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Published on 01/09/2022
Suivez en direct toutes les arrivées de la DEUXIÈME étape et la mise à jour du classement provisoire avant jury :
1. Guillaume PIROUELLE - Région Normandie 6:28’26
Temps de course : 3j 17h 28mn 26sec
Vitesse ortho : 07.04
2. Achille NEBOUT - Amarris Primeo Énergie 6:31’45
Temps de course : 3j 17h 31mn 45sec
Écart au premier : 0j 0h 3mn 19sec
Vitesse ortho : 07.04
3. Tom LAPERCHE - Bretagne CMB Performance - 6:44’14
Temps de course : 3j 17h 44mn 14sec
Écart au premier : 0j 0h 15mn 48sec
Vitesse ortho : 7.02
4. Benoît MARIETTE - Génération Senioriales - 6h 52’10
« C’était une superbe étape palpitante avec des conditions variées et ça se finit bien. J’ai eu un petit passage à vide en Manche au début et en fait j’ai retrouvé à la fin le groupe dans lequel j’étais au début, heureusement que cela se finit comme ça.
J’ai été inquiet au sujet de la météo sur la fin de course, car c’est vrai que l’on a reçu un bulletin météo où il était impossible d’en tirer une stratégie, il fallait juste faire du bord rapprochant en allant vers la marque et pas trop réfléchir tout en sachant qu’il y avait Tom Dolan et les autres qui filaient plus au nord et bien sûr à ce moment-là, on ne sait pas où sont les autres. J’étais content en approchant de la bouée BXA, j’ai retrouvé Tom Dolan à l’AIS, j’ai vu qu’il était derrière et que c’était bon.
Cette quatrième place à de la valeur, surtout que je me suis dit que les écarts en temps sont faibles contrairement à la première étape. Là je ne sais pas, je n’ai pas fait de calculs, je ne sais pas où sont les petits malins qui ont finit en tête à la première étape mais en tout cas ça fait plaisir. J’aurais aimé accrocher le podium mais Tom Laperche est trop rapide pour moi.
La course s’est jouée à des milliers de moments, ça se voit en regardant les options sur la carto. Mais personnellement je pense dans la baie d’Audierne après le passage de l’occidentale de sein, moi je suis resté haut avec un petit groupe de bateaux, on est rentré dans la baie pour se placer avec le vent qui allait revenir du Nord-Est et je pense que c’est là que je me suis bien remis à l’endroit et que j’ai retrouvé le groupe des premiers; ensuite il fallait gérer avec eux.
Le moment plaisir de cette deuxième étape c’était le bord de portant entre Eddystone et Ouessant c’était top ! Et puis j’avais un peu « le couteau entre les dents » car j’avais perdu pas mal de terrain au près, en montant vers les îles Anglos-Normandes, donc sur le portant j’étais à l’attaque et je me suis bien fait plaisir même si ça m’a puisé beaucoup d’énergie. D’ailleurs je l’ai senti après, beaucoup de fatigue avec quelques hallucinations. Des choses classiques comme l’impression d’avoir quelqu’un à bord du bateau avec moi, avec qui tu parles… mais en même temps tu es conscient d’halluciner et quand tu le réalises tu te dis qu’il est temps d’aller faire 5 petites minutes de sieste. Mais sinon j’ai réussi à bien dormir hier après-midi et au début de la dernière nuit. Je pensais que ça allait être plus compliqué sur la fin car potentiellement moins de vent à l’approche de la côte et des bateaux qui reviennent etc… alors je m’étais préparé pour ça un peu donc finalement j’arrive assez frais. Et maintenant, je vais quand même aller manger et dormir ! »
5. Tom DOLAN - Smurfit Kappa Gingspan - 7:19’33
« A la base c’était pas prévu que je fasse une option, je voulais juste être au vent de la flotte. J’avais vu sur les fichiers qu’il y avait plus de vent au nord, enfin j’avais l’impression. Dans la nuit, la flotte s’est éclatée et j’ai un peu perdu tout le monde. Je me suis retrouvé avec 2/3 bateaux, je me suis dit que j’allais rester sur ce plan et suivre le vent Nord-Est.
C’était pas simple, c’était même complexe. Dans le vent fort, j’ai passé 14h assis à barrer, c’était un peu dur. Mais j’avais bien anticipé, j’avais bien dormi sur la partie au près. Quand ça a envoyé, j’avais les poches remplies de barres protéinés et de bouteilles d’eau et c’était parti ! C’était ouf, sous petit spi, incroyable.
C’était la partie la plus intense, c’était génial ! J’avais un peu peur, je n’avais pas fait de longue journée à la barre comme ça depuis la Mini je crois. Mais ça l’a fait ! C’était très sympa !
Sinon, c’était hyper stable ! Le bateau va tellement vite, qu’il est hyper stable. Une fois lancé, il va tout seul. Il y avait de l’eau partout, j’ai pris quelques vidéos. C’était taré ! Heureusement que ça s’est un peu calmé en arrivant près d’Eddystone, parce qu’il y a quand même pas mal de cailloux, tu arrives à 20 noeuds c’est chaud. Mais ça s’est calmé pour la manoeuvre !
Avec Erwan, c’était marrant car on a passé le vent fort ensemble, on était tous les deux bord à bord et on se retrouve encore bord à bord à l’arrivée. On a fait des années de Mini 6.50 ensemble donc c’était sympa d’être collé a lui. D’autant plus que je suis devant cette fois !
