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Published on 06/09/2021
Près de 24h après le coup d'envoi le l'étape 3 en direction de la Baie de Morlaix, l'américain Jesse Fielding (Opportunity - State street marathon sailing), Marc Mallaret (CTB - Contrôles Techniques Bateaux) Robin Marais (Ma chance moi aussi) et Arthur Hubert (MonAtoutEnergie.fr) font le point sur la nuit passée et leur début de course.
Jesse Fielding (Opportunity - State street marathon sailing) : « La nuit a été bonne pour moi. Mon premier objectif est de rester au plus proche du groupe sur cette étape. J’ai passé la marque avec le “paquet”, ce qui était très impressionnant au milieu de la nuit pour un bizuth comme moi. Ça restera un souvenir fort de la course, c’était vraiment intense. Le vent a disparu au petit matin et c’était très difficile. Avec les six ou sept bateaux autour de moi, nous avons fait quelques empannages et nous continuons maintenant avec une petite brise et un bon angle. Aujourd’hui, l’objectif va être de bien se placer pour garder du vent. Le terrain de jeu est grand : nous pouvons retourner vers la France ou rester sur la côte anglaise. Il y a donc une décision importante à prendre pour la flotte et elle sera décisive pour désigner le premier à la marque Land’s End. J’ai fait deux siestes de 20 minutes, j’ai mangé un dîner chaud hier soir et maintenant je prends un petit déjeuner chaud. Quelqu’un a laissé du miel sur mon bateau et j’en suis ravi ! »
Marc Mallaret (CTB - Contrôles Techniques Bateaux) : « Je n’ai pas pris un super départ mais j’ai fait une belle journée hier, je suis bien remonté, mais le début de nuit a été compliqué. Quand le vent a molli en Angleterre, certains sont restés à l’arrêt et d’autres sont repartis. Moi je suis resté arrêté ! En ce moment, j’ai 8 nœuds de vent, ça oscille par mal d’une bonne quinzaine de degrés. On fait des petits empannages pour faire le bord rapprochant. En même temps, on a envie d’aller sous le DST car il y a plus de vent, mais ce n’est pas évident. Le vent est sensé tourner à l’est, il faut être patient, ça va arriver dans la journée. J’ai bien mangé hier, et depuis que le vent est rentré ce matin j’arrive à faire des petites siestes, c’est plutôt agréable. Je ne gère pas forcément bien le sommeil. Ce n’est pas facile, et dans la pétole, c’est compliqué d’aller dormir. Ca va forcir un tout petit peu mais ce sera des conditions agréables. On va faire un grand bord de reaching jusqu’à Land’s End, à plat au portant dans une dizaine de nœuds jusqu’à demain, après cela devrait monter un peu. J’aimerais un peu de réussite, que ça arrête de partir par devant. »
Robin Marais (Ma chance moi aussi) : « C’est un beau début de course, les conditions sont top, même si le départ a été compliqué pour moi. Je travaille pour recoller, et la route est encore longue. La nuit a été bonne, je n’ai pas trop lutté contre la pétole, les passages compliqués n’ont pas duré longtemps, j’ai même fait plusieurs siestes de 15-20 minutes. Le vent va prendre de la droite, et le jeu est de se placer pour la bascule. Cela ne viendra pas d’un seul coup, du coup tout le monde se surveille. Il y a des bateaux qui vont mettre du nord et d’autre du sud. On a travaillé en amont, mais les fichiers étaient incertains donc je m’adapte. On est dans le bon timing avec le courant pour aller jouer sous le DST, mais est-ce que cela vaut le coup ? Je ne sais pas , je n’ai pas encore pris ma décision. »
Arthur Hubert (MonAtoutEnergie.fr) : « J’ai connu des meilleures nuits, mais il faut beau, la vie et belle et il y a du soleil. Concernant hier, c’était super le départ de Fécamp. J’aime bien les lignes de départ, et la ligne était bâbord donc je suis parti à la bouée. C’est toujours super d’enrouler la bouée spectacle en premier, ce n’est que du positif. Cette nuit, c’était dur mentalement. Les autres sont allés vite et ils sont passés devant. J’aurais dû faire mieux mais je suis tombé dans une bulle sans vent avec d’autres concurrents comme Tanguy Le Turquais. Je suis loin derrière, c’est dur ! On va se refaire c’est sûr ! Je vais sûrement suivre le routage, pour me mettre en confiance. Je vais vers la presqu’île du Cotentin, profiter du courant et d’un vent plus fort. Ça tombe bien, car je n’aime pas la pétole. J’aime bien avoir du trafic, ça fait de la compagnie. J’étais déprimé au lever du jour, je ne voyais personne. Et puis, je n’ai pas de musique ni de son, donc je suis content de croiser des gens.
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