bol j’étais énervé, fatigué, éreinté… Je crois que c’est à ce moment-là où j’ai viré plus tôt que les autres. Je suis allé vers l’Est, alors que les autres allaient vers le Nord… Je l’ai joué au feeling visiblement, cette fois-ci ça n’a pas fonctionné. Je manque de vitesse dans ces conditions-là. Ça demande un travail énorme sur le bateau. Il y a encore du boulot ! Là j’ai envie d’aller faire la fête avec les copains et me détendre.»
« L’étape de toutes les péripéties, plein de belles aventures j’ai beaucoup appris sur moi-même et sur tous les problèmes qu’on peut avoir à bord. J’ai enchaîné les problèmes avant d’arriver donc tout va bien, comme quoi malgré les problèmes, on peut y arriver. Je suis contente d’avoir réussi à finir cette étape même si elle était difficile et que forcément elle n’était pas trop identique aux deux autres car je n’ai pas eu l’habitude de côtoyer ces conditions en entraînement comme c’était ma première année. Je reviendrai l’année prochaine ça c’est sûr. Je ne m’étais pas trop imaginé comment serait cette Solitaire du Figaro, la première pour moi. J’ai trouvé que les deux premières étapes étaient passées vite j’ai beaucoup aimé naviguer et même si les conditions de la 3ème étape ne me convenaient pas forcément, au global je suis très contente et j’ai hâte de revenir. »
« Cette dernière étape, c’était la complète ! C’était dur. J’étais super contente de ma première partie de course. Je pars à l’attaque pour la grande descente je savais que ça allait être compliqué, il y avait de la mer, du vent… Mais je m’étais préparée à ça. Je m’étais dit « ne fait pas les mêmes erreurs qu’à la première étape. Petit spi, on assure et on attaque ».
Mais au bout de 2 ou 3h mon petit spi a commencé à se déchirer. Vu que c’était la voile du bord, je ne savais plus si je devais envoyer le grand spi ou le gennaker… Puis j’ai cru qu’il y avait une petite accalmie donc j’envoie le grand spi sauf que ce n’était pas du tout le cas. Et là, mon grand spi se déchire aussi donc j’ai fait toute la descente sans spi.
Cette édition était hyper dure car à chaque étape les compteurs étaient remis à zéro et tout pouvait se jouer et jusqu’à la fin il n’y avait pas d’ordre établi. Et c’est justement ça qui est incroyable dans cette course. »
« La Solitaire du Figaro est une course impitoyable ! Comme tout le monde - je crois non ? - j’ai perdu mon grand spi. J’ai essayé de le récupérer comme je pouvais mais je me suis éclaté les bras et derrière j’ai essayé de cravacher mais je n’ai pas réussi. Je me suis accroché à la barre. Mais ce n’est que partie remise !
Je suis un peu déçu forcément, mais il y a pleins de bonnes choses à retenir. C’est une super expérience cette Solitaire du Figaro.»
au matin du 08 septembre « En partant de Royan, je me souviens d’avoir dit : “Fast but not furious” et ça été furious ! J’avais dit : j’adore ces bords-là (au portant) quand tout se passe bien ! Et dès que j’ai mis mon spi, j’ai choppé ça ! [ça, c’est un énorme orin dont une partie gît sur le pont de mon Figaro Beneteau 3] Je l’ai tapé à l’avant, juste après Los Farallones, ça a cassé une pièce de mon tangon mais rien de grave. J’en ai coupé un morceau mais en fait j’ai fait toute la traversée avec. C’est arrivé à peine 5 minutes après le passage à Los Farallones, je venais juste d’envoyer mon grand spi. J’ai fait tout le retour Gascogne avec ça, et un bateau impossible à tenir : il partait tout le temps au tas. Cette nuit, je pensais m’être débarrassé de tout mais même sous petit spi je n’arrêtais pas de partir au tas. J’ai fait un stop pour couper, couper, couper plein de morceaux. Ce qu’il y a là, sur le pont, c’est uniquement un tiers du truc ! Même avec des couteaux qui coupent bien, c’est compliqué ! Sous spi à 16 nœuds, dans de la mer, de nuit, accroché à essayer de couper ce truc, tu espères juste que le pilote ne lâche pas, je ne pensais pas faire ça un jour. Mais voilà, c’est autre chose, ce n’est plus de la compétition ! Il n’y a pas grand chose d’autre à dire. Là, j’ai hâte d’aller me coucher parce que ça fait 36 heures que je n’ai pas dormi.
Je suis un peu déçu globalement de ma première participation : j’ai l’impression qu’il m’arrive plein de m** et qu’il n’en arrive pas aux premiers. Je suis quand-même content d’avoir pu la faire. L’année prochaine, il faut que je revienne pour faire de la compétition. Et oui, j’ai carrément envie de revenir, c’était quand-même bien. »
“C’était extrêmement difficile. Je n’ai pas de mots pour décrire tout ce que j’ai vécu. Je n’avais jamais vu autant de vent auparavant. J’avais très peur et c’était la première fois que ma peur influençait mes pensées. J’ai dû lutter contre cela pour m’occuper de mon bateau. Mon but, en venant ici sur La Solitaire du Figaro, était de finir cette course, pour découvrir la course sans objectif de résultat. Quand mon génois s’est déchiré, j’ai eu envie d’abandonner parce que cela n’avait plus aucun sens de continuer. Et puis, j’ai décidé de continuer, d’aller jusqu’à l’arrivée quoi qu’il arrive, même si je n’allais pas faire le temps limite. Yann Chateau, le directeur de course, m’a aidé dans cette décision en me soutenant et en me rassurant sur mes capacités à aller au bout”
“Cette étape a été frustrante : j’avais à bord le plus beau gennaker de toute ma vie. Les premiers 60 milles se sont bien passés. Mais vous avez une rafale pendant laquelle le vent passe de 20 à 37 nœuds en trente secondes, je mets au défi quiconque de gérer cela.
Ce bateau est incroyable, au portant avec 20 nœuds, il vole littéralement, se cabre et projette des gerbes d’eau à plus de 10 mètres, cette sensation de vol est inoubliable. Pendant peut-être plus d’une heure, le bateau n’est jamais descendu en dessous de 15 nœuds. Je suis maintenant devenu complètement addict à cette sensation !
Cette Solitaire du Figaro à été incroyable pour moi aussi parce que je porte les couleurs de l’association Voile des Anges, qui soutient les familles qui ont perdu un enfant avant terme. C’est toujours très fort de rencontrer ces parents et de faire exister le nom de leur enfant sur la coque du bateau. Le cliché serait de dire que c’est un rêve d’être ici, mais, c’est tellement vrai. Cette course est fantastique ; Tout ce que je peux dire c’est que j’adorerai revenir. Quand ? Comment ? Je n’en sais rien. Oui la course est dure mais j’enjoins tout ceux et toutes celles qui en rêvent de venir participer à La Solitaire du Figaro”
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