Je suis mort, comme tout le monde je pense. On n’a jamais eu de pause, on a eu 12h de baston et après direct dans la pétole donc c’était manoeuvre, changement de voiles, stratégie, etc.
Apparement j’étais premier pendant longtemps, je ne savais pas, je n’avais pas le classement, j’ai su ce matin pendant la vacation sécurité. Ça fait du bien d’entendre ça après 6 heures à psychoter en mode pourquoi je suis parti tout seul par là ! »
6. Erwan Le Draoulec - Skipper Macif 2020 - 7:20’10
« Je n’avais pas trop aimé la première étape où je n’avais pas réussi à me sentir en phase avec la course et le bateau, je me mettais aussi un peu de pression. Mais là, je suis assez content. J’ai eu une première journée compliquée avec un filet dans la quille mais je suis reparti ensuite sur de bonnes bases, avec une bonne vitesse au près, un aller retour sous petit spi bien engagé avec de belles manœuvres et aucun souci technique. J’étais content d’être dans les 10. J’ai joué et je me suis régalé en faisant ce joli coup au Raz-de-Sein. Ça a été un bon moment.
Sur la fin de course, j’ai préféré aller au sud, il s’en faut de peu pour que je puisse m’aligner devant les quatre de devant. Mais au final, je crois que je m’en sors plutôt bien ! Bref : une jolie course, beaucoup plus de plaisir, et plus de liberté dans ma façon de naviguer ! »
7. Basile BOURGNON - Edenred - 7h 45’ 44
« J’ai fait des bons coups, mais je l’ai su, il n’y a pas longtemps, car nous étions seuls pendant un moment avec Tom Dolan et Nils Palmieri. J’avais anticipé cette trajectoire avant le départ et au moment de partir sur cette option je vois qu’on est que 3 à le faire, là je me suis dit « mais dans quoi je m’embarque - ? » Finalement, on a eu ce matin à 4 h le classement et c’était une très bonne nouvelle ! J’ai terminé 7e, pas si loin derrière. C’était une bonne 2e étape donc ça fait plaisir.
Il y a eu plein de rebondissements, j’ai cravaché pour revenir, car au début, je n’étais pas dans le coup, mais ça a bien fini. C’était une étape costaude. Il fallait arriver en forme, car il y a eu beaucoup de vent. Il fallait être en forme aussi dans cette baie d’Audierne, qui comme d’habitude est un peu piégeuse. Il fallait avoir la tête fraîche et j’ai eu le bon feeling sur ces coups-là et ça s’est bien passé. Très satisfait de ma navigation, j’ai eu un bon feeling avec le bateau et la stratégie. On va faire de même pour la suite. Sur cette étape, j’ai été inspiré, je ne me suis fié qu’à moi-même, je ne regarde pas les autres ; alors qu’avant j’avais cette tendance à toujours vouloir regarder où ils étaient. Je fais ma course tout seul et pour l’instant ça fonctionne bien.
Au niveau de la fatigue, ça va ! Je n’ai pas fait de nuit blanche, j’arrive toujours à me reposer. J’ai justement un peu trop dormi… Quand j’étais à Jersey, juste avant de contourner la bouée et le bord de près était assez long, je faisais les bords à l’envers. J’attendais avec impatience cette bouée et tellement trop que je me suis endormi devant l’écran. Et un coup d’éclair, je me suis réveillé, j’étais déjà 3 milles trop loin et j’ai viré de bord tout d’un coup. J’ai eu chaud, car les rochers n’étaient pas très loin. Ça m’a donné envie de tartiner pour rattraper les copains. J’étais assez content de la manière dont j’ai rebondi à ce moment-là. »
8. Arthur HUBERT - MONATOUTENERGIE.FR - 7h 58’58
« Ça fait du bien pour moi, je suis content, j’ai le sourire. Mais je pense que j’ai moins bien navigué que la première étape où j’avais fait tout dans le groupe de tête. Là, j’ai quand bien joué, parce que j’ai pris un peu cher en Angleterre et je suis revenu par la suite. En revenant, je me suis dit que j’allais faire les choses simples et ça a bien marché ! J’ai remis le même mode que sur la première étape : naviguer avec le groupe, rester avec le groupe et ça s’est bien passé. Là, je finis bien donc c’est cool ! J’ai eu pas mal de galères, je me suis cassé la gueule à bord, j’ai éclaté un écran et avec ça, j’ai cassé mon stick donc pour barrer au près sans stick ce n’est pas facile. J’ai dû bricoler un truc qui m’a pris pas mal de temps. Et ensuite, dans la nuit, l’écran cassé a dû prendre l’eau et ça a déconnecté le pilote donc je n’avais plus de pilote, plus rien… J’ai dû lâcher tout, essayer de ranger les voiles comme je pouvais pour trouver le fil à isoler dans le système, le découper, redémarrer l’électronique… J’étais content, ça a marché, j’ai renvoyé toutes les voiles. Après, il y a mon gennak qui est passé sous le bateau. Bref, j’ai fait pas mal d’erreurs, parce que c’était la jungle, que j’étais à l’arrache et que je subissais. J’étais content quand ça a molli pour repartir avec tout le monde sur de meilleures vagues.
