Une étape de Solitaire du Figaro n’a rien d’un long fleuve tranquille. Toutes et tous connaissent des péripéties et vivent des petites galères plus ou moins avouables qui pimentent leur course. Alors que la flotte progresse sous spi vers le waypoint de la mer Celtique, où les premiers sont attendus vers 21 heures ce soir, petit tour des déconvenues qu’ont vécu trois d’entre eux. Petite erreur, grosse frayeur, ou belle boulette : ces anecdotes donnent la mesure d’une compétition en solitaire qui laisse toujours la porte ouverte à l’aventure humaine…

Benoît Mariette (Génération Sénioriales) : à l’affût

« Les conditions sont assez conformes à ce qui était prévu, du crachin et tout ça, et même les éclaircies à Bishop. C’est toujours joli de passer ce type d’endroit avec un peu de lumière. Pour ne rien gâcher, on était tous en paquet. Tout allait très bien jusqu’à ce que je fasse un petit décalage et que je parte tout seul dans mon coin cet après-midi. Résultat, je prends trois milles dans la figure. On va avoir un petit passage de front dans la nuit, après le passage du waypoint. J’espère que cela me donnera l’occasion de recoller. J’attends mon heure ! »

Violette Dorange (Devenir) : la boulette !

« J’ai pris un super départ le jour J, mais après, j’ai fait une grosse boulette sur le parcours en baie. Je me suis vraiment retrouvée dans les derniers à la bouée de dégagement. J’ai vraiment mal commencé ma course. Mais depuis deux jours, je ne fais que remonter, je gagne petit à petit des places. Là, je suis aux portes des dix, c’est plutôt rassurant pour la suite. Ce matin, le passage de Bishop Rock a permis de regrouper un peu toute la flotte, en tout cas, j’en ai repris une ou deux petites places. Et puis cela faisait deux jours qu’on n’avait pas vu le ciel, alors j’ai profité des rayons de soleil pour toute faire sécher à bord. Cela fait du bien au moral ! »