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Published on 11/09/2021
Demain déjà, les 34 solitaires repartent pour une longue, très longue ultime étape pour rejoindre la Loire-Atlantique via le phare irlandais du Fastnet. La fatigue est bien présente et va probablement être un des facteurs importants de la compétition en mer. Martin Le Pape, Damien Cloarec et Estelle Greck expliquent.
Martin Le Pape (Gardons la vue)
« J’ai un problème de vitesse sous voiles plates donc chaque erreur je la paie cash. C’est horrible ! Je me bats pour accrocher des mètres, j’y arrive mais à l’usure. Ce n’est pas fini, il reste une étape. Il n’y a évidemment aucun doute sur le fait que Pierre Quiroga est le patron. Pour ma part, si j’arrive à faire un top dix, à accrocher une 7e place, vu les trois premiers au-dessus du lot, c’est bien. On part sur une étape de large, j’espère que ce sera du portant, je suis plus rapide à cette allure. Qui dit grandes portions de parcours, dit des différences de trajectoires et des écarts énormes. Et puis, avec l’état de fatigue, il va y avoir des bêtises. »
Damien Cloarec (Saferail)
« C’est pas mal ce départ décalé, on va se reposer un petit plus, car deux nuits de récup’, c’est trop peu. On a fait trois étapes, deux de quatre nuits et une de trois et à priori on part sur une étape très longue. C’est le jeu ! Mais je pense qu’il va falloir faire attention au niveau sécurité. La dernière étape j’ai dormi 6h. Je pense que c’est un peu « border line » pour l’être humain. Le village ici est superbe et c’est frustrant ! Je suis de Morlaix, j’aimerais en profiter à fond, mais je dois penser à moi et me reposer. Je croise des gens, je pourrais y passer la journée, j’adore, mais raisonnablement je m’éclipse car je dois me coucher. Je m’excuse d’ailleurs auprès de mes amis ! »
Estelle Greck (Respimer)
« Récup, récup, récup, dodo et kiné. C’est indispensable, parce qu’on a un peu mal partout quand même. Je me concentre d’autant sur la récup’ que les routages de ce matin nous prédisent une étape super longue : 5 nuits en mer avec du petit temps ! Ça va être long, ça va piquer pour tout le monde. Une nuit de plus en fin de Solitaire, c’est beaucoup. Ça risque aussi d’être dur pour les nerfs, car on sait que c’est un peu foireux, ça peut vite se transformer en loterie. »
Arthur Hubert (MonAtoutMonEnergie.fr)
« Je suis plutôt en forme. Je dors beaucoup et je vais chez le kiné. Je pense que c’est le mental avant tout qui fatigue. Je compare cela à la course à pied, on puise dans nos réserves mais on y arrive ! L’étape sera longue, mais tranquille pour le corps humain et le bateau. Elle sera exigeante, c’est sûr. Je suis content d’aller au Fastnet, j’en garde un souvenir fort car je l’ai vu dans la tempête. Ce ne sera pas le cas donc j’ai hâte d’y retourner. Le parcours et la météo peuvent tout remettre en cause. C’est ce qui est beau sur La Solitaire, rien n’est jamais gagné ni perdu jusqu’à la ligne d’arrivée. Je ne me mets pas de pression, je veux faire ma course, progresser encore sur la vitesse du bateau. Tout va bien ! Je suis tellement content de ma troisième étape. Cette dernière étape, je veux en profiter jusqu’au bout. Je ne veux pas avoir de regret, il faut tout donner mais pas tout gâcher non plus. Je me connais mieux maintenant donc j’ai emmené que des choses à manger que j’aime : plein de madeleines et des plat appertisés, des salades pour le midi.”
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