Sur la première étape, on savait à quoi s’attendre. Là, il y avait plus de choix à faire, sur la remontée au près à l’aller, savoir quelle voile mettre, il y avait plus de doute. Il fallait faire pas mal de manœuvres, changer les voiles et tout. Maintenant, c’est facile à dire, mais il fallait accepter de perdre des trucs. Ce n’était pas si grave de rater des trucs dans le nord au final. Vu qu’on s’est tous arrêté à Audierne, ça servait à rien d’attaquer comme de poneys là-haut. On était tous à 10 m les uns des des autres dans la Baie d’Audierne ! Je suis très content, et ce que je trouve fou, c’est par exemple Pep Costa qui fait toute la course devant, il naviguait trop bien, je le voyais, il était dans les 5 premiers, c’était génial. Et là, au dernier pointage, je vois qu’il est 27 ou 28e, c’est abusé, dans la Baie d’Audierne, il avait plus de 20 milles sur moi. Je me dis, ça me réussit tant mieux, mais clairement, il y a une part de réussite. Maintenant gros dodo et un peu de bricolage, parce qu’il y a de la casse. »
9. Loïs BERREHAR - Skipper Macif 2022 - 8h40” 04
« On est parti de Port-La-Forêt dimanche, c’était sympa ! Sous le soleil avec un beau parcours côtier, il y avait du monde pour nous accompagner, c’était cool ! Après on a passé Penmarc’h, c’était un peu compliqué. J’étais plutôt bien parti, mais j’ai pas été hyper bien servi à Penmarc’h mais je suis revenu à tricoter devant. Puis on est monté au près jusqu’à la bouée Désormes, le vent est monté progressivement, on a bien planté des pieux dans les algues, mais c’était sympa !
J’ai du passer Désormes en 2e position et là, on s’est fait un joli duel, un joli bord à bord avec Tom pour aller à Eddystone, et pour revenir aussi. C’était bien tonic sous petit spi. Pour aller à Eddystone ça tartinait bien, mais pour revenir, c’était un peu plus rallye. Après pointe Bretagne, on s’est tous ré-arrêter à Penmarc’h et on est reparti ! Après, il y a eu des petits orages à négocier hier soir, et là, j’ai un petit peu perdu le paquet de tête, je me suis arrêté sous un nuage qui m’a piégé pendant au moins 1h, plus que ça même. L’heure et demie que j’ai de retard en arrivant ici en fait. On est arrivé sous spi en glissant gentiment vers Royan. Je m’étais dit qu’il y aurait peut-être encore des orages pour les bloquer devant, mais non. Du coup, ça fait 9e ou 10e place, ce qui est pas si mal, mais un peu décevant vu le niveau de régate que j’avais ambitionné et exprimé jusqu’à là. Mais ça fait partie du jeu, la météo était la même pour tout le monde. Il y a eu plusieurs bons moments. C’était tonique mais sympa, les bateaux sont dessinés pour ça donc ce sont des bords sympas ! J’ai réussi à me reposer pour négocier la molle. Au niveau de la gestion du sommeil ça va pour un concurrent de La Solitaire du Figaro, on va dire. Je pense que dors plus que quand j’ai commencé le Figaro… Je dois bien faire 3 heures par nuit quand même, c’est déjà pas mal ! »
10. Nils PALMIERI - TEAMWORK - 8h42’27
« Je me sens bien mais assez fatigué. J’étais malheureusement un peu cramé quand on a passé Ouessant Je crois que je me suis écroulé et que j’ai dormi une ou deux heures. J’ai peur que cette petite boulette me coûte, hélas, pas mal de temps ! L’étape s’est plutôt bien passée pour moi, j’ai toujours été dans les 10 premiers avec des meilleurs moments que d’autres. L’étape a été piégeuse avec de gros écarts qui se sont faits donc je m’en tire bien, je suis globalement content.
Au début de l’étape, j’ai bien mangé, bien bu et fait attention à ne pas trop me mettre dans le rouge. Ensuite, j’ai cravaché pour tenter de gagner des places, c’est là que je me suis cramé. Là, j’ai envie de boire une immense bière et de manger un truc gras et trop salé, un truc sale quoi (rire) ! »
11. Violette DORANGE - DEVENIR - 8h45’27
« Ça va bien, je ne me sens pas trop trop fatigué. Je suis contente, je termine 11ème, ce qui est pas mal au vu de la situation orageuse qu’on a rencontré. Mon classement est plutôt régulier, ce qui est pas mal pour la suite. Je n’ai pas pris un super départ, mais je suis bien remontée ensuite. Je crois que j’étais dans les 10 premiers aux îles Anglo-Normandes, j’ai vraiment fait une belle remontée dans le vent. Ensuite, on a eu deux bords assez “bourrins”, dans du vent fort, sous le petit spi, des bords assez rares finalement, mais c’était chouette ! J’ai eu un peu de casse, une amure que j’ai dû réparer, j’ai aussi pris un énorme tas d’algue, j’ai perdu peut-être 5 places !
Du bout de la Bretagne jusqu’à l’arrivée, ça n’a pas été facile : il y avait peu de vent, c’était complètement aléatoire, il fallait avoir un bon feeling. Mes parents sont là, ça va être top de passer du temps avec eux ! »
12. Charlotte YVEN - Team Vendée - Botte Fondations - 8h57’18
« Je vais bien, je suis un peu fatiguée après cette étape où l’on a un peu tout eu. On est donc parti de Port-la-Forêt et on a eu un premier tronçon faible en vent et donc un peu de stratégie jusqu’au Raz-de-Sein. Ensuite, on a eu un gros tronçon avec un beaucoup de vent et là, c’était assez dur avec une remontée au près avec pas mal d’air et ensuite une grosse descente, en deux bords, avec le bateau « pleine balle » donc assez physique aussi et là pour être honnête, j’en ai un peu chié. C’était engagé.
Du coup, je n’ai pas beaucoup dormi, ni beaucoup mangé et je me suis empêtré avec mes voiles dans les manœuvres, mais je n’ai rien cassé de grave à part moi (rire). Mon corps est en compote, mais j’ai réussi à temporiser pour ne pas trop me cramer. J’ai donc pris du retard sur la flotte et arrivée à Ouessant le vent est un peu retombé, c’était encore du portant, j’ai pu me reposer un petit peu et ensuite, je suis repassée en mode « attaque » ; j’en avais marre d’être derrière, j’ai envoyé de la toile et voilà. Je suis passée au bon timing au Raz-de-Sein et j’ai pu recoller le paquet. Maintenant, j’hésite entre manger, prendre une douche ou alors aller directement dormir. »
13. Corentin HOREAU - Mutuelle Bleue - 8h 57’45”
« Je suis content d’être à terre, car la fin de l’étape a été un peu longue dans le vent mou. La voile est un sport frustrant, on sait qu’on peut prendre des raclées. Il faut ravaler sa fierté. Je viens d’avoir une heure et demie pour repenser à ma course et me remettre de tout ça. L’étape a été compliquée pour moi. Pourtant, c’était cool, au portant, à attaquer et jouer avec les bateaux à côté. J’ai vraiment pris du plaisir sur cette partie de la course. Tout s’est finalement joué sur l’espèce de nouveau départ à Penmarc’h sur le retour, puis ensuite dans le Golfe de Gascogne… Dans les points positifs, j’ai bien dormi, bien mangé, j’ai bien géré ce qui est plutôt un bon point ! »
14. Gaston MORVAN - Bretagne CMB Espoir - 8h 58’ 37”
« Je suis content d’être arrivé à Royan, je découvre le port, c’est accueillant, c’est bien ! Sur cette étape, il y a eu pour moi un enchaînement de manque de bol, de bêtises de ma part, de mauvaises décisions mais aussi de bords sympas de glisse où j’étais bien en confiance. Bref des grands hauts et des grands bas ! C’est pas super sportivement, mais ça reste quand-même une étape intéressante parce qu’il a fallu aller rebondir, et puiser dans mes ressources. Je savais que le sommeil était une clé pour la gestion de la fin de course, dans les orages ; il fallait avoir de la lucidité. J’en avais gardé sous la pédale, niveau sommeil, ça, c’est plutôt satisfaisant ! »
15. Elodie BONAFOUS - QUEGUINER La Vie en rose - 9h23’38”
« Sur tout le début de l’étape, plutôt calme et mou, je n’ai pas été hyper bonne ; mais les écarts restaient serrés. Ensuite, on a fait la remontée au près vers Guernesey, où je me suis bien reposée. Après, c’est mon moment préféré de la course, avec deux grands bords pour la traversée de Manche retour, avec beaucoup d’air sous petit spi. Je voulais aller chercher le masque de plongée, parce que c’était la douche permanente, mais je n’y suis pas arrivée, tellement il fallait être dessus. Trop bien, j’allais hyper vite, j’ai vraiment fait une belle nuit, qui s’est terminée à Eddystone avec une casse au niveau du foil bâbord. Je me suis malheureusement retrouvée en difficulté, sinon c’était la nuit parfaite ! C’était un peu en mode poney jusqu’à ce qu’on arrive dans la baie d’Audierne ; et là grand changement d’ambiance. Molle, thermique, cela a redistribué un peu : nouveau départ ! Jusqu’à hier soir, on était tous très proches les uns des autres, et cela s’est joué sur des petits détails avant la nuit, où il a fallu réussir à prendre des risées, avancer vite, et rester lucide. Je me suis arrêtée, j’ai eu du mal à être bonne à ce jeu là, et les petits copains sont partis. Ciao, bye, bye… La fin de course a été un peu dure, et je n’ai pas pu me reposer comme je l’avais imaginé. Forcément, il a fallu puiser un peu dans les ressources. Mais sinon j’ai pris beaucoup de plaisir et c’était très sympa. Au final cela se joue à pas grand chose - sur des petits moments, des points de passage -, c’est ça qu’il faut garder. Il y a plein de positif ; et la prochaine fois j’y serai ! »
16. Alexis THOMAS - La Charente Maritime - 9h31’42
« Il y a eu plusieurs phases ; il fallait bien identifier les phases de repos et celles où il fallait attaquer. Je crois que j’ai plutôt bien scindé ma course et réussi à bien distinguer ces deux phases. Au près, il n’y avait pas grand chose à gagner, je savais que tout allait se jouer sur le bord de portant où il fallait rester éveillé, un gros 24h de bord de sanglier à être dessus, attaquer et faire avancer le bateau. Là, il y avait potentiellement un ou deux nœuds à gagner en attaquant, j’ai bien réussi cette partie-là et rattrapé la tête de peloton. Au niveau de Penmarc’h, on a eu pas mal d’incertitudes météo, on savait que les balles allaient être redistribuées. Et c’est bien ce qui s’est passé, mais pas dans mon sens cette fois-ci ! J’arrive à Penmarc’h quatrième, on s’est tous fait empétolé, j’étais un peu plus au large que mes petits camarades, du coup je n’étais pas dans le paquet gagnant. J’ai tout essayé ensuite pour revenir. Là, j’ai envie de manger une glace et de me reposer. Ensuite j’irais volontiers à la côte sauvage de Royan admirer le coucher de soleil. »
17. Chloé Le Bars - Région Bretagne CMB Océane - 9h38’15”
« C’était une étape que j’appréhendais un petit peu au vu des conditions prévues en Manche. J’ai été agréablement surprise de voir que ça s’est plutôt bien passé, malgré la dernière partie de l’étape où les conditions étaient beaucoup plus hasardeuses, mais ça m’a permis de revenir donc je suis assez contente de cette étape, un peu plus longue que ce que j’imaginais, mais c’était très chouette ! Je crois que je suis passé très près du phare d’Eddystone, c’était assez impressionnant de nuit, avec beaucoup de manœuvres de voiles à faire pour repartir pleine balle, c’est un moment que je retiens de cette course.
Comme on savait qu’il y allait avoir du vent en Manche, j’ai dormi sur quasiment tout le bord de près, j’ai enchaîné les siestes pour remonter jusqu’à Désormes, et après, j’ai réussi à bien réguler mon sommeil, cette nuit, la nuit d’avant, en journée, donc ça va, je suis relativement en forme ! Je ne m’attendais pas à faire une étape aussi chouette, je suis contente du résultat, c’est la deuxième étape plutôt pas mal que je fais, avec des bons coups à chaque fois donc je suis contente. J’arrive à me donner des objectifs de travail à chaque étape et à chaque moment où je suis avec d’autres bateaux donc c’est très instructif, je continue à apprendre beaucoup sur cette Solitaire. Maintenant place au dodo ! »
18. Robin FOLLIN - Golfe de Saint Tropez-Territoire d’exception- 9h49’22”
« Je suis content d’arriver, frais, de bonne humeur et reposé, paradoxalement. Mais un peu frustré de la course quand même, parce que je finis 18e, alors que j’ai plutôt toujours joué devant avant le Sud de la Bretagne ; où là, je suis malheureusement arrêté longtemps. Je n’ai pas touché le vent frais en premier, alors que quelques heures auparavant je n’étais pas loin d’être en tête. Je suis forcément déçu, d’autant plus que c’est la deuxième étape, sur laquelle je suis bien, mais que je ne finis pas bien. C’est dur parce qu’on est déjà aux deux-tiers de la Solitaire, et je sais que je ne ferai pas d’étincelles. Je peux juste me résigner à mettre tout en place pour disputer une belle troisième et dernière étape. Je suis assez frustré, mais je reste malgré tout content dans la mesure où il n’y a rien de grave ; et c’était dur pour tout le monde avec plein de bons marins qui étaient à l’arrière de la flotte aussi, avec lequels j’ai bien bataillé. Et il reste des choses à faire. Sur cette étape, quand j’ai eu des difficultés et que je perdais des places, à chaque fois, je suis revenu. Et j’en suis très content. C’est un peu la nouveauté : je commence à gagner en vitesse ; et c’est le premier point pour parvenir à être devant. C’est hyper encourageant ! »
19. Jules DELPECH - ORCOM - 10h02’24”
« Physiquement, je suis bien fatigué et peut-être un peu déçu du résultat parce que j’avais fais un bon début de course mais j’ai payé cher la molle et la grande transition de vent dans le front orageux dans la redescente. Je finis 19 ou 20 avec un peu de temps de retard. Mais, c’est comme ça ; il y a une troisième étape où je vais tout donner. J’ai pris un bon départ où j’arrive à être dans le coup, à bien zigzaguer. Je fais aussi un bon coup, une bonne option, avec Davy Beaudart, dans la Baie d’Audierne où je me place dans les premiers. Ensuite, on a planté des pieux pendant 24 heures, dans de l’air et de la mer. C’était compliqué, j’ai pris des algues du coup j’ai perdu quelques places ! Ensuite du portant très costaud, c’était bourrin et interminable, je n’ai fait que lutter contre le sommeil, c’était horrible. Je crois que je n’ai jamais poussé le bateau aussi fort, aussi longtemps. On a dû éclater tous les records de vitesse.
20. Philippe HARTZ - Marine Nationale- Fondation de la mer - 10h05’25”
« Ça va, ça va, un peu trop en forme. J’aurais dû passer plus de temps à la barre. J’ai fait un premier bord pas trop mal, puis j’ai eu un début de course dur, un milieu dur, et une fin dure. Je n’ai pas réussi à imposer mon rythme sur tout le début de l’étape. Puis j’ai voulu accélérer quand on est parti au portant ; mais un peu trop, je suis parti sous grand spi, comme un fou. Excès de confiance, ça se paye cher ! Surtout après Eddystone, c’était sacrément rock’n’roll, je n’étais pas loin de ne pas pouvoir repartir, de ré-abattre, c’était chaud. Repassage sous petit spi. J’étais avec Basile (Bourgnon), qui a, lui, décollé. Après la pointe bretonne, on fait une bonne option avec Gaston (Morvan), on fait un bon truc. Mais je n’avais pas réussi à dormir sur tout le début de course, et là c’était le bon moment. Et j’ai dormi un peu trop - 3 heures -, alors que j’étais parti pour 25 mn. Heureusement, j’étais en mode compas. Et quand j’ai levé la tête, j’étais bien parti avec toute la flotte alignée, mais pas forcément avec les bateaux de tête dans la molle ; et quand c’est reparti par devant, je n’ai pas accroché le bon wagon. Sur la fin, je suis monté une fois au mât au raz de Sein, et une deuxième fois hier après-midi, à cause de mon mousqueton de drisse de spi qui a lâché. Pour récupérer le spi dans l’eau, j’ai dû pas mal manœuvrer. J’étais avec Chloé Le Bars, et j’ai perdu des milles. Cela m’a un peu sorti du match, et je n’ai pas assez barré cette nuit, et forcément je prends du temps dans les dents. C’est le jeu ! Maintenant, je vais faire ce que je n’ai pas réussi à faire depuis le début de la Solitaire : récupérer. Donc là, repos, repos ! »
21. Alan ROBERTS - Seacat Services - 10h15’32”
« Comment je me sens ? Là, j’ai chaud : il fait chaud quand-même à terre ! Evidemment je suis un peu fatigué. Je suis aussi un peu déçu de mon étape, je me suis retrouvé du mauvais côté dans les transitions, dans les orages. Je voulais passer à l’est, les orages sont arrivés plus vite que je ne le pensais, et c’est parti plus vite au large finalement ! C’était pas évident, j’ai joué un peu mais je n’ai pas gagné. La meilleure partie du parcours pour moi c’était la traversée de la Manche à bombarder sous spi.
Cette Solitaire est difficile, mais il reste encore une étape et tout peut encore se passer. »
22. Davy BEAUDART - Nauty’Mor - 10h33’12”
« Je suis un peu fatigué, mais content d’être arrivé à Royan, enfin ! Ça a pris un peu de temps sur la fin, un peu plus que prévu, je suis un peu déçu par l’étape, mais on voit bien que les écarts se font et se défont à vitesse grand V sur cette Solitaire 2022.
La première partie de l’étape s’est plutôt bien passée pour moi, j’avais de la vitesse, j’ai eu deux trois petites bricoles à la fin de la remontée au près qui m’ont fait perdre du terrain, après il y a eu des bords que je n’avais jamais fait avec le bateau, comme je découvre encore le support. Après la descente, on s’est tous regroupés dans la baie d’Audierne où les premiers sont arrivés avec le courant, donc ça été un nouveau départ dans un temps clément qui nous a permis de faire sécher nos affaires de nous reposer un peu. Puis dans la nuit où on a été chercher le minimum dépressionnaire, c’est là où ça a foutu un peu le bazar et moi, je me suis un peu trop décalé ce qui me coûte tout ce temps à l’arrivée.
Maintenant, il va falloir se reposer, réparer les bricoles, mais surtout se reposer de repartir. »
23. Kenneth RUMBALL - Offshore Racing Academy - 10h43’38”
“Je suis très fatigué, je pense que cette étape était particulièrement éprouvante. La météo était comme prévu, on a eu un départ assez léger puis beaucoup de vent puis plus… Mais sur cette course tu apprends tout le temps quelque chose, à chaque instant. Puis je me suis endormi au mauvais moment. Bref, c’était une étape typique d’une Solitaire. Maintenant, je vais aller manger, dormir et surtout me préparer pour être prêt pour l’ultime étape !”
24. Jörg RIECHERS - ALVA YACHTS - 10h57’28”
25. Romen RICHARD - Passion Santé-Trans-Forme - 11h13’43”
« Ça va, mais ça pourrait aller mieux. Je suis très fatigué, c’était sport au début donc on n’a pas trop dormi et moi, j’ai déchiré mon grand spinnaker donc ça été dur pour les nerfs à la fin, car sur la descente, j’avançais à environ 1/1,5 noeuds moins vite que les autres.
Là, pour le moment, j’ai très envie d’aller dans mon lit faire une petite sieste. Et pour la suite de la course, ce qu’il me reste à faire, c’est de me remobiliser pour faire une belle troisième étape en prenant du plaisir toujours. En espagnol-étant qu’on aura du vent dans le Golfe de Gascogne, en tout cas, j’ai hâte d’y être. »
26. Fred DUTHIL - Le Journal des entreprises - 11h37’31”
« C’est une étape où il n’ya rien de bien du début à la fin, donc c’est dur dur à avaler. Je savais que je n’étais pas hyper entraîné dans la brise en arrivant sur cette solitaire parce que c’est vrai que n’ai pas beaucoup navigué. C’est surtout sur les options que ça se joue beaucoup, avec Corentin Horeau, on rate un coup sur la première remontée en sortant du four, on fait un coup à terre « en trop » pendant 15 à 20 minutes et on se fait déglinguer tout le reste du bord jusqu’à Guernesey, c’était cher payé, je trouve.
Ensuite, en passant le phare d’Eddystone, je me prends un casier, j’ai perdu au moins une demie-heure, puis j’ai chaluté mon spi dans la bataille, et ça ça m’a bien mis physiquement à plat. Et en retournant vers Ouessant j’ai déchiré mon spi, ce qui m’a remis un bon coup derrière les oreilles.
Pourtant, la nuit, où le front est passé, j’ai fait une super nuit, je me suis remise dans le match, j’allais super bien, et puis là, il s’est passé ce qui s’est passé : certains ont viré 5 minutes devant moi et 2 h plus tard, ils se retrouvent 5 miles devant. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé au niveau météo ou quoi, mais la sanction est vraiment très sevère, c’est dur de se prendre 6 h 00. »
27.Pep COSTA - Team Play to B - TERRAVIA - 12h18’18”
“J’ai eu un peu de temps pour digérer toute l’étape, car la fin était un peu frustrante.
C’était une étape très dure, j’ai bien navigué, j’étais dans le groupe des 5 premiers pendant 2/3 jours jusqu’au moment où je suis resté coller dans la pétole, je n’ai pas pu en sortir et j’ai vu tout le monde disparaître. Je ne pouvais rien faire. Je pense que j’ai manqué de chance. Mais ce n’est pas ça qui va définir mon étape, car j’ai bien navigué et il n’y a pas de raison que ça continu dans ce sens-là. Mais c’est sûr que c’est frustrant, car je pensais que j’allais terminer dans les 5 premiers et je termine bien plus tard… C’est un peu dur, mais c’est ça La Solitaire du Figaro. Nous sommes partis de Port-la-Forêt avec des conditions légères, on a remonté tranquillement la pointe Bretagne puis le vent a commencé à rentrer, j’ai joué de bons coups, j’étais dans le bon paquet puis j’ai même réussi à creuser un petit peu avec le groupe de devant en tirant des bords jusqu’à Guernesey, c’était top, il y a une belle bataille jusqu’à la pointe Bretagne. Finalement, ça s’est joué sur l’avant-dernière nuit où je suis resté collé là-bas et sans vent, je ne pouvais rien faire, je n’avançais pas, et je voyais le groupe partir par le côté, je n’ai pas pu m’accrocher à eux. C’est à ce moment-là que j’ai perdu pas mal d’heure. C’est vraiment frustrant, mais je suis content de ma performance sur cette étape, même si le résultat final ne reflète pas tout ce que j’ai fait. J’ai franchi un cap et il faut que je continue comme ça. J’ai plutôt bien géré le sommeil. Les 3 premiers jours étaient stressants donc c’est toujours compliqué de partir se coucher, mais j’ai su dormir quand c’était nécessaire. La dernière nuit, quand j’ai réussi à me décoller de la molle j’étais vraiment loin derrière j’en ai donc profité pour dormir et ça m’a permis de digérer ma frustration. J’ai juste envie de manger, prendre une douche, dormir… et préparer mon bateau pour le prochain et dernier départ. J’espère finir en beauté cette Solitaire. Je me suis arraché pour rester devant, j’ai tenu tout ce que j’ai pu, j’ai fait du bon boulot donc j’espère continuer sur cette lancée sur la prochaine étape.”
28. Robin MARAIS - Ma Chance moi aussi 12h33’36”
« Que dire ? Là, je suis super déçu : on bosse toute l’année, on fait plein d’efforts, de concessions, pas pour faire ce résultat. Toujours, à un moment de la course, je me dis que je peux être plus malin que l’ordi ; surtout après deux ou trois jours de mer, tu te fais des scénarios, tu crois que tu peux prouver que la bécane à tort, ce qui est au final assez rare ! J’ai déjà connu des trucs pas cool dans le Fromveur, déjà en Mini 6.50, alors, je ne sais pas, j’ai peut-être un truc à régler là- bas !? Après ce n’est pas la cata non plus, mais mentalement c’est dur : être aux avant- postes et ressortir loin, c’est dur ! A partir de là, une autre course a commencé, je n’ai pas navigué de manière exceptionnelle, j’ai navigué de manière fébrile. Sur le retour, j’avais vu qu’il fallait aller au Sud, d’autant que je n’étais pas seul et bien accompagné avec Fred [Duthil].Il se trouve que quand on déclenche le virement, on prend de la droite mais ça ne dure pas longtemps ! Après, c’est la dégringolade ce qui fait toujours assez mal en Figaro. Voila je suis quand même content de ma première étape qui m’a prouvé que je pouvais bien naviguer, propre et montrer de belles choses, maintenant, il faut le faire jusqu’au bout. »
29. Laurent BOURGUES - Unis pour l’Ukraine 56 Devenez partenaires - 12h51’24”
” Ça va … j’étais dans les bras de Morphée. J’ai eu le temps de digérer cette mésaventure… heureusement on ne résume pas l’étape qu’à sa fin, même si c’est à ça qu’on pense.
C’était une étape de dingue, hyper variée, on a démarré sous gennak à Port-la-Forêt, ça part vite, on a pas nos timings habituels en tête. Je m’en sors pas trop mal, ça a commencé à foirer en baie d’Audierne, mon option ne fonctionne pas et ça profite aux autres. Je fais le yoyo dans le classement depuis le début de la régate. Je reperds des places et puis j’arrive à faire un bord de près jusque la bouée « Désormes », je gagne des places et ensuite des bords de portant bien bourrins. J’avais géré le sommeil, la nourriture et puis la tenue de guerrier pour attaquer de nuit. Et je mets le petit spi, pas terrible par rapport au choix des autres, du coup je vais moins vite car c’est aussi une voile que j’ai laissé traîner de côté sans en prendre vraiment soin.
Le second bord est sympa, de grosses glissades, des sensations de mini, des pointes à 22 noeuds. Je perds quand même des places, les autres sont plus rapides. Ensuite on redémarre et on arrive à ce moment fatidique pour moi, je manque de bol, dans un front orageux… bref on passe par tous les états, c’est la loterie, l’injustice, pas cool du tout. Mais c’est ainsi. Et quand le nouveau vent arrive tu sais que c’est déjà trop tard et que les autres ont avancés par dizaines de milles, ceux qui étaient plus près de la côte, ceux qui ont fait le bon choix. Dur à digérer c’est un peu sévère. Du coup j’ai pris du recul, j’ai reçu des messages sympas de proches et il faut se dire que c’est la vie de coureur au large. Je me dis aussi que je peux montrer des choses sympas car il reste une troisième étape mais avant tout le repos.
30. Maël GARNIER - AGEAS Team Baie de Saint-Brieuc - 14h 29 26
« Heureux d’arriver dans les temps, car ce n’était pas gagné. Je fais un bon début d’étape. Au sprint intermédiaire, j’étais 3e puis j’ai pris des options qui n’ont pas vraiment fonctionné, mais je suis resté collé au paquet. Lorsque j’étais dans les îles Anglo-Normandes, j’étais encore bien, mais je commençais à cumuler un peu de retard et j’ai envoyé le petit spi en traçant ma route, mais juste après Guernesey, j’ai chopé un énorme nid d’algues dans la quille. Je n’avais qu’une seule idée en tête : le retirer pour faire avancer de nouveau mon bateau. Car non seulement, j’ai perdu des nœuds, mais aussi du cap. Je me suis donc retrouvé « largué », sans pouvoir rien faire. J’ai essayé de faire des marches arrière, j’ai couché le bateau au moins 20 fois, j’ai tout tenté pour faire partir ce nid. J’ai eu la direction de course au téléphone pour les prévenir que je m’apprêtais à plonger, mais j’étais trop fatigué à ce moment-là donc ce n’est qu’hier matin que j’y suis allé et que j’ai pu tout enlever. C’était malheureusement trop tard… J’ai pris mon mal en patience, c’était très dur à accepter, à digérer. Ce matin à environ 30 milles avant la BXA, j’ai replongé, car j’avais un filet dans la quille, mais ce n’était pas grand-chose.
Niveau sommeil : là, je dois dire que je n’ai jamais autant dormi. Pour garder le contrôle, je me suis dit que j’allais manger, boire, dormir… J’ai commencé à accepter mon sort lorsque j’étais dans la Manche et derrière, j’ai fait ce que j’ai pu pour rester en forme et ne pas arriver ici trop épuisé.
Je vais tâcher de faire une belle 3e étape et de continuer sur la voie que j’avais prévu de prendre. Maintenant, je vais boire un coup, reprendre mes esprits, récupérer et repartir sur une page blanche pour la 3ème et dernière étape. »
31. Susann Beucke - This Race is Female - 23h23’14
« Que s’est-il passé ? La question est plutôt de savoir ce qui ne s’est pas passé sur cette étape… Nous avons eu beaucoup de vents forts, et de la pétole. Je suis passée par tellement d’émotions différents, de la joie, de la déception et de la frustration. J’ai appris beaucoup de choses sur moi-même et sur mes émotions, ce qui a rendu cette étape très spéciale pour moi.
Maintenant, je ne veux qu’une seule chose :
Appeler mon petit ami et aussi accueillir Piers. Nous avons été beaucoup en contact avec lui et je suis donc impatiente de le retrouver.
L’anecdote qui aura marqué mon étape, c’est lorsque j’ai envoyé mon spi et il y avait du vent contre la marée et c’était super effrayant. Je n’aurais pas dû le faire, j’avais peur de la façon dont j’allais pouvoir l’affaler. »
32. Piers Copham - Voiles des anges - 23h55’25 :
« C’était une belle course dans des conditions impressionnantes. Malheureusement, j’ai déchiré mon grand spi le premier après-midi. Sur l’empannage tribord en traversant la Manche, j’ai eu une moyenne de 14-15 nœuds et j’ai atteint les 20 nœuds. C’était époustouflant et très amusant. La deuxième partie était un vrai défi technique et Sanni (Susann Beucke - This Race is Female) et moi nous avons été bord à bord pendant deux jours, quand le vent était fort, je passais avec le petit spi et quand il était plus léger, elle me passait avec son grand spi, c’était une super bataille.
Je veux retourner sur le bateau immédiatement. J’ai commencé un peu tard, je n’ai plus 21 ans, mais la combinaison de la Mini 6.50 et du Figaro cette année m’a rendu accro à la course au large. Il y a quelque chose de fantastique là-dedans. C’est peut-être masochiste, vous avez votre propre petite bulle dans laquelle vous êtes, mais il y a des gens autour de vous, c’est fantastique. J’ai hâte d’avoir projet plus fiable.
Ma réputation aurait été ruinée si je n’étais pas arrivé en dernier et celle de Sanni aurait été ruinée si elle était arrivée en dernier, donc je pense que nous avons terminé dans le bon ordre, mais avec mon petit spi, c’était sa course. La deuxième, c’est qu’apparemment il y a des dauphins relâchés de Seaworld ou quelque part qui ont appris des tours aux dauphins sauvages et en arrivant il y a environ trois heures, un dauphin a sauté et a pirouetté juste devant moi, c’était extraordinaire. J’ai peut-être eu des hallucinations. »
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